Effectivement, c’est une réaction violente mais ne résumons pas à ça. C’est aussi que les machines, et même à horizon d’un siècle, ne remplacent pas l’humain. Tout au plus, elles rendent acceptable une moins bonne qualité de service/production. Et c’est principalement ce que je trouve scandaleux.
Oui, quasiment plus aucun resto ne font tout en frais (voir parfois, ne font rien du tout comme tu dis)… mais avant, on pouvait se plaindre au cuisto. Là tout au plus, on nous répondra que la nourriture est tout aussi mauvaise que celle du voisin et qu’elle répond à la norme ISO machin truc qui dit que c’est acceptable de manger cette merde =). Je ne vois pas ça comme une perspective de bonheur.
-> La machine ne remplace pas l’homme. Et il faut être sacrément technoaddict pour croire qu’un jour ce sera le cas. On en est très très loin technologiquement.
-> La rentabilité des machines est très discutable car à qualité égale, ça coûte terriblement cher (économie et écologie) de faire pareil qu’un humain.
C’est tout aussi absurde que croire à l’immortalité ou aux voyages spacio temporels (à une vitesse plus grande que celle de la lumière et en consommant moins que trois univers par voyage parce sinon on pourrait convenir que ça manque d’intérêt concret d’en être capable “théoriquement”).
Maintenant je veux bien convenir qu’il y a moins de travail aujourd’hui mais personnellement je suis assaillit de demande. Je connais pas une entreprise dans mon secteur qui n’a pas au moins 3 ou 4 annonces d’embauches (et aucun candidat : ils recrutent même les plus mauvais qui sorte d’écoles merdique parce qu’il n’y a pas le choix). Et ça c’est pour les ntic mais c’est aussi le cas dans des domaines très divers : médecins, charcutiers, boulanger, macon… Alors les métiers changent et on ne veut plus travailler comme hier mais de là à dire qu’il faut se préparer à ne plus travailler c’est très excessif.
=> Il faut se préparer à ce que les évolutions technologiques produisent des laissés pour compte, que l’école ne sait plus faire face au besoin réel d’une formation continue, que l’on peut ne pas travailler et rester utile socialement (mais de là à dire qu’un artiste ne travaille pas, je trouve que c’est un discours VRAIMENT insupportable, empreint de suffisance et -du moins je l’espère- d’ignorance), etc.
Un monde sans travail, ce n’est pas réaliste à 50 ans, et ça semble hautement improbable même à une échange extrêmement lointaine.
-> Ca ne parlera pas aux citoyens (ils voient bien qu’ils ont du boulot mais que les conditions sont peu acceptables ou qu’ils se retrouvent laissés pour compte parce que trop vieux, trop jeune, pas assez formés, … ).
-> Ca n’est pas une réalité : on cherche beaucoup de monde dans des emplois mais on manque de personnes en capacité d’y répondre. Si on pouvait avoir une main d’oeuvre humaine (et qualifiée) en illimité, on pourrait développer un maximum de choses… mais ce n’est pas le cas.
-> Ca ne rends pas la question du revenu de base, ou de l’incohérence travail / utilité sociale moins légitime. On a pas besoin de sortir un truc faux pour être novateurs.