Ne voyant rien qui se rapproche de mon opinion, la voici rapidement.
Je pense que c’est par le travail que le PP doit communiquer sur cette réforme. Qu’entend il par travail ? Quelle définition en propose-t-il ?
Pour ma part, à l’instar d’un Bernard Stiegler, j’aime différencier l’emploi du travail.
Alors que dans l’emploi, l’individu subit son activité, répète les mêmes taches et ne s’approprie pas ses outils, bref n’apprend rien, le travail est l’occasion pour lui de créer, de mettre en œuvre un savoir qu’il enrichit avec ses pairs.
Il est à noter que pour les défenseurs de cette vision des choses, les developpeurs de logiciels libres sont l’exemple même de ceux qui exercent un travail. Même dans la fonction publique où les dispositifs de contrôle et surtout les politiques budgétaires se developpent, les fonctionnaires ne peuvent plus exercer leur savoir. Ils ont un emploi.
On considere que 60 % de la population active exerce un emploi.
Le rdb, parfois agité à tt va, a certes l’avantage d’éviter le travail négatif (l’emploi) mais il évince complètement la notion d’organisation collective des activités de production. Si l’on doit exercer un emploi ou autre bullshit-job à chaque fois que l’on veut plus que son rdb, cela n’est pas la panacée.
Adopter cette distinction (sans nécessairement reprendre les mêmes termes) permettrait de mettre en avant notre vision de la technique. La technologie est un pharmakon (à la fois poison et remède) Nous pourrions ainsi prôner une technologie ouverte, au service de notre émancipation du travail négatif car le développement de l’emploi rend aujourd’hui possible l’augmentation massive de l’automatisation et donc la disparition relative de l’emploi.
Dès lors, avancer ou retarder l’age de la retraite n’a d’intérêt que pour un travail subi. Si le travail est vécu comme qqch de positif, d’enrichissant, quel intérêt à le limiter ?