Voilà mon (long) post du jour. Je vais répondre à Nicolas sur les questions d’organisation du débat et à Florie et Aurifex (mais aussi nicolas) plsu sur le fond.
1) sur l’organisation du débat
Tu es sans doute la personne la mieux placée pour organiser le débat. Le fait que tu aies une position clairement énoncée est un gage de lisibilité. Je pense que ce point n’est contesté par personne.
Point important : je ne suis pas opposé du tout à la mise en place de votre système… là où il est bénéfique, c’est à dire là où les sections locales sont inexistantes et/ou leur fonctionnement est insatisfaisant et/ou les adhérents desdites sections locales souhaitent le mettre en place.
Donc on serait plutôt sur un choix du type
Proposition 1 : les sections locales disparaissent pour être éventuellement par la suite remplacées par les sections internes
Proposition 2 : Proposition 1 + celles des sections locales qui le souhaitent peuvent voter leur survie. Dans ce cas, elles conservent leurs statuts, leur fonctionnement et leur trésor de guerre.
Le principe c’est de ne pas être dogmatique et d’accepter une certaine modularité dans notre fonctionnement. Et ce n’est pas du tout incompatible avec le fonctionnement que vous imaginez.
Prenons un exemple : des parisiens se montent en section interne et ont un projet qui coûtent 1000€ et qui a des chances d’avoir un retentissement un peu national (on y croit ). Ils peuvent aller taper au national pour 500 et dans la section pour 500. C’est le genre de fonctionnement qui est très courant dasn le financement des projets.
Sur le fond
a) sur l’opposition national / local
Cette opposition n’est pas factice. Elle est normale dans toute structure nationale qui a des implications de terrain. Et ce n’est pas un problème en soi, ça peut être géré de façon tout à fait saine. La question est de savoir qu’il y a un curseur à placer entre le local et le national et de savoir où on le place.
Tous les partis politiques ont des instances nationales et tous ont des instances locales. Les logiques ne sont pas toujours les mêmes. Et il n’y en a pas les unes qui ont par nature raison et les autres par nature tort.
Quand je voulais qu’on réfléchisse à une liste de formation avec lesquelles on refuse de s’allier, c’est à ça que je pensais. Délimiter le périmètre de liberté des pirates, notamment pour des actions locales. Mais ensuite, dans ce périmètre, laisser faire sans que tout ait à passer par une validation nationale. Parce que, clairement, on a besoin d’une forme de variété dans nos engagements.
Mais cette variété doit avoir ses limites. On se souvient du pirate élu sur une liste UDI et qui a fini par rejoindre Dupont Aignan. Là, clairement, on était en dehors de ce qui est souhaitable. Sauf que ça n’avait pas été formalisé.
Cette réflexion dépasse la question seule des sections locales mais effectivement je m’alarme de constater que vous voulez mettre en place un système certes démocratique mais beaucoup trop centralisé et, partant, beaucoup trop uniformisant.
Idée : la question des nouveaux statuts me semble trop vaste pour être utilement traitée sur un fil. Peut on créer une sous section « refonte des statuts » dans laquelle Nicolas, et lui seul, pourrait lancer des fils de discussion
b)Sur l’efficacité des sections locales
Comme dit lors de l’AG idf, je n’estime pas que la section IDF a rempli ses objectifs, très loin de là, en 2017. Mais elle a été capable de gérer près de 60% des candidats pirates alors qu’elle compte 28% des adhérents, le tout avec la quasi parité et de lever 24 k€. Elle n’aurait rien fait sans le soutien du national, bien sûr, mais clairement en tant que structure elle s’est avérée relativement efficace et moteur.
Après je ne sais pas comment les autres sections ont vécu l’épisode. Mais du fait de ce bilan et du fait des spécificités géographiques de la section (superficie réduite, forte densité de population + découpage électoral cohérent avec les limites de la région), je pense que l’échelon régional est, en idf, assez cohérent.

l’usage du budget en question (parce que si c’est juste pour boire des coups entre copains, je répète, ça n’a aucun intérêt pour le parti, si ce n’est de se trainer une réputation de merde)
Le budget, effectivement, il doit pas servir ( et à ma connaissance il n’a jamais servi) à boire des coups. Mais non, boire des coups n’est pas sans intérêt. Se voir, se connaître, échanger IRL est important. La convivialité est importante. Et c’est une mission centrale des sections locales.
C’est un des thèmes sur lequel Le comité invisible (par exemple dans le bouquin « à nos amis ») est le plus convaincant. Les luttes sont affaire de rencontres, d’affinité interpersonnelles. C’est fondamental, c’est ça qui donne de la puissance à un groupe quand on a ni le nombre, ni le temps ni l’argent.
Cette convivialité peut aussi se retrouver sur la toile, sur des outils comme discourse ou autres. Mais c’est pas incompatible avec les rencontres IRL qui doivent rester un élément fondamental du militantisme. Sans cela, déjà, il y a tout un paquet de gens qu’on ne touchera pas.
C’est pour ça que la quadrature fait des quadrapéro. Si ensuite ça défrise des gens qui nous font une mauvaise réputation, j’ai envie de dire : tant pis pour eux. A priori ils n’étaient pas dans notre cible.
c) sur le budget

La gestion du budget change, c’est l’ensemble des pirates qui attribue chaque année un budget comme les autres sections interne, à la demande de la section (exemple : la section IDF à besoin de 1500 € pour l’année 2018 pour tel type d’action).
Honnêtement, je trouve que c’est super moyen. On va se retrouver avec des sections qui auront un budget à dépenser et il leur « suffira » d’aller au national le demander pour l’obtenir. Je ne suis pas sûr que ça soit une gestion super vertueuse, en tous cas pour du local.
Pour un mode projet, oui, mais pour une action pérenne , je pense qu’il faut que les acteurs soient davantage responsabilisés.

L’argument du fléchage des dons vers les sections est, juridiquement, non pertinent dans le sens où tous les dons sont faits à l’AFPP qui reverse les deniers au PP. L’attribution aux sections n’est qu’une fiction comptable.
Vouloir conserver la trésorerie accumulée et non utilisée est égoïste et pénalise le parti.
Je ne peux pas laisser passer ça. Parler d’égoïsme, c’est clairement se situer hors du champs de la bienveillance qui est réclamée sur ce fil. Ce n’est pas pour le plaisir de m’asseoir sur un tas d’or par ailleurs très relatif que je demande à ce que les sections ne soient pas dépossédées de leurs réserves.
Que les dons soient faits à l’AFPP, je n’en disconviens pas. Ca rend la dépossession des sections locale par le national parfaitement légale. Ca n’en fait pas pour autant une opération souhaitable et éthique. L’argent qui a été récolté par les sections l’a été du fait de leur activité, de leurs efforts et les donateurs ont fait leurs choix en connaissance de cause. Si les pirates d’IDF souhaitent remettre leurs réserves de cash au national, c’est leur choix. En tout état de cause je ne comprendrais pas que des pirates d’autres régions décident pour eux.
Il me semble que vous pensez que les donateurs qui donnent pour les régions donneront de la même façon pour le national. Je peux me tromper mais je crois que vous allez aux devants d’une déception.
Et comme Gna, je pense que garder un peu de cash à dispo sur le terrain sans avoir à toujours remonter au national, même si les procédures sont démocratiques, ça sera garant de flexibilité et d’efficacité.
Conclusion
A part si je suis interrogé, je pense avoir à peu près dit ce que j’avais à dire sur le sujet local / national et je m’abstiendrai de poster à nouveau sur ce fil tatn qu’on causera de ça (pour la formulation des propositions, on a encore du temps, autant décanter un peu). Je lirai avec Je serai très client de discuter AG Permanente