Débat future élections pour le Parti Pirate

Ce topic à pour objectif de lancer le débat sur nos futures combat électoraux, je balance les infos et je donne un avis.

Calendrier des futures élections :

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1939

Départementale : 2021

Régionales : 2021

Présidentielle : 2022

Législatives : 2022

Européennes : 2024

Info diverses :

répartition des compétences : https://www.collectivites-locales.gouv.fr/files/files/Annexe_1_Tableau_des_competences_Communes___Departements___Regions_14012016.pdf

Je vais tenter de donner un avis sur chaque élection de manière ultra synthétique.

Élections départementales

Le département est aussi une collectivité territoriale dirigée par le conseil départemental, élu au suffrage universel direct pour six ans. Les élections départementales ont lieu tous les six ans et renouvellent l’intégralité de l’assemblée départementale.

La circonscription électorale pour l’élection des conseillers départementaux (conseillers généraux avant 2015) est le canton. Ils sont élus dans le cadre d’un scrutin binominal majoritaire à deux tours : les candidatures sont présentées sous la forme d’un binôme composé d’une femme et d’un homme avec leurs remplaçants (une femme et un homme également). Pas de fusion possible au deuxième tour.

Il y a 2054 cantons et 4108 conseilleurs départementaux.

Ces élections ne concernent pas Paris (ni Lyon il me semble)

Avis

Capacité pour les pirates d’être présent seul à cette élection : Faible (demande 4 personnes par canton, deux hommes et deux femmes, aucune alliance de grande ampleur n’est possible).

Intérêt pour le Parti Pirate : Quasi nul (élection sans intérêt particulier, exposition médiatique faible, surtout si organisé en même temps que les régionales).

À noter que nous avons souvent demandé la suppression du département (pour que l’état assume sa mission sociale et que le reste des compétences soient redéployées sans frais sur les régions ou les comcoms).

Élections régionales

Attention, élection COMPLIQUE

la France compte dix-huit régions administratives, treize en métropole, dont la Corse, et cinq outre-mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique, La Réunion et Mayotte).

La France compte 1910 conseillers régionaux. Ils sont élus, et rééligibles, sur des listes composées au sein de circonscriptions électorales de niveau départemental.

Les conseillers régionaux sont élus au scrutin proportionnel à deux tours avec prime majoritaire. L’attribution des sièges a lieu au premier tour si une liste recueille plus de 50 % des suffrages exprimés, sinon elle a lieu au second tour. Pour se maintenir au second tour, une liste doit recueillir au moins 10 % des suffrages exprimés. Une liste qui a recueilli au moins 5 % des suffrages exprimés peut fusionner avec une liste qui se maintient au second tour. Lors de la répartition des sièges, un quart des sièges du conseil régional sont d’abord attribués à la liste arrivée en tête. Le reste des sièges est ensuite attribué à l’ensemble des listes ayant recueilli au moins 5 % des suffrages exprimés. Ainsi, avec la prime, la liste arrivée en tête peut disposer d’une majorité absolue au conseil régional à partir d’environ 33 % des suffrages exprimés au second tour. Le nombre de sièges attribués à chaque liste est calculé au niveau de la région mais, au sein de chaque liste, les sièges sont attribués par sections départementales en fonction des suffrages obtenus par la liste dans chaque département.

Le bulletin de vote se présentera donc sous la forme d’un bulletin A4 recto (dans les petites régions) ou recto/verso (dans la plupart des régions) par exemple : https://img.over-blog-kiwi.com/0/56/00/00/20151125/ob_bbfa82_12248113-904609362957428-4748083697076.jpg

Il faut donc, pour avoir une liste complète, avoir au moins (en alternance femme-homme ou homme-femme, répartie par département) :

Auvergne Rhône Alpes : 204 candidats

Bourgogne France comté: 100 candidats

Bretagne : 83 candidats

Centre-Val de Loire : 77 candidats

Corse : 51 candidats

Grand Est : 169 candidats

Guadeloupe : 41 candidats

Guyane : 51 candidats

Haut de France : 170 candidats

IDF : 209 candidats

Martinique : 41 candidats

Normandie : 102 candidats

Nouvelle-Aquitaine : 183 candidats

Occitanie : 158 candidats

Pays de la Loire : 93 candidats

PACA : 123 candidats

Réunion : 45 candidats

Avis

Capacité pour les pirates d’être présent seul à cette élection : nulle (cela représente plus de 4 fois le nombre de membres du parti).

Intérêt pour le Parti Pirate : Moyenne (permets une exposition médiatique et une présence locale)

Il me semble impossible d’aller seul à cette élection. Ne faisons pas semblant de dire que l’on y va alors qu’il est impossible pour nous d’être présent seul. Reste uniquement une approche “alliance” avec d’autres mouvements. J’ai prévu un topic “alliance” mais pour ma part, je ne vois pas trop avec qui partir (hormis certains régionaliste ?).

Élections présidentielles

Les candidats doivent recueillir au moins cinq cents présentations (« parrainages ») adressées au Conseil constitutionnel par des élus répartis sur au moins trente départements ou collectivités d’outre-mer, sans que plus d’un dixième d’entre eux puissent être les élus d’un même département ou d’une même collectivité d’outre-mer pour être candidat. C’est ensuite une élection “classique”.

Il y a donc deux campagnes, la première pour les parrainages, la deuxième pour la candidature elle-même.

Avis

Capacité pour les pirates d’être présent seul à cette élection : Faible (Trouver une centaines de parrainage OK, plus c’est illusoire).

Intérêt pour le Parti Pirate : Moyen

C’est une élection qui personnifie le mouvement, ce qui est un peu contre nature pour nous, même si c’est une des élections les plus importantes dans le système français. Si on passe le cap des parrainage, on se retrouvera alors avec une couverture médiatique importante, et cela pourra apporter un soutien aux candidats aux législatives qui on lieu en même temps. Mais le temps et l’énergie a consacrer à ce travail demandera une équipe complète, dédié d’au moins 6 à 7 personnes (qui ne pourront passer du temps sur les législatives).

Élections Législatives

ATTENTION, je vais partir ici du principe que l’on ne va pas avoir de modification du mode de scrutin pour cette élection, mais le gouvernement à plusieurs fois parlé de réduire le nombre de député et d’avoir une partie de l’assemblée élu à la proportionnelle, ce qui aura un impact fort sur les chiffres que je donne ici.

Pour le moment, 577 députés donc, élu au scrutin uninominale à deux tours. Il faut donc 1154 personnes pour couvrir l’ensemble de la France en candidats pirate. Une candidature dépend d’un secteur défini qui ne correspond à aucune entité particulière (canton/département) mais a un nombre d’électeur (entre 80.000 et 120.000 sauf cas particulier).

Un candidature coute entre 1400 et 1800 € pour le minimum vital (a savoir bulletin de vote, profession de foi et affiche). Compter 2000 € si vous pensez faire un ou deux marché, autour de 3000 € si vous êtes actif sur le terrain. 5000 € si vous pensez faire quelques réunions publique.

Avis

Capacité pour les pirates d’être présent seul à cette élection : I mportante (le nombre de candidat dépend de nous, mais une candidature c’est très simple, 25 facile).

Intérêt pour le Parti Pirate : Fort (financement, couverture médiatique)

C’est normalement LA campagne (avec celle des européennes) pour le Parti Pirate. C’est une campagne qui peut nous permettre (si l’on fait au moins 50 fois 1 %) d’atteindre un financement publique qui pourrait nous permettre de développer le parti de manière plus “tranquille” pendant 5 ans.

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Le but de tout parti politique est d’avoir des élus pour représenter et défendre ses idées. Le battage médiatique qui a lieu autour des élections est aussi une opportunité pour faire parler de nos idées et propositions. Faro a assez justement analysé les opportunités, je vais juste apporter quelques ajouts et précisions. Il n’a pas parlé des sénatoriales, qui auront lieu en septembre, dont le mode d’élection relève quasiment du copinage avec les conseillers municipaux (et on n’en aura vraisemblablement pas plus de 5 sur tout le territoire à l’issue des municipales).

Elles ne concernent pas la métropole de Lyon, c’est-à-dire Lyon + une cinquantaine de communes de banlieue.

Pour les régionales, il peut être envisageable, pour les régions dont les listes comptent le moins de noms (IDF, Bretagne, Réunion, …), de réfléchir à un projet agglomérant des associations dont les combats sont partagés avec le PP (antipub, légalisation du cannabis, protection animale, …). J’ai souvenir d’avoir voté pour une liste en IDF soutenue par le PP en 2015 mais j’avais eu du mal à identifier ce que c’était.

Pour la présidentielle, ça peut être une occasion d’avoir un peu de médiatisation même sans avoir les parrainages (Guaino, Jardin ou Marchandise en 2017).

Législatives, est-ce qu’on pourrait envisager un accord du style EM-Modem 2017 ou PS-EELV 2012 (partage des circos pour ne pas éparpiller les voix avec partis similaires ou compatibles) ? Avec quel(s) parti(s) ?

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Le soucis c’est qu’au fur et à mesure des années, on commence à écumer la liste des partis avec qui on a envie de bosser nan ? Les européennes nous ont refroidis concernant les partis écolo de second plans, EELV, depuis les municipales, c’est plus vraiment une option j’ai l’impression. Il nous reste qui ?

Concernant les législatives il y a deux possibilités. La première c’est une véritable alliance (a savoir programmatique et stratégique). Je doute que nous trouvions, hormis à la marge, ce genre de cas.

La deuxième possibilité est une alliance technique. C’est ce que l’on a tenter pour les législatives 2017, cela a été compliqué et on a perdu du temps. Je n’en ai pas la même lecture que certains (poke @Farlistener :wink: ) mais l’expérience que j’en ai maintenant me fait dire que si c’est possible, c’est à réfléchir dès maintenant ET qu’il faut le faire de manière plus « efficace ». (je pourrais détailler).

Alliance pas si technique qui nous a bouffé du temps, de l’énergie et des candidats, et que plutôt que de s’occuper de nos 200 candidats potentiels on en a aligné 40 sans dire aux gens qui étaient partis à fond que ça servait à rien de dépenser 2.000€ (chacun) parce que de toute façon on n’arriverait pas à faire les 50 circonscriptions à 1%, vu que le taux de transformation à 1% est de 25%.

Je pense à des petits partis de gauche qui ne font pas partie de LFI, du genre Génération.s.

Il y avait réellement possibilité de présenter 200 candidats ?

J’ai eu des idées pour les régionales cette nuit, je copie ce que j’ai évoqué sur Discord :

Un mouvement comme celui auquel je participe pour les municipales, ça pourrait être pas mal. En gros, le mouvement est initié par un parti mais ouvert à d’autres et à la société civile. Le programme est constitué par l’ensemble du mouvement, pareil pour les listes, avec des lignes directrices et un règlement fixé à l’avance pour éviter les conflits. Ça prend du temps et on sait la difficulté de constituer une force d’action longtemps à l’avance (cf. les européennes), il conviendrait de discuter rapidement en interne de ce genre d’organisation (disons que si on peut acter ce principe en AP pour juin, ça permettrait de bien définir le mouvement pendant l’été et commencer à recruter en septembre). On pourrait se reposer sur des équipages pour étudier les possibilités de lancer ça dans les régions, car il faudra un minimum d’implantation et des pirates actives.fs et ancré.e.s pour fédérer du monde / des assos.

Ce ne sont que des suggestions pour le moment. Mais si jamais ça prenait forme, j’avance déjà ma candidature pour être capitaine d’un futur équipage Régionales. :wink:

J’y pensais aussi, avec, il me semble, un front commun sur le RdB :slight_smile:

Dans toutes les élections, mettre en avant la démocratie liquide -qui nous distingue très très très clairement des autres partis- me semble être une excellente idée, et je plussoie le slogan des municipales.

Alors je vais tâcher de répondre à chaque question ici. Notez que l’on ne parle pas de la même stratégie pour des régionales et pour des législatives.

Pour des régionales, deux types d’accord sont possibles.
Le premier c’est un accord national pour l’ensemble des grandes régions. Ceci est possible avec des partis qui ont une couverture nationale aussi (la plupart des listes qui se présenteront). Pour ce type d’accord, hormis éventuellement le mouvement potentiel autour des régionaliste modéré et mouvement écolo alternatif, peu de saluts.
Le deuxième type d’accord possible, c’est du cas par cas local, pourquoi pas, mais comme dit, cela sera du cas par cas.

Pour les législatives, deux types d’accord aussi, mais pas les mêmes

Pour les législatives, l’intérêt des alliances c’est, à notre niveau, d’atteindre le financement public. (50 fois 1 % dans 50 circonscriptions, avec bonus/Malus en cas de non-parité).

De la soit on a une alliance nationale programmatique et stratégique, à savoir que l’on se débrouille entre membres de l’alliance pour ne pas se marcher dessus ET on fait une campagne commune, sous une bannière commune avec un programme commun.

Soit on fait une alliance technique, on fait chacun sa campagne de son côté, comme on veut, avec même des programmes différents, MAIS on a un accord pour éviter au maximum de se marcher dessus.

L’expérience 2017
EN 2017, on a fait une alliance dite « technique ». On a créé un mouvement politique (la caisse claire) dont l’objectif unique était de reverser (s’il y en avait) l’aide publique. L’objectif n’a pas été atteint.
Deux personnes principalement au Parti Pirate (moi et Thomas Vermorel) on passé beaucoup de temps à faire beaucoup de réunion pour valider les statuts, valider qui pourrait venir dans cette alliance technique, etc.

Sur le site de recrutement, nous avions à peu près 250 personnes, ce qui n’aurait pas fait 200 candidats, mais plus probablement autour de 100 (je peux le dire maintenant, avec l’expérience des Européennes, du fait que certains voulaient être suppléants et pas candidats, etc.).

Nous n’avons clairement pas assez mis d’énergie pour contacter les gens qui s’étaient inscrits (à l’inverse des européennes ou l’on a beaucoup mieux bossé, tout les inscrits ont au moins été contacté par mail deux fois et par SMS une fois par exemple).

Mon retour serait donc le suivant :

Si on veut partir sur une alliance « technique » il faut plusieurs choses :

  1. Y aller plus tôt (genre maintenant ou presque).
  2. Soit reprendre les statuts et règles que l’on avait fixés en 2017 et éviter donc l’ensemble des discussions et débats que nous avons eu en 2017 sur le sujet
  3. Une solution aussi serait de garder le même système sans créer de nouvelle structure en se basant sur celle du Parti Pirate (en gros on crée un document engageant le Parti Pirate a répartir l’aide publique).

Il faut ensuite se concentrer sur nous même, à savoir :

  1. Le programme - Pour les régionales, ont devrait bosser dessus maintenant. Pour les législatives … aussi (mais c’est au final plus simple, je pense, on a déjà pas mal de boulot de fait)
  2. Trouver des candidatures complètes (un candidat, un suppléant, un mandataire financier) en faisant attention à avoir autant d’hommes que de femme
  3. Trouver du financement (compter 1500 € par candidature)

Bref, je pense qu’il va falloir définir une stratégie et éventuellement un équipage élection (ou deux, un régionales/départementale et un législatives ?) et commencer a se lancer :stuck_out_tongue:

J’ai écrit une ébauche de projet pour les régionales, qui reprend l’idée de liste citoyenne et permettrait de démarcher et d’intégrer des représentants ou militants d’assos / projets qu’on soutient. C’est en grande partie inspiré de ma campagne municipale. Dans cette proposition, j’exclus toute alliance formelle avec un parti pour éviter les écueils et biais que j’ai pu rencontrer. On pourrait toutefois imaginer accepter des soutiens formels qui consisteraient uniquement à apposer des logos sur le matériel de campagne.

Cela reste une ébauche de projet, que je souhaite porter au sein du PP. N’hésitez pas à en prendre connaissance et à en discuter. La structure peut être reprise pour les départementales.

(Edit : pour avoir les chiffres sous le coude, le nombre de conseillers régionaux par région regions.pdf (179,5 Ko) et avec le détail par département regions_dep.pdf (201,5 Ko). Mayotte n’y figure pas, c’est une élection départementale là-bas et non régionale.)