Bonjour tout le monde,
Il y a une question qui avait commencé à émerger il y a de cela quelques années suite aux européennes 2019 avec l’arrivée d’un certain nombre d’adhérents et qui maintenant s’est installée suite aux dynamiques locales enclenchées après les derniers municipales. Comment attirer, faire adhérer (pas au sens administratif mais au sens idéologique) le plus grand nombre, surtout ceux éloignés ou moins enclins à utiliser nos outils numériques ?
L’intégration
La question que l’on se posait en 2019 était plutôt de se demander comment surfer sur une dynamique, comment intégrer les nouveaux adhérents, comment les faire rester et s’impliquer. Certains groupes locaux s’était créés à l’époque. Étant sur Toulouse à ce moment là, j’ai eu la chance de participer à cet élan et d’y faire de belles rencontres. Et je pensais personnellement que faciliter l’intégration suffirait à garder et faire progresser des dynamiques locales.
Sur la partie de l’intégration et l’aide à l’implication dans le partie, je pense que nous sommes bien au delà de ce qui se faisait à l’époque. Le CVI fait un travail formidable sur la question. Vous ne vous en rendez pas compte je crois. J’ai adhéré à la CGT en Mars 2023, on m’a proposé en Mai, une formation d’intégration pour Octobre 2023 … Au rythme des nouveaux cheminements professionnels, je ne sais même pas si je serais toujours dans le coin. Je ne sais pas comment ça se passe dans les autres partis, mais j’ai la sensation que la réactivité de nos membres sur cette question est exceptionnelle et j’aimerais en profiter pour les remercier profondément.
La dynamique locale
L’autre point a fait l’objet de débats que j’ai trouvé très intéressant lors du WEPP et qui, j’ai cru voir, a été évoqué de nouveau lors d’une réunion com hebdomadaire.
Bien que cette question revienne, j’ai la sensation qu’elle est loin d’être réglée et que collectivement, nous ne mesurons pas à quelle point elle est importante. Passer dans les médias est important, communiquer sur twiter est important, le programme est important, on est d’accord. Mais, ces 3 points là sont des acquis nécessaires (à entretenir, à développer) mais pas suffisants.
Pas suffisant pour quoi ? Pas suffisant si nous voulons aller plus loin, pas suffisant si nous voulons rassembler.
« Mais cher ami François, pourquoi rassembler, quand ton exposé sur les données des européennes mettait en évidence que nous aurions certainement plutôt besoin de nous centrer sur un électorat qui nous est favorable ? »
Stratégie électorale temps court VS temps long
Je pense qu’il faut penser 2 stratégies en parallèle.
Une stratégie de temps court, que nous savons à peu près mener j’ai l’impression. Répondre aux sollicitations, communiquer, nous positionner dés que c’est pertinent et qu’une élection arrive. Et là, nous sommes attendus sur nos thématiques, avec nos expertises et notre positionnement programmatique singulier (sur le mix énergétique, l’agriculture, les libertés individuelles, le numérique). C’est encore à développer, mais nos PPPP me semblent maintenant rodés à cet exercice.
Une stratégie de temps long est très en décalage, je trouve, avec le rythme que nous avons pris, d’1 année sur l’autre, voir de mois à mois, structuré par le rythme de nos AP/AS. C’est déjà très bien, mais, parce que nous n’avons pas d’homme ou femme providentiel.le comme il en existe dans d’autres partis, il n’y a pas vraiment de vision unifiée ou imposée au delà de ça. Pourtant, si nous voulons avoir une portée réellement nationale, il va falloir que nous évoluons sur certains aspects.
Et, pour moi, cette stratégie de long terme est toute trouvée, c’est celle du développement de dynamiques locales, qui amènent concrètement à changer la vie des gens. Nous avons tout ce qu’il faut au niveau national pour être légitime, des porte paroles, des organes de gestions de la com, des équipages qui bossent sur des thématiques. Ce qui nous manque c’est des manières de faire changer les chose sur le terrain, au plus près des gens. Et, on aura beau se (dé)battre sur discord twitter, ce n’est pas ça qui va amener les gens à nous considérer autrement.
Ca tombe bien, parce que notre Parti semble intéresser, si j’en crois les retours notamment de nos élu marseillais :
Le constat est que le programme n’est pas au coeur des échanges ; c’est davantage le fonctionnement qui attire. La démocratie délégative attire, mais peut aussi noyer.
C’est un axe sur lequel j’avais appuyé dans un précédent post sur les axes stratégiques à venir.
J’y écrivais :
Pour moi, il n’y a qu’un seul sujet ver lequel TOUS les sujets portent d’une manière ou d’une autre : la démocratie, enfin l’anarchie en vrai, mais disons pour la bienséance, la démocratie. […]
J’avais sûrement tord sur la portée de ce genre de stratégie. Il se peut en effet que ce soit une mauvaise stratégie de court terme, pour des élections nationales, qui brouillerait notre message. Pour autant, je pense que ce serait une très bonne stratégie de long terme qui nous permettrait de toucher beaucoup plus large au niveau local.
Si ce mode de fonctionnement crée des curieux, qui se demandent réellement comment une organisation de plus de 500 personnes arrivent à débattre et avancer sur des sujets sans chef, alors il faut saisir l’opportunité !
Comment on fait alors ?
Je pense que, bizarrement, la réponse est assez simple : il faut tenter d’aider au maximum ceux qui sont sur le terrain avec les gens.
Alors, je vous le demande, de quoi avez-vous besoin ? Comment vous aider ?
Est-ce qu’il vous faut des formations ? Sur la gestion de projets ? Sur l’histoire du parti pirate ? Sur les modes de scrutins ? Sur le fonctionnement du parti pirate ?
Est-ce qu’il faut ouvrir des canaux de com sur d’autres outils là où les gens sont ? watsapp ? des MAILINGS LISTS ?
Peut-être que ce ne sont pas les bonnes questions à poser, peut-être qu’il y a une réflexion plus en profondeur à faire sur ce qu’on veut transmettre comme idée, voir même sur des éléments de langages ?
Je suis très curieux de ce débat en tout cas.
A bientôt !