J’ai en effet tourné certaines choses sous forme de questions, mais j’ai quand même un petit background sur le sujet, qui fait que personnellement, je pense que dans le cas des OGM grandes cultures, il vaut mieux ne pas mettre le doit dans l’engrenage en production en l’état actuel des OGM proposé, mais qu’il serait intéressant de poursuivre la recherche : à moi de vous en convaincre sans user d’arguments d’autorité ;p
Je suis d’accord avec @Bibo Bibo sur l’importance de réintroduire des rotations, et même, de recoupler élevage et cultures : ça permet de “reboucler” les cycles, notamment en terme de fertilisation (moins de dépendance aux engrais azotés de synthèse)
Il y a des études sur le sujet, je pense aux expertises collectives INRA notamment, et à EFESE Agriculture (c’est une étude dont le rapport fait 900 pages, qui traite des services ecosystémiques et l’INRA a été chargée du volet agricole Lien EFESE
@Cedric : est-ce que la partie matériels et méthodes des études auxquelles tu penses est suffisament détaillée pour qu’on sache si l’herbicide a été appliqué dans le cas des OGM résistants à une molécule herbicide ? C’était un “truc” assez décrié : on testait l’OGM résistant à une molécule herbi, mais sans appliquer la molécule herbi, et on disait “c’est pareil” (tu parlais des OGM Bt : je ne peux pas faire confiance aux études qui émanent des multinationales qui “truquent” leurs études sur les OGM résistants au glypho, même lorsuqu’il s’agit d’études sur les OGM Bt)
Pour les épidémies de pyrale, je pense que ça dépend beaucoup du contexte pédo-climatique (prise en compte du sol “pédo” et du climat) : pour certains bioagresseurs, on voit aussi des champs qui se font bouffer précisément parce que le champ voisin est protégé : on n’a pas un effet vaccin, mais un effet “le champ traité/OGM à mauvais gout ? Qu’à cela ne tienne, je vais manger chez le voisin”, conduisant à des dégats renforcés sur les parcelles voisines.
Et concernant la pyrale, c’est le contre exemple typique : c’est à ma connaissance la seule espèce de plein champ avec des solutions de lutte par biocontrole. La pyrale est une larve, qui va creuser la tige du maïs par l’intérieur : le maïs le tolère et s’en accomode jusqu’à un certain seuil, au delà, il ne peut plus s’alimenter en eau et en nutriments et cela pénalise le rendement (de partiellement, jusqu’à mort du pied de maïs quedal à récolter). Les trichogrammes sont de petits parasites, qui vont parasiter les formes de reproduction de la pyrale, elle se reproduit, mais ses oeufs sont bouffés de l’intérieur par le parasite, le trichogramme. ça coute plus cher, mais ça marche. La contrainte, c’est que le parasite doit être vivant au moment où il est mis dans le champ : c’est généralement conditionné sous forme de cartonnette (deux lamelles, le parasite vivant au milieu) ou sous forme de petites boules en feutre (des “oeufs”, le parasite dedans).
En France, l’épandage aérien est interdit pour les applications chimiques, mais autorisé pour les trichogrammes, car c’est de la lutte biologique. Je n’ai pas trop suivi le truc, mais aujourd’hui, je pense qu’il y a des boites qui ont du tester des trucs avec des drones.
La pyrale du maïs est donc le contre-exemple parfait du ravageur pour lequel des méthodes de biocontrole sont applicables, en plein champ (et c’est une exception). Pour moi, mieux vaut une méthode de biocontrole qu’un OGM : on maitrise mieux et il n’y a aucun effet secondaire de dissémination ou de résistance notamment (la pyrale se fait bouffer ses oeufs : elle ne peut pas “s’habituer” à se faire bouffer ses oeufs)