Alors je vais me permettre de passer sur la question de l’hyperconnexion ou autre, c’est un problème qui, à mon sens, n’en a pas, de sens. Nous ne voulons pas imposer aux gens une manière de vivre, ce n’est pas pour imposer la manière d’utiliser leur ordiphone ou s’ils ont besoin de connecter leur grille-pain à internet. Les usages se feront ou ne se feront pas.
Concernant la gouvernance, on se retrouve ici avec je pense les turpitudes classiques de l’état que l’on va reprocher à une technologie ou a un opérateur, je m’explique.
Aujourd’hui, la gouvernance existe, on a des fréquences, on lance des appels d’offres qui correspondent peu ou prou à l’approche suivante : Tu auras le droit a tel fréquence, mais tu auras l’obligation de couvrir avec ton réseau au moins X% de la population (ou du territoire) dans 3 ans, puis X% dans 5 ans, etc.
On a des engagements de qualité et de possibles amendes si les taux de couvertures et de qualité ne sont pas respectés.
Mais on se retrouve alors avec un triple ou quadruple réseau en réalité. L’État se comporte de la même manière avec les fréquences de téléphonie mobile qu’avec les concessions d’autoroute.
On rencontre plusieurs problèmes communs avec ce genre de concessions. Sommairement, on va se retrouver avec un opérateur (que se soit Vinci ou SFR ne change rien) qui va payer (chère) un droit d’utilisation. Une fois le contrat remporté, l’opérateur devient un peu “too big to fail”, on peut leur taper un peu sur les doigts, mais pas trop fort parce que si SFR trouve que la gestion de son réseau n’est plus rentable, il va couler la filiale qui a remporté l’appel d’offres et basta, dossier clos (et état avec le bec dans l’eau et des gens qui râlent).
Par contre, il faut quand même retenir que ce modèle a eu un effet très bénéfique pour les citoyens. Nous avons un prix internet et un prix des abonnements mobiles très très faible. Bref, on a au moins ici un exemple que concurrence = baisse des prix.
On pourrait imaginer une autre gouvernance, où l’état fait construire un réseau d’antenne 5G puis loue à un ou plusieurs opérateurs les fréquences. On mutualise l’infrastructure et on la loue aux opérateurs.
Le problème c’est que les opérateurs, qui ont déjà du mal a se différencier sur un marché ultra concurrentiel, vous ici avoir un problème. La qualité du réseau n’entrera plus en ligne de compte pour choisir un réseau. Il faudra donc trouver d’autres éléments de différenciation (et franchement, ce n’est pas simple, cela modifiera lourdement le marché).
Bref, je n’ai pas de réponse toute faite à la notion de gouvernance sur la 5G, si ce n’est que je ne pense pas que l’on est forcément de bonne solution en réalité …