Travaux de recherche scientifique et Communs

Bonjour à tous

Dernièrement, nous avons été interpellés sur twitter par une personne qui voulait porter à notre attention le tweet ci-dessous et tout le fil qui allait avec.

Pour faire court, il s’agit d’élever dans le domaine public tous les textes qui résultent d’études scientifiques (au sens large).

Je tiens à féliciter @Antigone qui s’est portée volontaire pour travailler sur le sujet et qui nous fournira donc un point pour faire évoluer le programme lors d’une prochaine AG.


Je vous invite à la soutenir moralement, c’est un travail intéressant.

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J’en avais déjà discuté avec d’autres personnes concernées.
On m’a dit que l’Islande payait à tous ses citoyens l’accès au bases scientifiques mais je ne pense pas que ce soit une solution satisfaisante.
Pour moi, une grosse question est que l’intérêt d’une publication scientifique est qu’il y a une validation par d’autres scientifiques qui peuvent être rémunérés pour faire cette revue. Si c’est dans le domaine public, leur rémunération sera compromise et on peut craindre une perte de qualité voir une absence de validation par des pairs, ce qui n’est pas souhaitable. Je ne suis pas concerné par ces papiers scientifiques donc il m’est difficile de proposer une solution mais, pour moi, il faut pouvoir répondre à cette question pour faire une proposition sérieuse.

Ou alors on peut mettre au domaine public TOUT ce qui aura passé la validation par les pairs pour que justement ce soit de qualité. Rien n’empêche la rémunération pour la relecture - ça peut passer par une organisation internationale type UNESCO - pour la sauvegarde du patrimoine scientifique … typiquement il y a l’UAI pour l’astronomie.

En fait ça rejoint le point de programme où l’on demande/permet aux profs de mettre fiches, cours, exercices sur un portail pour que ce soit à disposition de tous, mais à une autre échelle. Ce qui n’empêche pas de payer les profs.

Bonsoir,
le sujet est dans ma pratique professionnelle, je me tiens à disposition pour répondre à des questions, notamment @Antigone si elle fait avancer la réflexion là-dessus.

Le scandale vient des très gros éditeurs (Elzevier notamment) qui vendent très chers des abonnements aux bibliothèques publiques, alors que la majorité du boulot est fait par des chercheurs sur fonds publics.

Il y a un courant général vers l’open access, acté mais timidement en France par la loi République numérique (offrant aux chercheurs la possibilité de mettre leur article, si financé à +50% par le public, en archive ouverte version preprint, après 6 mois en STM, 12 mois en SHS). On espérait mieux mais, comme vous le savez, le lobby des éditeurs et des tenants de la PI maximaliste est très puissant en France. Il y a un comité de suivi de l’application de la loi mis en place par le ministère.

Il y des initiatives un peu partout dans le monde (Knowledge unlatched, DOAJ, OpenEdition, université de Liège, etc.). Le UK est un exemple de pays ayant fait voté une loi plus ambitieuse que la France (mais pas les mêmes justifications théoriques).

Perso, je ne vois pas d’intérêt à ce que le PP français propose sur ce point quelque chose d’irréaliste (réquisitions, abolition du copyright), mais je ne veux pas présumer de la discussion. On est en tout cas dans les sujets portés par Julia Reda au PE, il faut s’inscrire dans ce contexte.

Bien à vous.

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Youpi! Je suis complètement dans le thème, je suis chercheur (dernière année de thèse).

Je pense qu’il faut pousser les scientifiques à publier en Open Access, ça peut passer par une obligation de faire de l’Open Access si financement public (d’ailleurs il faudrait du financement public de la recherche en France… :troll:).
Par exemple, je n’ai pas le droit de publier autrement qu’en Open Access, c’est dans mon contrat. Ce qui m’arrange, je suis libriste :slight_smile:

Payer pour le maintien d’un journal c’est pas aberrant, y’a des coup pour faire tourner la machine, sauf que les requins d’éditeurs, même avec l’avènement du web et la mort de la publication papier, ils n’ont pas baissé les tarifs, au contraire!

Pour ce qui est de l’accès aux anciens papiers. Toute publication scientifique âgée de plus de 2 ans tombe dans le domaine public. Ça laisse le temps au grand éditeur de mourir lentement ou bien de se reconvertir en Open Access.

Je suis open (access, haha) à la discussion.

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