Mes réponses ci-dessous, plus courtes cette fois-ci.
Non, ce n’est pas un transfert de pouvoir. Les présidences d’université ont le pouvoir de forcer le recrutement de quelqu’un depuis la loi LRU, encore faut-il que cette personne soit qualifiée par le CNU, comme tous les enseignants-chercheurs recrutés (à l’exception des chercheurs qui étaient longtemps à l’étranger et dont on gratifie une équivalence à la qualification). Si la qualification saute, ceci permettra aux présidentes et présidents d’université de recruter n’importe qui, ce qui serait, à ma connaissance, le seul cas où un fonctionnaire d’état pourrait être recruté sans concours.
Pourquoi inévitable ? Pour l’approche plus budgétaire, ce n’est même pas le cas : la présidence d’une université n’a pas le pouvoir de créer de postes de maître de conférences ou de professeur ; ces postes sont créés au niveau national et distribués entre les différents établissements publics du supérieur.
Alors effectivement, j’ai vu quelques annonces des gouvernements sous Macron promouvant la science ouverte, mais sauf erreur de ma part, je n’ai vu aucune action concrète. La seule action nationale que j’ai vu récemment est venue du CNRS (et non d’un gouvernement), imposant le dépôt sous HAL, l’archive scientifique ouverte française, de toutes nouvelles notices bibliographiques, c’est-à-dire les informations des articles scientifiques publiés (titre, auteurs, journal ou conférence de publication, …), mais pas les articles eux-mêmes.
Pour finir, le public ne connaît pas en effet comment une partie non-négligeable de leurs impôts part directement engraisser quelques grands éditeurs historiques de publication scientifique aux tarifs injustifiables, éditeurs dont le monopole aujourd’hui est complètement remis en question par internet. Si ça intéresse plusieurs personnes, je pourrais écrire un petit quelque chose là-dessus. Je vois quelques fils sur Discourse en parlant (comme Travaux de recherche scientifique et Communs), mais sans forcément prendre le temps d’expliquer comment l’édition scientifique fonctionne.