J’ai toujours tendance à considérer que les problèmes qui sont étiquetés comme étant de la faute d’une culture, d’un état d’esprit, de personnalités, sont mal posés. C’est à dire, que poser la problématique ainsi amène foncièrement à attendre que le problème se résolve grâce à, une prise de conscience (c’est à dire, un changement de comportement des personnes concernées sur la seule base de leur travail interne, avec remise en question etc …), une éviction et/ou marginalisation du/des individu(s) qui sont considérés comme posant le plus de problèmes.
Ici, si je comprend bien, il s’agit d’une groupe d’individus au pouvoir, la CN. Ce que je comprend que l’on puisse reprocher à des individus qui ont le pouvoir, c’est de ne pas accepter d’être défiés, et, si acceptation du défis il y a, ne pas accepter de s’y confronter dans les faits.
Or, j’ai cru comprendre que :
- il existe plusieurs postes de pouvoirs non pourvus, c’est à dire que, structurellement, il est possible d’avoir du poids,
- les appels à participations on été fait, c’est à dire que les personnes en positions de pouvoir ne se sont pas restreintes à répondre au défis de manière passive, mais, ont activement chercher ce défis (que l’on pourrait qualifier de démocratique).
À ces faits, sont reprochés la non recherche de consensus (chose sur laquelle j’ai peu de données à disposition, je ne m’y attarderais pas), la violence des rapports. Sur ce 2ème point, il me semble qu’en aucun cas la violence des rapports soit une contrainte au débat démocratique. Je pense que s’en est la condition. C’est à dire, que s’il n’y a jamais conflits, nous nous situons dans une structure qui ne remet jamais en question ses propres processus de décisions, ses décisions, c’est à dire, une structure conservatrice. Je ne crois pas qu’il s’agisse là du type de structure qu’aimerait voir émerger le PP.
Plus généralement, il est difficile d’attendre qu’il n’y ai pas de conflits dans une organisation, qui, a fortiori, a comme objet même le débat, la transmission d’idées auprès de ses adhérents, et auprès du public. A vrai dire, le conflit est une constituante de l’organisation, simplement parce que ses différentes composantes (les agents, les membres de l’organisation, ici les adhérents) n’ont pas les mêmes objectifs. Bien sûr, nous nous retrouvons sur certains points fondamentaux qui ont amenés à faire parti de l’organisation, mais en aucun cas il ne faudrait croire que nous partageons tous les mêmes buts, c’est un leurre, c’est ce qui crée des attentes irréelles, des déceptions, et, finalement des départs.
On peut alors se demander comment est-ce qu’il est possible de résoudre des problématiques comme celles décrites ici. Comme dans beaucoup de cas du même type, il y a, je crois, 2 voies possibles, la réforme ou la révolution. Et, il me semble que le PP permet, de par sa structure, la première option. Finalement, cela m’amène à quelques réflexions avec lesquelles je vous laisse :
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Comment faire en sorte que des individus comme nous sommes tous, avec nos multiples activités (qu’elles soient professionnelles ou non), avec nos vies personnelles, arrivent à se libérer des contraintes économiques et sociales afin d’intégrer pleinement le débat démocratique au moins au sein du PP ? Je n’ai pour l’instant pas de réponses à cette question, bien que les outils numériques aident a priori à la résolution d’une partie de la problématique.
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Comment assurer que les conflits internes soient considérés comme possibles, nécessaires, et source de débats constructifs au sein du PP ?
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Comment faire en sorte que ces débats et ces conflits ne rythment pas l’entièreté des actions du PP sur les points qui rassemblent ses adhérents ?