Cela n’est pas dérangeant que le commercial mette le pied dans la porte, ce qui est dérangeant c’est que l’on puisse s’en contenter et passer à côté de ce que la légalisation devrait apporter : un peu de paix sociale en régulant le trafic de cannabis. Laisser le THC en dehors de la filière légale, c’est abandonner son commerce au marché noir. Je tiens à préciser si nécessaire que notre projet de loi laisse libre choix des semences à l’autoproducteur, ce qui est à prendre en compte.
Je partage cette idée, et c’est aussi pour cela que je n’aime pas l’opposition thérapeutique/récréatif.
En revanche j’ai beaucoup de mal avec le discours qui explique que ça ne représente aucun risque. Certains troubles cognitifs, la réduction du champs de vision, le ralentissent possible des réflexes me laissent penser qu’il n’est pas recommandé dans n’importe quelle situation. D’où l’attention que je porte aux tests de dépistage.
Ton exposé illustre assez bien le fait que les tests ne sont pas adaptés au travail à faire.
(ça cherche moins le produit lui même que les traces qu’il a laissées)
Cela ne sert à rien. Idéalement le test devrait indiquer si le sujet est exposé au thc au moment du test, et non indiquer si le sujet a été exposé les jours précédents. Le principe c’est de détecter si le sujet est exposé au moment du test pour éventuellement éviter un risque. Cela n’a aucun intérêt de savoir s’il a consommé les jours précédents. Je suis conscient que le « risque » dont je parle n’est pas plus important voire moindre que celui auquel on s’expose en prenant certains médicaments. En revanche il peut être utile de savoir faire la différence entre une personne qui est en infraction sur l’alcool et une personne qui est en infraction sur l’alcool ET sur le cannabis. En effet nous savons que l’association n’est pas recommandée et qu’elle peut entrainer des comportements à risques. (je sais ça va grogner ! )
Pour autant ce ne sont pas les tests sanguins qui m’interrogent le plus. Plutôt ce sont les tests salivaires en bord de route.
Soyons fous : notre projet de loi est adopté. En conservant la même politique de dépistage, cela pose un problème. En effet la consommation de cannabis issue de l’autoproduction peut exposer le sujet à être positif pendant plusieurs jours. cela même si le sujet gère correctement sa consommation, simplement parce que les tests ne sont pas adaptés à la mission. On ne peut quand même pas sanctionner une personne qui a fait une consommation raisonnable d’un produit légal ! Et bien si on peut avec des tests inadaptés ! Bien sûr on peut régler le problème en supprimant toute forme de dépistage. Mais je ne suis pas convaincu par ce choix, aussi le principe de dépistage devrait être considéré.
Je ne suis pas docteur en biologie moléculaire, c’est dommage parce qu’il y a un sujet avec les tests salivaires !
Et bien moi aussi !
Pourtant c’est un rouage essentiel de notre projet de loi.
L’idée n’est pas de légaliser pour voir ce qu’il se passe après ! Le commerce légal parviendra t il a satisfaire la demande ?! ou bien le marché noir va-t-il se voir facilité par une gravité moindre ?! Non l’idée est d’encadrer cette activité pour la ramener le plus possible dans le cadre légal. En faisant en sorte que chacun accède à ce qu’il cherche, en étant soucieux du caractère sanitaire. Certes, mais pas que !
Bien utilisée, la licence devrait permettre d’organiser la filière. A mon sens l’objectif n’est pas de chercher à faire un max d’argent en rançonnant les gros acteurs étrangers du marché et puis rien d’autre qu’un copinage ou chantage à l’attribution en excluant de fait les plus petits. Ce serait même plutôt à éviter si on souhaite conserver de la diversité.
Mon idée, je suis peut être naïf : la licence devrait pouvoir servir de pont entre une activité illégale vers une activité légale. Je suis naïf, pas niai, cela peut faire des mécontents. On touche là à ce qui m’inquiète, quels sont les critères d’obtention ? Comment faire en sorte qu’elle soit accessible au plus grand nombre sans devenir inutile en n’étant plus contrôlable ? La licence est divisée en 3 classes, chaque classe pourrait-elle s’adapter en fonction du volume d’activité du titulaire ? Si certains ont peut-être des idées, rien n’est encore déterminé sur la question.
J’ai lu concernant l’élevage canin Je trouve que c’est pertinent et à retenir. Cela offre un cadre légal simple et accessible au plus grand nombre. Pour autant je ne sais pas si cela est suffisant comme fonctionnement. Tout d’abord parce qu’il doit pas y avoir autant de candidat pour faire de l’élevage canin que pour faire de la culture de cannabis. Aussi cela me semble tellement facile pour frauder que cela rend peut-être l’exercice inutile. J’y vois potentiellement le risque de seulement « déguiser » le trafic pour le rendre acceptable.
J’aimerai te croire, je suis partisan d’une vraie légalisation, celle qui n’entretient pas la prohibition du thc. Néanmoins je ne partage pas ton optimisme bien que d’autres pays dans le monde réussissent leur légalisation.
L’Europe ne tolère que 0,2% de thc. Elle se satisfait du commerce cbd et entretient le statu quo prohibitif du thc.
Le gouvernement s’oppose aujourd’hui farouchement à la légalisation du cannabis qu’il appelle récréatif, après avoir réfléchi à la question et avoir consulté. Jusque là les partis politiques ne s’intéressent au cannabis que pour les élections.
La justice, lorsqu’elle pourrait remonter des questions de constitutionnalité, botte en touche et esquive d’une pirouette. Petits procès, petites peines, peut-être un vrai fond de commerce pour certains.
L’Assemblée Nationale vide de sa substance à la première lecture une proposition, lorsque par miracle la question atteint l’hémicycle.
Dans la société lorsque le sujet provoque un drame, cela devient un prétexte à la prohibition, ceux sont des mesures répressives qui sont mises en place.
Pour ces raisons, j’ai le sentiment que la route est encore longue et la pente raide ! Dans le paysage politique d’aujourd’hui, le Parti Pirate affiche clairement sa volonté de légalisation et fait une proposition concrète. Le Parti Pirate ne sera peut-être pas le parti qui a légalisé, cependant il aura fait parti du moteur au même titre que tous ceux qui osent aborder le sujet et osent faire des propositions d’évolution aujourd’hui.
Le jour où nous déciderons d’organiser un vocal sur le cannabis, voici, pour ma part, les sujets sur lesquels j’aimerais avoir des avis :
Les dépistages, en mode contrôles routiers : pourquoi, comment ?
La Licence C : champ d’action, modalités d’attribution
statut de petit producteur ?
Les CSC …
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