J’observe le fonctionnement du Parti Pirate depuis les quelques mois que j’y adhère et comme je l’ai déjà dit, il n’est pas simple de s’y retrouver. Il y a pas mal d’outils performants, mais il faut le reconnaître il faut être “un peu geek” pour participer aux débats et à la démocratie liquide !
Hors, je pense que si l’on veut (ré)intéresser le plus largement possible les citoyens à la chose il convient de leur facilité l’accès (un peu comme pour les personnes en situation de handicap) si on ne veut pas qu’elles y renoncent.
Un équipage c’est lancé sur la refonte du programme. Comme cela est expliqué sur le wiki, le programme est construit sur trois niveaux - https://wiki.partipirate.org/Construction_du_programme ;
1. La déclaration de politique générale,
2. Les orientations thématiques,
3. Les mesures concrètes.
En outre, il est indiqué que seul, la non-adhésion à la politique générale est “excluant” (si on n’y adhère pas, on ne peut adhérer au Parti Pirate). Ça me paraît cohérent, mais si on n’adhère pas aux orientations thématiques ça risque d’être difficile également de porter nos idées.
Un programme commun à tous les Partis Pirates européens a été élaboré à l’occasion des dernières élections européennes (2019) - Le programme national date de 2017 me semble-t-il ?
Afin de gagner en cohérence, et même si bien évidement les deux programmes ne sont pas très éloignés il serait assez logique de reposer les grandes orientations thématiques nationales à partir du programme européen qui sera défendu par nos 4 représentants au parlement de Strasbourg. Ensuite, il conviendrait nous pourrions introduire des mesures plus spécifiques, disons franco-françaises, dans ces orientations - comme des sous-orientations en quelques sortes - en reprenant (ce n’est pas la peine de ré-inventer la poudre) l’essentiel (pour ne pas dire toutes) des orientations du programme de 2017.
Méthodologie : Il faut faire plusieurs motions successives ;
1. Amender si nécessaire, et voter la Déclaration de Politique Générale,
2. Adopter la reprise globale des orientations thématiques du programme européen pour le programme français - pas une par une, parce que j’y vois là un principe,
3. Décliner, après amendement si besoin, les orientations nationales de 2017 dans la refonte. Sans doute là, avec une motion pour chacune de ces orientations à intégrer,
4. Prévoir à cette occasion une reprise de l’écriture plus poussée du préambule, et donc des intentions, objectifs, … argumentés et référencés. J’entends par “plus poussée” un intermédiaire entre ce qui est actuellement qualifié d’orientations et les mesures concrètes.
En effet, personnellement, mon expérience tant comme militant que comme citoyen me laisse penser que ce qui est appelé ici “mesures concrètes” et ailleurs “réformes”, sont en fait des promesses de campagne. Au-delà de tout ce que l’on penser de la démagogie des politiciens, la non-tenue des “promesses” est souvent liée à la confrontation avec la non prise en compte de certaines réalités, des moyens insuffisants ou inadaptés, …
Par exemple : Même écologiste convaincu, si demain quelqu’un décrète que si il ou elle est élu.e il arrêtera toutes les centrales nucléaires dans le mois qui suit sa prise du pouvoir, chacun sait ici que c’est irréaliste et que si cette promesse était tenue elle plongerait notre société dans un certain chaos !
Mais même sans aller dans cet extrême, je pense qu’il faut rester prudent sur des engagements dont en petit comité (les membres actifs du Parti Pirate) on ne peut mesurer toutes les implications et les imbrications, parfois très subtiles.
Par exemple : Quand je lis qu’il faut empêcher le temps partiel contraint, le syndicaliste que je suis en rêve ! Mais pour m’être confronté à ce problème pour de nombreux salariés, c’est toujours un peu plus compliqué que nos bonnes intentions voudraient le croire. Et il peut y avoir pour chaque situation des solutions qui sont plus satisfaisantes que d’imposer le temps complet d’une personne quand celui-ci n’a pas même de quoi lui donner du travail à plein temps.
C’est pourquoi, je pense qu’il faudrait retirer ce dernier étage du programme ! Fichtre me direz-vous, que va-t-on faire de toutes les motions que l’on adopte ?
Et bien, je pense que nous pourrions les porter auprès de nos représentants (conseillers municipaux et / ou parlementaires) qui les présenteraient au sein de nos institutions (municipalités, conseils départementaux, conseils régionaux, assemblée nationale, sénat, parlement européen - bien entendu, là on a des interlocuteurs privilégiés). Ce serait ainsi pour nous une vraie occasion d’être connu et reconnu, de mettre en pratique nos idées - ce n’est pas parce qu’elle ne porte pas l’étiquette Pirate que ce n’est pas une bonne mesure !?
Ces mesures seraient archivées dans “un coffre” du programme - une sorte de sous-catégorie visible pour la transparence mais pas dans le programme officiel, et pourraient être corrigée selon le retour d’expérience que l’on pourrait en avoir comme suite aux difficultés de leur adoption, et surtout de leur mise en oeuvre concrète (CQFD).
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