J’ose espérer que ce n’est pas une pratique pirate !
Question con : Le P de CAP ça voulait dire quoi finalement ? #restersursafaim
Et sinon personne n’a pris en compte mon post sur la stigmergie mais ce n’est pas grave je ne vous en tiens pas trop rigueur, je suis juste un peu vexée c’est tout.
N’est-il pas possible, et je m’excuse si vous l’avez déjà dit, de décider d’un binome (paritaire c’est mieux) de trésoriers et que tous les autres postes soient régulièrement soumis aux votes des adhérents ?
Pouvons-nous intégrer une bonne fois pour toutes nos outils numériques au fonctionnement du parti ? Si aujourd’hui rien (ou presque) n’est indiqué dans les statuts et le RI au sujet des outils mis à disposition pour les débats, les réunions et les votes, c’est une erreur. En effet la loi ne prévoit pas d’indiquer tout ça dans les statuts ni dans le RI, mais si nous souhaitons développer un modèle de démocratie liquide par le biais de notre fonctionnement interne, si nous souhaitons entrer à pieds joints dans le 21ème siècle et si, de fait, nous souhaitons être le premier parti, la première association même probablement, à le faire, peut-être pourrions nous y intégrer nos outils, et peut-être que ça facilitera et nos échanges, et notre fonctionnement.
Je me disais, en lisant les statuts du parti pirate, que finalement ils n’étaient pas si différents des statuts des autres partis, voire pas forcément mieux. J’ai longuement étudié les statuts d’EELV par exemple. Ils ne sont certes pas un modèle à suivre (bourrés d’incohérences et impossible à appliquer la plupart du temps) mais ils font preuve d’une meilleure représentativité des adhérents dans le fonctionnement global que ceux du parti pirate, alors c’est sûr c’est complexe, par facile à comprendre du premier coup, mais si je compare avec ceux du PP, désolée les amis, mais niveau modèle démocratique ils l’emportent haut la main.
Il me semble, et c’est mon ressenti à la lecture du texte, que les statuts du PP ont été conçus sur la base du modèle des statuts fourni par l’Etat.
C’est bien, parce que ça respecte les règles de la loi 1901, mais on peut faire vraiment mieux tout en respectant les règles de la loi 1901 et la jurisprudence associative, et en sortant du carcan statutaire basique auquel nous avons tous été habitués. Tout ça c’est la faute du gouvernement ! Mais finalement, je vous invite à lire la loi 1901, l’une des plus courtes et des plus simples de toutes les lois de notre pays, et peut-être même de la planète, dont la plupart des articles un peu relous ont été abrogés…
Nulle part, dans la loi 1901, il n’est fait mention de l’obligation pour une association (ou un parti politique, qui a peu de choses près est régit par le même texte…) d’avoir un bureau, un Conseil d’Administration ou une Assemblée Générale Ordinaire ou Extraordinaire, nulle part il n’est indiqué que nous devons avoir des membres d’honneurs, des membres ayant payé quelque chose pour être considéré comme membres (mais je conçois que le statut d’adhérent soit important pour border un brin les votes), nulle part il est indiqué que nous devons conserver les noms des fondateurs inscrits quelque part, ni même les indiquer, nulle part il est écrit qu’il doit y avoir un secrétaire ou un trésorier qui s’appellent secrétaire et trésorier (même si c’est mieux légalement, plus compréhensible par les banques) ni que leur mandat doit durer un certain temps.
En gros si vous voulez appeler le trésorier “Père Noël”, vous en avez complètement le droit
Si nous voulons organiser l’équivalent d’une AG tous les mois, grâce aux outils numériques c’est possible, la seule limite posée pour le moment c’est l’anonymat du vote, et le besoin qu’ont encore certains d’entre nous à voter sur un bout de papier physiquement, mais si nous souhaitons que tous les adhérents puissent prendre part aux votes de la Coordination Nationale (et ainsi plus besoin d’AG, ou alors si mais pas pour les mêmes raisons), rien ne nous en empêche, si nous souhaitons déléguer chaque mois ou chaque semaine ou pour une durée qui convient à tout le monde certains des travaux, rien ne nous empêche de le faire, si nous souhaitons que les membres du bureau soient simplement des représentants légaux de l’association et qu’ils n’aient aucun autre pouvoir de plus que les autres adhérents, si nous voulons que ces représentants soient changés tous les mois ou tous les trimestres, qu’à cela ne tienne, c’est possible, ça coutera un peu cher en frais de timbres, il faudra envoyer un PV tous les trimestres en Préfecture, eux auront du mal à suivre mais c’est possible, techniquement, sur le papier, c’est possible.
Dans ma conception très personnelle de la démocratie liquide, nous organiserions une coordination nationale par mois à laquelle chaque adhérent dispose d’une voix et avec un planning plutôt strict à respecter.
Une semaine avant, on ouvre les propositions de points à mettre à l’ordre du jour, appelons ces points les “thèmes”. Chacun peut proposer un thème à tous les adhérents, et ceux qui obtiennent le plus de votes (ou likes ou soutiens comme on veut) se verront attribuer un temps de parole pour exposer leur thème dans la limite des 3 ou 4 heures que durera cette Coordination.
Au début de chaque coordination, les présents donnent le nom de celui ou celle qu’ils veulent voir à la présidence de la réunion (ou le binome, why not). Le binome président nomme ensuite un binome secrétaire qui prendra en note tout en direct sur un pad auquel seuls les secrétaires ont accès en écriture. Le binome président est responsable de l’attribution des tours de parole et du respect des temps de parole et de l’ordre du jour pendant la durée de la réunion.
Chaque réunion de la coordination, physique ou non, est filmée (ou enregistrée si elle n’est que sonore, mais on peut se permettre d’envisager de filmer je pense) et rediffusée en podcast sur notre site Internet. Tout le monde, adhérent ou non, peut voir (écouter) ou revoir (réécouter) ce qui s’est dit à l’envi.
Selon le thème, si un débat est nécessaire avant un éventuel vote, un sujet est ouvert sur Discourse (ou sur toute plateforme future permettant un débat construit et une présentation des arguments pour ou contre bien propre), chacun peut argumenter, adhérent ou non, pendant la durée du débat, qui varie de une semaine à ce qu’on voudra… Le débat est donc écrit et ne passe pas par la coordination nationale qui est juste le lieu de présentation des thèmes. Evidemment, ça laisse plus de temps de parole pour autre chose, et on peut envisager de réduire la durée des réunions, ou d’augmenter leur fréquence (une toutes les deux semaines ?).
Selon le thème, si un vote est nécessaire, l’adhérent ou le groupe d’adhérent à l’origine du thème (qui peut être un projet ou un point de programme ou ce qu’on veut) propose un délai de vote qui ne peut être inférieur à une semaine, les adhérents ont donc au minimum une semaine pour voter via Congressus (j’ai cru comprendre que c’était possible, je dois encore me familiariser à l’outil).
L’avantage de travailler sur une semaine minimum c’est que, normalement, grâce au code du travail qui existe encore, chacun dispose d’au moins 1 jour chômé par semaine, donc, normalement, tout le monde devrait avoir le temps de participer (d’autant qu’avec ce fonctionnement, la participation peut-être d’une heure par semaine maximum). Maintenant si malgré tout ça les adhérents ne veulent pas participer ce n’est plus notre problème, on n’oblige personne !
La coordination peut aussi proposer de déléguer des missions à des adhérents sur la base du volontariat. Le fait de réunir une coordination régulièrement permet d’éviter les “asshole” dont vous avez parlé, si quelqu’un ne fait pas son job, son mandat peut-être révoqué par les adhérents à la demande des adhérents en coordination, et la personne peut-être rapidement remplacée par un autre volontaire.
Si un thème impose une mission et qu’il n’y a pas de volontaire pour la mener, on peut se dire que c’est celui qui propose qui fait. Et s’il ne fait pas le thème est mis de côté, peut-être qu’un jour quelqu’un le trouvera dans la bibliothèque de thèmes qu’on aura construite, et s’en saisira à nouveau.
S’il y a plusieurs de volontaires, bah on crée un groupe ! Plus on est de fous plus on rit ! (et plus on a de chances d’aller au bout d’un projet). Le groupe peut élire un binome responsable dont les missions seront de veiller au respect de la mission, des autres membres du groupe et de l’agenda.
On peut aussi se dire que les deux mandats légaux obligatoires (il faut être minimum 2 pour monter une association et pour la faire vivre légalement) sont renouvelés à l’occasion d’un AG qui aurait lieu tous les ans une fois par an (mais qui est finalement l’équivalent d’une coordination avec un nom different).
Dans mon idéal démocratique, une personne dispose d’une voix, en permanence, on peut déléguer mais tout doit rester transparent, et j’espère que notre parti va tendre vers cela. Dans mon idéal démocratique aussi, en tous cas au sein de mon parti idéal, il n’y a plus d’anonymat du vote, du coup le vote électronique est facilité, transparent, et ça permet d’éviter quelques fourberies, mensonges ou manipulations comme j’ai pu voir dans mon précédent parti, et adieu les courants ou la représentativité, chacun vote selon son point de vue… On n’aura pas forcément un avis sur tout, mais on pourra donner notre avis sur tout, on ne voudra pas forcément être responsable de tout, mais on pourra se proposer quand on le souhaitera sur le sujet qu’on souhaitera proposer sans attendre que l’AG annuelle ait lieu, surtout dans une société ou nous avons possiblement tout tout de suite…
Bref.
Je continue de boire vos parole sur ce sujet que je trouve très très intéressant, et ça fera peut-être germer quelques idées dans mon esprit un peu tordu (quand je me relis je me dis que quand même je vais un peu loin, mais j’ai tellement d’autres propositions à vous faire, je vous épargne je trouve en fait, là).