On reproche assez à notre 5ème République qu’elle est brutale et injuste (toujours plus brutale et toujours plus injuste d’ailleurs) notamment par les clivages orchestrées dans le cirque politico médiatique et qui nuisent à l’intérêt commun. Au contraire nous devons souhaiter, il me semble, à trouver les compromis qui permettent d’avancer au consensus, d’essayer de travailler à lever les contradictions et pas de les écraser dès que l’opportunité se présente. Nous ne sommes pas tenus de nous aimer, mais notre éthique nous commande de travailler de conserve.
Le cas de la publication de cet article est un exemple éclairant. Vous pourrez retrouver l’intégral des échanges ici.
Une publication est un acte important, car il engage le Parti Pirate aux yeux du monde. On peut bien sûr revenir dessus, mais ce n’est pas rien. Ce texte-ci déclare que nous soutenons des réformes à la marge des fonctionnements parlementaires de la 5eme république et que, en l’occurrence, nous souhaitons voir être renforcés les pouvoirs de Messieurs De Rugy et Larcher.
Au cours des échanges qui ont eu lieu à ce moment là, nous avons souligné que le texte ne paraissait pas publiable. Sa tonalité, pour citer précisément les mots employés : paraissait complaisant avec le gouvernement. Réponse du rédacteur : « il le paraît mais il ne l’est pas ». Ici une réaction logique aurait été de se dire que si le texte paraît autre chose que ce qu’il est censé être, il faut y revenir et retravailler la rédaction. D’autant que la publication de celui-ci ne revêtait aucun caractère d’urgence.
Le texte a été publié le soir même. En allant sur le discorde, j’ai même pu voir qu’on me taxait d’obstruction, puisque je n’étais pas sur le pad, alors même que j’avais annoncé dans le discourse que j’étais pris ce soir-là. L’argument qui rendait « légal » cette publication, c’était qu’il y avait un différentiel de trois pirates en faveur de la publication du texte. Trois pirate de plus, pendant une soirée, et vous pouvez faire dire que le Parti Pirate veut plus de pouvoir pour messieurs Larcher et De Rugy, si tant est bien sûr que vous ayez la main sur les outils techniques, nous y reviendrons. Tout, en fait, pour ne pas avoir à prendre en compte nos remarques peu importe qu’elles soient justifiées ou non, au motif évident qu’elles venaient de nous.
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