Je prends la discussion en cours.
Plusieurs problèmes avec ce “code du travail allégé”
Comme dit plus haut, déjà, c’est un travail d’universitaires. Etre universitaire - donc fonctionnaire d’état - ne disqualifie pas pour réfléchir au fonctionnement du droit du travail dans le privé, bien sûr. Mais le GR-PACT semble n’être composé que d’universitaires et revendique ça dès la première page de leur site. C’est bien en tant que “sachant” que ces gens parlent. Ca, ça pose souci. C’est paternaliste en diable et franchement pas bottom-up. Comme pirate et comme élu du personnel, je suis pas fan.
De plus, l’idée qu’un code du travail qui passerait de 1500 pages à 390 serait plus facile à manier, plus accessible, plus digeste, c’est un peu débile. Breaking news : ce code du travail de 390 pages, personne ne le lira, pas plus que l’ancien. J’en rajoute une louche : un code de 1500 pages bien construit, bien indexé, bien présenté est certainement plus accessible qu’un de 390 qui serait obscur et jargonneux. Quoiqu’il arrive, à un moment, ça restera affaire de spécialiste.
Le fond, à présent, tel que je l’ai compris en lisant le lien que @Relax a posté.
J’ai pas grand chose à dire là dessus. C’est très socdem dans l’esprit. On renforce les droits des travailleurs, ceux là même (CDI, contrat parental…) qui se font niquer depuis des années. J’ai rien contre, au contraire. Mais c’est tiède, très tiède. Ca pourrait être dans le programme du parti socialiste qui essaie de faire croire qu’il est à nouveau à gauche.
La partie qui nous concernerait le plus, celle des travailleurs uberisée, me semble aller dans le bon sens mais là encore, elle n’a peut être pas été updatée. Uber et Deliveroo se sont fait cartonner aux prudhommes. Pas encore assez, bien sûr, mais la tendance est là. On pourrait, ceci dit, commencer à s’emparer de cet item là, celui du travail qui mute et du rapport entre des autoentpreneurs hyper-précarisés et des grandes plateformes qui font n’importe quoi sur le plan social. C’est un périmètre dans lequel on a une forme de spécificité et de crédibilité.
Pour les autres grands items, je serais d’avis de prendre un peu le temps de réfléchir. Il y a des choses intéressantes mais qui demanderaient à être creusées. L’idée d’avoir un élu du personnel mutualisé entre plusieurs petites entreprises, ça peut être sympa mais bon, comment on l’élit, comment on définit son périmètre, et surtout comment ce dernier va faire vivre son mandat ? Si le côté “hors sol” de nos amis universitaires m’est apparu à un moment de façon flagrante, c’est bien sur cette proposition là.