Hi all,
Je milite depuis mes 16 ans pour le logiciel libre, la promotion de l’éthique hacker et l’émancipation techn(olog)ique en général, d’abord à Paris (au Lycée Autogéré de Paris puis au /tmp/lab/) jusqu’à 18 ans et depuis maintenant 7 ans, à Strasbourg (à la Hackstub). Je n’ai jamais franchement franchi la porte d’entrée du PP, faisant plutôt mon bout de chemin politique par d’autres biais. Ce n’est pas pour autant faute d’y avoir pensé… mais mes rapports avec les partis et les élections étaient trop ambivalents pour que je m’encarte.
Aussi je le précise d’emblée : je suis clairement de gauche radicale, proche d’un “écolo-communalisme libertaire”. Il me semble que c’est globalement une tendance forte au sein du PP, je me trompe ? Je suis d’accord avec le NPA ou même LO/LFI sur énormément de points, mais je suis frustré’e par le manque de considération et de compétence pour les questions technologiques dans ces formations.
En 2014, j’ai rédigé un manifeste pour le Refus de Vote, histoire d’expliquer à mes proches mon “abstentionnisme actif” via la définition d’une nuance entre le vote blanc (qui permet d’exprimer un choix absent des propositions de candidats sans remettre en question le scrutin ni ses modalités), l’abstention (qui permet de donner sa voix à la majorité) et le refus de vote (qui permettrait d’invalider une élection en cas de majorité).
Depuis, je me suis rendu’e compte de la réalité des rapports de forces au sein des institutions politiques, notamment par la participation à de nombreuses émissions de radio au Parlement Européen de Strasbourg (Europhonica). J’y ai compris qu’à défaut de pouvoir sauver le monde, des député’e’s compétent’e’s, concerné’e’s et pleinement investis de leur reponsabilité peuvent faire bouger des lignes, bien plus que la majorité des élus de la majorité et des partis historiques, qui se contentent de suivre leur ligne établie et les conseils des lobbyistes.
Je crois toujours autant que l’action directe et l’organisation locale restent le modes d’implication politiques les plus efficaces. Mais je crois aussi que nous avons besoin de personnes pour s’affronter à l’arène médiatique, politique et juridique, tant pour le symbole que pour tenir la lutte sur les fronts écologiques, sociaux, économiques ou des libertés publiques, etc. Nous avons plus que jamais besoin de représentation des personnes technologiquement compétentes aussi bien que des “illectré’e’s” pour corriger les aberrations causées par l’aveuglement des startups. Histoire que l’histoire contemporaine ne se résume pas à une partie d’agar.io…
Hyperactive en société, j’ai du mal à me concentrer sur des projets d’un point de vue technique malgré une bonne compréhension théorique des langages, des systèmes et des réseaux. De fait, je me décris de plus en plus comme performeuse et non plus seulement comme hacker et producteur.
Ada LaNerd est mon nom de hacqueen, car j’ai commencé depuis quelques mois à habiter cette identité, radicale et fidèle à toutes mes excentricités intérieures et aux convictions que je partage avec mes camarades de cœur. Cette transidentité, de plus en plus humiliée publiquement me semble nécessaire à assumer sur la scène politique, car je crois que nous avons hélas aujourd’hui besoin de grandes gueules qui affirment des parti-pris radicalement opposés aux courants réactionnaires.
Je ne suis pas encore tout à fait sûre de m’impliquer au sein du PP, à vrai dire mon cœur balance entre tenter le coup de rejoindre la candidature et la liste des européennes et préparer les municipales de Strasbourg en lien avec d’autres candidat.es de gauche radicale… À condition que je ne m’implique pas plus prioritairement sur des terrains plus concrets.
Voilà je m’arrête là pour le moment et je lirai les autres présentations ! S’il y a un apéro bientôt à Stras je serai curieuse d’y aller.
Ah et, si jamais, je suis sur mastodon : @adalanerd@eldritch.cafe