En fait, pourquoi nous organisons-nous en parti ?

Suite du sujet [Idée] Nouvelle identité : Pirate !

En fait, pourquoi nous organisons-nous en parti ?
Sur ce site vie-publique.fr, il est dit qu’un parti politique est une association organisée qui rassemble des citoyens unis par une philosophie ou une idéologie commune, dont elle recherche la réalisation, avec comme objectif la conquête et l’exercice du pouvoir.

Pour se faire, il faut rallier tous ces pirates présents quelque part -et qui sont pleins pour les faire voter pour nous.
Si le principe du Parti Pirate est de porter des idées et des valeurs, je pense que nous perdrions moins d’énergie et serions plus efficaces avec un think-tank ou en rejoignant les innombrables associations qui défendent les mêmes valeurs que nous. Je pense qu’il serait intéressant que nous discutions de notre réel objectif. Dont acte.

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Pour moi, le parti en participant à des actions politiques permet de faire plus qu’un think tank.

Par exemple, sur le élections. Sincèrement, je crois qu’on ne peut pas gagner (au moins d’ici 30 ans en tout cas). Je m’en fiche. Ce qui importe, c’est de potentiellement récupérer sur la défense de nos idées suffisamment de suffrages pour faire perdre les gros partis les plus proches de nos idées (EELV, FI, PS, même sur certains points LREM, etc.). À partir de ce moment là, et ça peut arriver très vite en cas de vote serré (1 ou 2 % suffisent), ces partis vont devoir tout faire pour récupérer leur troupeau d’électeurs ou une autre majorité (sinon ils perdent). Pour ça ils ont plusieurs solutions :

  1. Nous dénigrer (mais comme on est tout petits ça ne ferais que nous faire gagner en notoriété)
  2. Voler nos idées, càd, les ajouter aux idées qu’ils défendent (puisque mécaniquement notre score baisse à leurs profits).
  3. Chercher à s’allier avec nous (pour éliminer la concurrence).
  4. Chercher à trouver un nouvel électorat.
  5. Faire baisser les scores de ses principaux opposants pour retrouver une majorité.

Nous sommes gagnants (sur le plan de la diffusion de nos idées, dans les cas 1, 2 et 3 (même si le 1 peut être désagréable)
Dans le cas 4, on a soit une amélioration de l’offre politique globale par l’arrivée de nouvelles idées, bonnes ou mauvaises, (moi ça me va), soit (plus problématique parfois) une tentative de récupération d’un autre électorat (ex : LR qui cherche à récupérer les voix FN pour contrer les défections d’électeurs vers le centre).
Dans le cas 5, on a de la politique de caniveau et une nouvelle augmentation de l’abstention chez les électeurs. Ça me va, mais c’est parce que je suis anarchiste. Pour d’autres c’est un problème.

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Ces arguments pourraient être valides si on avait un score permettant de faire basculer une élection.
Or on arrive à rien, et encore, on avait une dynamique favorable (thématiques, dégagisme, PP Islande).
Donc, on ne change rien, donc on continue comme ça, donc on aura pas plus, donc on ne récupère rien, donc tes arguments sont invalides.

Quand nous aurons entre 5 et 10% des voix sur des scrutins nationaux, je changerai d’avis. Je pense qu’alors, il y aura plus à gagner à faire pression sur les autres partis pour éliminer ceux qui nous déplaisent ou favoriser ceux qui promeuvent nos idées que vouloir à tout prix être les vainqueurs absolus… Mais bon, chaque chose en son temps.

Il n’y a pas besoin de 5 à 10% pour faire changer le résultat. Regarde les dernières présidentielles pour les 4 premiers on a eu (le deuxième tours ne compte pas vraiment):

  1. MACRON 24,01 %
  2. LE PEN 21,30 %
  3. FILLON 20,01 %
  4. MELENCHON 19,58 %

L’écart entre les trois premiers poursuivants est très faible. Ils étaient en compétition pour prendre la 2eme place et aller au second tour. Un peu plus ou un peu moins de Hamon ou bien de Dupont Aignant, etc, et on aurait eu un autre 2ème tour (avec probablement le même résultat à la fin, certes)

Après je ne dit pas que ça ne me ferait pas plaisir de faire 5 à 10%, mais on ne peut pas faire ça sans acheter un électorat. Et acheter un électorat qui n’est pas le sien, c’est en général mauvais pour ses idées quand on est un petit parti.

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Il faut entre 5 et 10% pour peser sur les décisions des autres partis. En deça, ils auront d’autres chats à fouetter.

Il faut entre 5 et 10 % pour négocier. très peu suffit pour se faire positivement voler une idée, je pense. Je parle bien d’un score “potentiel”, c’est à dire différent du résultats ou les gros partis se sont adapté aux petits pour piquer leur électorat. Notre score potentiel est plus élevé que notre score réel.
Et l’exemple des sénatoriales d’outre mer montre que dans certains cas, une alliance est possible sans avoir de bons scores.

Effectivement, on peut avoir des alliances sans aucun risque d’être élu avec des gens qui nous aiment bien mais qui n’ont aucune change d’être élus.
Au moins, ça changera rien mais on aura eu un peu de comm. Qui nous rapportera … @Natouille, ça donne quoi en terme d’adhésion et de dons depuis le lancement des sénatoriales ?

d’expérience, dans les 2 ou 3 %, on commence à peser un peu. Je dis ça parce que j’ai vu des situations entre deux tours, à l’époque où on avait fait des scores pas trop mal dans le 10ème arrondissement ou en amérique du nord où, clairement, on était pris au sérieux.
En dessous, il est vrai, les autres partis s’en fichent.
Sinon, ok sur tous les points de daniel, y compris le point 5 parce que moi aussi je suis anarchiste :stuck_out_tongue_winking_eye:

Pourquoi pas. On va pas ergoter sur quelques pourcents.
5000 votants sur 47 000 000 d’inscrits, cela nous donne 0,10%. Nous sommes peanuts. On pèse rien, on ne vaut rien. Et comme tu le dis, les autres partis s’en fichent.
(et faire 2-3% dans une circonscription unique, c’est bon pour l’ego du candidat qui est le meilleur pirate de France. Malheureusement, il s’agit d’une exception. Voire d’une anomalie…)

C’était le niveau qu’on atteignait il y trois ans encore, quand on parvenait à faire les choses bien. On bénéficiait, alors, il est vrai, d’un contexte international et médiatique favorable.
Les vents pourront très bien se remettre à souffler dans la bonne direction. Et surtout on peut travailler à se renforcer, notamment avec des alliances avec les formations de Caisse Claire et tous les autres mouvements qui partagent nos valeurs et visent à une refonte de la démocratie. C’est en participant à quelque chose de plus important que nous que nous parviendrons à faire bouger les choses
(d’où l’intérêt du processus de Saillans)

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Une vingtaine d’adhésions ou ré-adhésions depuis début juillet.
4 gros dons (entre 500 et 1500)

Nous sommes un parti pour donner une expression politique aux think tanks et assos que tu évoques, @Jeey. Aucun autre parti ne le fait. Ca me semble une raison bien suffisante.

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Ah. Ça me rappelle un amendement que j’avais déposé dans la catégorie « écologie » concernant la prise en compte du scénario Négawatt. Lors des débats, le principal problème a été « oui mais c’est par Négawatt et pas par nous ».
Je suis un grand partisan d’aller pirater les propositions des think tanks et assos qui sont spécialises de leurs sujets. Et de les mettre en avant. Et de le revendiquer. J’aimerai beaucoup avoir un programme composé de « briques programmatiques » provenant d’autres structures. Et nos points de programme servant uniquement de liant à tout cela. Mais on en reparlera.

Et pour répondre à ton argument, utilisons-nous le meilleur médium pour donner une expression politique aux think tanks/assos (qui nous méprisent) ? Pourquoi ?

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+1 avec Jeey sur l’intérêt d’étoffer notre programme avec des éléments pris chez des gens plus compétents que nous.
mais si on est pas un parti politique, ça sert à quoi un programme :sunglasses: ?

Je suis favorable, comme @Jeey, de compter sur l’expertise et les propositions des structures militantes, souvent spécialisées. Je n’emploie pas le terme “pirater” dans ce cas, mais “compagnonnage”, comme dans la DPG.

La difficulté au PP, c’est l’hésitation entre l’accumulation de ces “briques” (auberge espagnole des militantismes) et la volonté d’une cohérence forte (la DPG en est un marche-pied). Pour ma part, rester dans une tension entre les deux me semble pas mal, à condition qu’à chaque “brique” intégrée, on se dise pourquoi et selon quelles limites. Après, à chaque pirate ou section de jouer.

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Ainsi naquit le Parti Compagnon !
Le piratage tel que nous l’envisageons, c’est aussi le partage, alors assumons le pirate qui est en nous !

On ne s’est pas monté en parti juste pour la joie d’avoir un programme, non ?
Alors, du coup, pourquoi ? Quel objectif ? Quel but final ?

Et puis pardon de mettre mon petit grain de sel mais il y a des partis qui n’ont pas de programme et qui s’en sortent très bien… Il me semble même que l’un d’entre eux a porté un homme à la Présidence de la République il y a quelques mois… :smiley:

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Il avait pas de programme mais il avait un projeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeet !!! :joy:

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Alors je vais un peu répondre en retard, je suis comme ça :stuck_out_tongue:

Pour moi, le Parti Pirate est un outil pour atteindre nos objectifs (défendre la liberté individuelle, réformer notre société pour la préparer aux futures évolutions, améliorer nos conditions de vie, etc.).

Ce n’est qu’un outil. On peut en avoir d’autres (association, mouvement informel, mouvement d’activiste, etc.), mais je ne vois pas pourquoi on devrait exclure l’une des possibilités d’action. Être un parti est un des outils d’action pour atteindre nos objectifs. Ce n’est pas le seul, mais il me parait important.

Alors oui, ici c’est dur. C’est compliqué. On pinaille parfois pour pas grand-chose. On n’est pas toujours aussi souple qu’on le voudrait. On agit pas toujours sur le terrain comme on voudrait.

Mais négliger le militantisme politique, négliger de mettre en avant nos idées dans les débats politiques serait pour moi une erreur. Et je n’ai pas envie de la faire :slight_smile:

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