Votes par internet annulés

Disons que l’on a, au Parti Pirate, des gens qui on réfléchi à la question et qu’en réalité, cela n’est pas une question technique, je vais reprendre les mots de @flct d’un lundi opinions :

Quel que soit le système électronique, nous ne pouvons pas actuellement, en l’état de notre avancée technologique, concilier secret du vote ET vérifiabilité.

Le secret du vote permet d’éviter trois choses :

  • la contrainte, quel que soit sa forme, le secret du vote permet à une personne d’exercer librement son droit d’expression ;
  • la subornation, n’étant pas en mesure de prouver le contenu du vote ;
  • la répudiation, n’étant pas en mesure de prouver le contenu du vote, il n’est pas possible de répudier son vote.

Le secret du vote ne concerne que l’objet du vote pas la personne. Quand nous allons voter, personne ne sait ce qu’il y a sur le papier déposé dans l’urne mais tout le monde sait qui est allé voter. Dans le vote électronique, nous rechercons l’inverse pour valider la vérifiabilité. Le vote est connu mais personne ne connait son auteur, ce qui pose donc d’autres problèmes.

Gardons à l’esprit que dans un vote électronique, nous n’avons pas la certitude de l’identité de la personne physique effectuant l’action. Je peux acheter quelque chose avec la carte bleue de ma grand-mère. La transaction peut être correcte pourtant ce n’est pas grand-mère qui a phsyiquement réalisé l’action.

Dans un vote électronique, nous pouvons donner les affirmations suivantes :

  • si le vote est secret, il n’est pas vérifiable par le corps électoral et reste donc manipulable
  • si le vote n’est pas secret, la contrainte peut être évitée mais pas la subornation (je suis en mesure de prouver ce que j’ai voté). La forme électronique que je trouve la plus aboutie est décrite dans cet article Verifiable Electronic Voting mais reste faillible à la subornation.
  • si le vote n’est pas secret, il est potentiellement répudiable suivant le processus mis en œuvre

Pour reprendre ta phrase @Alwilda :

quand il s’agit d’argent on réfléchit traçabilité et confidentialité…

Quand il s’agit d’argent, la traçabilité est totale ou presque, la confidentialité non. Beaucoup de personnes peuvent savoir ce qui se passe sur un compte en banque (même si on SAIT qui a regardé quoi). Mon chargé de compte, le responsable de l’agence, les contrôleurs financiers, les services fiscaux. Confidentialité n’est pas secret :slight_smile:

La ou je vais te suivre sur le “cherchage de petites bêtes” c’est sur le premier item :

  • si le vote est secret, il n’est pas vérifiable par le corps électoral et reste donc manipulable

Sur le vote papier, nous faisons confiance, car le système est simple et facilement contrôlable. Cependant, le système n’est pas totalement infaillible, j’ai pour ma part participé à une élection ou des fraudes ont eu lieu. Très peu de gens s’en sont rendu compte (la fraude a été détectée cependant). Bref, il est inutile de sacraliser le vote papier (au hasard, fausse carte d’identité, complicité dans le bureau de vote, complicité au dépouillement).

La transparence du code source et du matériel utilisé, associé à la confiance que l’on donne DÉJÀ aujourd’hui à nos institutions ne serait-elle pas suffisante (je pose la question :stuck_out_tongue: ) ?

Référence de l’intervention complète de @flct :
https://wiki.partipirate.org/LO-2015-12-21

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Et je suis personnellement spécialiste en chiffrement et scellement des données.

La traçabilité de l’argent permet JUSTEMENT de vérifier les mouvements, la confidentialité permet de restreindre l’accès aux outils. Au final c’est TOUT le contraire du vote papier dans une urne : on ne peut pas vérifier qui a voté pour quoi, tout le monde à accès à l’urne pour vérifier que tout se passe bien.

De plus, ce qu’il faut voir dans le vote électronique c’est que si techniquement il était possible que ça fonctionne - ce que personnellement je mets en doute - la compréhension du système serait limitée à un petit clergé - et là, l’utilisation du religieux est acceptable - en qui tu dois avoir la foi pour qu’il ne soit pas dévoyé.

Au final pour prendre un exemple récent, un petit bit a changé dans une machine à voter suite à une éruption solaire :

18 mai 2003 - élections législatives à Schaerbeek (Belgique) : une machine à voter électronique affiche 4.096 voix de plus que le décompte manuel. Pour les enquêteurs, le méfait est signé : l’écart est une puissance de 2. Une telle erreur binaire trahit pour eux un coupable d’origine galactique.

« Le phénomène est connu depuis longtemps par les spécialistes de l’aéronautique et du spatial, mais, avec la course à la miniaturisation des composants, tout appareil électronique est désormais susceptible d’en être victime », explique à l’AFP Jean-Luc Autran, chercheur au laboratoire L2MP (CNRS/Université de Provence) de Marseille.

Ça veut dire qu’en étant bourrin on peut non pas manipuler le résultat pour obtenir le vote que l’on veut, mais faire invalider quelques bureaux de votes qui auraient été considérés comme dangereux pour la victoire - ce genre de carte existe.

Désolé, au risque que certaines ou certains le prennent mal, il est difficile d’arriver ici, de se proclamer favorable au vote électronique en arguant que c’est l’ADN du parti pirate. Déjà, l’adn de quelque chose ca fait quand même très agence de comme cool politique mais surtout l’adn du parti pirate c’est d’être contre, à juste titre d’ailleurs.

Une fois par mois, la discussion reviens sur la table, une fois par mois les mêmes arguments sont posés, une fois par mois nous les réfutons de la même manière. Merci @npetitdemange :wink: Il faut absolument que je propose un texte complet comme çà il suffira juste de l’envoyer pour clore la discussion. Actuellement, c’est encore une compilation de discussion.

L’url que donne @npetitdemange fournis l’essentiel des arguments. A la base le Parti Pirate était contre la machine de vote éectronique, considérant peut être que les systèmes internet étaient trop peu fiables pour être discuter. Il semble que depuis deux ans, le mode internet soit le plus mis en avant, il faut donc nous adapter à ces nouveaux discours.
Pour faire court : si vous êtes contre les machines de vote, soyez contre le vote par internet ! C’est pire !!

Pour faire long (et je demande de bien lire ce qui est écrit, de ne pas confondre anonymat et secret)

Il est question de clarifier l’utilisation du vote électronique en tant que remplacement du vote physique. Sauf à démontrer le contraire, c’est impossible dans l’état actuel de nos connaissances scientifiques, à l’échelle de l’humanité.

Selon le conseil constitutionnel, le secret est un principe de la sincérité du vote avec la liberté et l’égalité. http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/nouveaux-cahiers-du-conseil/cahier-n-13/la-notion-de-sincerite-du-scrutin.52035.html

Le secret du vote permet d’éviter trois choses :

  • la contrainte, quel que soit sa forme, le secret du vote permet à une personne d’exercer librement son droit d’expression ;
  • la subornation, n’étant pas en mesure de prouver le contenu du vote ;
  • la répudiation, n’étant pas en mesure de prouver le contenu du vote, il n’est pas possible de répudier son vote.

Le secret du vote ne concerne que l’objet du vote pas la personne. Tout le monde sait qui a voté !

Dans un vote à bulletin secret:
1- je sais pour qui je vote
2- je ne peux pas le prouver
3- personne d’autre ne sais pour qui je vote
4- personne ne peux prouver pour qui j’ai voté

Il ne faut pas associer secret et anonymat. Lorsque le vote est anonyme tout les points précédents sont respectés sauf le 2. En effet, éviter la subornation implique anonymat (3, 4) ET incapacité(2) de fournir une preuve.

Dans un vote électronique, nous pouvons donc donner les affirmations suivantes :

  • si le vote est secret, il n’est pas vérifiable par le corps électoral et reste donc manipulable
  • si le vote n’est pas secret,
    la contrainte peut être évitée mais pas la subornation (je suis en mesure de prouver ce que j’ai voté).
  • il est potentiellement répudiable suivant le processus mis en œuvre

Sans secret, la sincérité peut être contesté. Toutefois, l’assemblée nationale vote essentiellement sans secret ce qui se justifie par le besoin de contrôle non pas de la procédure mais de l’action même du représentant par la population.

"La sincérité du scrutin implique, comme nous l’avons vu, que le résultat de l’élection soit l’exact reflet de la volonté, exprimée par la majorité du corps électoral. " Le secret comme composante de la sincérité n’est pertinent que lorsque l’électeur s’exprime en son nom propre et pas lorsqu’il s’exprime au nom d’autres (considérant liberté et égalité comme exprimé dans le papier du CC).

La non répudiation, en tant que contrat qui ne peut être remis en cause par une partie, est une composante essentiel du secret et d’ailleurs la réelle différence entre un vote physique (urne) et électronique.

Avec un vote secret :

  • je suis le seul à savoir ce que j’ai voté
  • je ne peux pas prouver la valeur de mon vote
  • je ne peux pas désigner mon bulletin parmi les autres bulletins
  • personne ne peux prouver la valeur de mon vote
  • personne ne peux désigner mon bulletin parmi les autres bulletins

Pour que ceci soit acceptable, il faut avoir la certitude que le bulletin que j’apporte dans l’urne ne puisse pas être modifié. Mon vote est alors non répudiable.

Dans le cas d’un vote à l’urne, il existe des lois physiques qui font que lorsque je met un papier dans une enveloppe, si je regarde cette enveloppe pendant une heure et que je l’ouvre ensuite, je trouverai le même papier. Même chose si je mets cette enveloppe dans une urne. Je ne pourrai pas indiquer qu’elle est mon enveloppe mais j’ai la certitude que personne n’a pu venir changer son contenu. Personne dans le sens où cela se heurte à une impossibilité physique.

Quand j’ai une interaction avec une machine via une interface, il n’existe aucune loi physique permettant d’assurer que l’information transmise à la machine soit celle effectivement traitée. Même en regardant la machine pendant une heure. Par exemple, si je change la configuration de mon clavier pour l’anglais, la touche a affiche un q. Pourtant j’ai bien transmis un a ! La preuve est visuelle. Je frappe une touche, le résultat s’affiche à l’écran. Si je chiffre un message, je n’ai aucune certitude que le message en question ne soit pas modifié sauf à déchiffrer ce message. La preuve se fait par comparaison.

Quel que soit le système robuste limitant la modification d’un ensemble de données, je ne peux avoir aucune certitude que la donnée transmise au système est bien celle que j’ai transmise via l’interface sauf à fournir une preuve. Et soyons clair, la finalité n’est pas d’avoir un parc de machine limité mais bien de pouvoir utiliser n’importe quel terminal. Même avec un logiciel opensource, même en effectuant nous même la compilation.

Alors on peut concevoir cette préoccupation de vérifiabilité de la sincérité du scrutin comme étant la certitude que le “résultat de l’élection soit l’exact reflet de la volonté, exprimée par la majorité du corps électoral” (Selon le CC)

Dans le cadre de l’assemblée nationale, le vote n’est pas secret pour que le “résultat de l’élection soit l’exact reflet de la volonté, exprimée (indirectement donc) par la majorité du corps électoral” mais il est alors aussi non répudiable puisque que chacun peut constater le vote d’un député (pas d’isoloir)

Le secret n’est pas en tant que tel une obligation d’un scrutin, il est nécessaire lorsqu’il y a un réel risque de subornation ou de contrainte, il ne l’est pas sinon. Ce qui importe c’est la vérifiabilité du processus qui permet la non répudiation du vote. Je ne dis qu’un vote DOIT être secret, je dis que la LOI l’oblige et pour le moment, chacun de nous ici la respecte. Si le secret du vote n’est plus une obligation (après tout pourquoi pas), et alors seulement s’il ne l’est pas, le vote électronique peut être mis en œuvre, bien qu’il existe des alternatives tout aussi rapide et moins onéreuse.

De plus, la vérifiabilité implique une certaine notion de simplicité. Autant en enfant de 6 ans peut comprendre le principe de vote avec une urne physique et même le rejouer, autant le vote électronique n’est pas compréhensible dans son intégralité pour chacun d’entre nous. Cela revient à faire confiance sans pouvoir participer. Je doute que cela soit un objectif démocratique.

Je conteste donc l’affirmation que le vote électronique peut remplacer un vote avec une urne physique dans les mêmes conditions, donc du point de vue de la sincérité tel que le défini le conseil constitutionnel.

Enfin, j’estime que l’expression du choix ne se limite pas à une simple simplification d’une contrainte matérielle (se délacer pour voter). Au delà du choix, il y a une notion de comprendre l’objet du choix et son contexte. Comprendre pourquoi nous votons est prime sur le comment nous votons.


FAQ
1) Les transactions sur internet sont fiables, pourquoi pas le vote ?

La qualification de sincère ne s’applique pas dans une transaction financière et sa vérifiabilité tiens au fait qu’elle n’est pas secrète. Le problème est justement la vérifiabilité du vote électronique (machine à voter ou ordinateur ou tout système de traitement automatisé de données) s’il est considéré comme secret.

2) Le vote à l’urne est aussi faillible
Personne ne nie que l’intégrité d’une urne physique relève de la responsabilité des accesseurs et c’est bien pour cela qu’il est encouragé et de fait souvent observé que plusieurs accesseurs sont présents, bien souvent de chaque parti concerné. De plus, le résultat d’un défaut d’intégrité ne peut être que localisé et l’impact final reste limité. Pour observer un effet significatif, il faudrait corrompre les accesseurs d’au moins 5% des votes concernées. Cela a peu de chance d’être réaliste dans un pays comme le notre. Au contraire, dans le cas du vote électronique, la fraude peut être généralisée et indétectable avec des moyens en comparaison faibles.

3) Mais avec une blockchain …

L’utilisation d’une blockchain ne garantie en rien que l’expression de mon vote soit conservée. Elle garantie éventuellement une résistance face à la modification. En clair, sie je vote A rien n’indique que A a bien été enregistré à moins de fournir une preuve de l’enregistrement de A mais dans ce cas le vote n’est plus secret (au sens du contexte) mais anonyme. Je peux prouver ce que j’ai voté puisque je peux le vérifier. Dans ce cas, pas besoin de mettre en place une blockchain. Des systèmes comme le Verifiable Electronic Machine de de David Bismark est plus simple et immédiatement utilisable. https://evoting.bismark.se/verifiable-electronic-voting/

sauf à réussir à téléporter un autre bulletin, le bulletin que je mets dans une urne et celui qui en sortira. Je peux m’en assurer en restant à coté de l’urne et en assistant au dépouillement. C’est une contrainte physique incontournable. Pouvez-vous dire la même chose concernant la frappe d’une seule touche sur un clavier ?

4) Mais alors comment fait-on dans un système liquide ?!?!?
Un système liquide n’implique pas un système de votre électronique mais facilite grandement la manoeuvre. Comme actuellement, nous pouvons imaginer que le vote à l’urne soit réservé à l’expression directe par contre, à partir du moment où j’exprime un vote comprenant des délégations, le vote n’est plus secret et donc peut être électronique. Il faudrait fixer un seuil de délégation en proportion du corps électoral.

5) La transparence du code source et du matériel utilisé, associé à la confiance que l’on donne DÉJÀ aujourd’hui à nos institutions ne serait-elle pas suffisante ?

Le problème n’est pas une question de confiance sans quoi beaucoup de chose n’aurait pas lieu. Le problème est qu’en l’absence de confiance, il reste le fait démontrable. La disponibilité du code source, de l’architecture matérielle n’est pas une solution, un net progrès certes. Rien ne prouve que le code source que je consulte et le code source compilé pour le système. Rien d’ailleurs ne prouve que même si tel était le cas, des modifications ne soient pas apportés à l’exécution du programme. Qui prouve que votre contrôleur de disque ne contient pas un code malveillant permettant de prendre le contrôle de votre machine et que le fabriquant du disque n’est même pas au courant ? Je rappelle que (par exemple) l’administration américaine avait annulé un contrat d’équipement avec Lenovo parce qu’il n’avait aucune preuve que le matériel livré n’était pas déjà compromis !

NNN) Mais eeeeuuuuuuhhh ;;;(
Bah oui, c’est comme çà

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Désolé mais j’apprécie très moyennement cette remarque qui tiens lieu d’argument d’autorité considérant que nous serions quelques clampins un peu arriéré dans les encornures. Sache que cette question est âprement débattu au parti pirate depuis 7 années, et que plusieurs ingénieurs/docteurs/clampins se sont penchés sur la question.
Ceci dit, je pense que l’audit du système SERVE (un service de vote électronique par internet mis en oeuvre aux états unis pour les troupes déployés à l’étranger) reste l’étude la plus complète à ce jour. Le point e de la conclusion est vraiment significatif.

e) Les vulnérabilités que nous décrivons ne peuvent pas être réparées par des changements dans l’architecture du système SERVE ou des corrections d’erreurs du système SERVE. Ces vulnérabilités sont fondamentales dans l’architecture de l’internet ainsi que dans le matériel et le logiciel des micro-ordinateurs personnels de type PC qui est omniprésent aujourd’hui. Elles ne peuvent pas toutes être éliminées dans un avenir prévisible sans un saut qualitatif radical imprévu. Il est tout à fait possible qu’elles ne seront pas éliminées sans une nouvelle architecture et un remplacement d’une grande partie des matériels et des logiciels de sécurité qui font partie ou qui sont reliées à l’internet d’aujourd’hui.

Suite à cet audit, SERVE a été retiré.

tu fais bien, j’y ai répondu dans la FAQ

C’est dans la FAQ de mon long post mais rapidement, démocratie liquide n’implique pas vote électronique. On peut faire secret jusqu’à un certains % de délégation, ensuite le vote n’est plus secret donc peut être électronique.

Ne pas confondre secret et anonymat.

Le système que tu décris n’est pas secret donc compatible. Pour info, voici ce que je proposais il y a 3 ans
http://forum.partipirate.org/lqdfb/amelioration-fonctionnement-demliq-t10816.html#p94286

J’ai répondu dans la FAQ. Cela est bien mais n’offre aucune garantie sérieuse. J’ai répondu à cela dans la FAQ

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C’est … vraiment très complexe. Pour caler la technique vis à vis de la légalité / constitution

Oui. Et c’est encore pire pour se caler sur des idéaux de démocratie (Parce que clairement, ce que décrit la loi n’est pas idéal. ;))

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Désolée @flct, je ne voulais pas être désagréable, et d’ailleurs mon compagnon est lui-même sceptique concernant le vote électronique… ce que je voulais dire c’est que voyant les moyens qui sont déployés pour sécuriser les transferts d’argent, il y aurait moyen de rendre possible, je crois, un vote sûr. Là je suis en colloque mais je regarderai vos liens dès que possible. Belle journée à tous :slight_smile:

un vote “équivalent” à ce que l’on connait aujourd’hui : non. C’est péremptoire, mais c’est un fait.

Il faut voir ça comme il est impossible d’avoir la vitesse et la position d’une particule élémentaire

Comprenons nous bien. Le vrai problème est de concilier secret, vérifiabilité et électronique. Il est tout à fait possible de concevoir un système électronique qui soit non vérifiable ou non secret. Le paiement électronique n’est pas secret. Je peux prouver avoir payé, on peut prouver que quelqu’un a tenté de payer. L’apparente sécurisation permet de donner confiance dans le système. Il n’y a pas grande communication sur les failles ou les fraudes et tant que le bénéfice et supérieur au perte, tout va bien mais de plus en plus, on utilise des systèmes annexes plus physique pour valider une transaction (les 3D comme l’envoie d’un code par sms).

Bien que simple à exprimer, c’est une limite technologique. Il n’existe pas de contrainte physique permettant d’assurer que l’expression d’un vote est inaltérable. Il est toujours possible de contourner l’interaction de l’utilisateur avec le système (je saisie A, la machine enregistre B) Les yes card illustrent le principe. Quel que soit le code saisie, la yes card renvoyait toujours un test positif. Les scanners d’empreinte digitale peuvent se contourner de la même manière. S’il est possible d’accéder au matériel, on peut injecter l’empreinte électronique.

Je ne suis pas contre le vote électronique, j’affirme qu’il n’est pas compatible avec le secret. Si on me demande de participer à un système non secret, je ne suis pas contre. D’autres affirment que le scrutin n’est pas sincère sans secret.

Cependant, je pense que l’intérêt se situe vraiment ailleurs.

Nous devrions avoir une approche plus systémique en affirmant qu’un système de prise de décision collective ne peut exister sans un système de réflexion collective. A quoi sert un système de vote, si personne ne s’intéresse à l’objet du vote, si personne ne peut discuter de l’objet du vote ou si personne ne peut fournir de solution alternative ?

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