Vers un environnementalisme rationnel?

Cela fait des années, je crois, que je ne suis pas passé ici. Il m’a tout de même paru opportun de faire état d’un lent progrès sur un sujet dont nous avons débattu par le passé.

Si cela fait une bonne vingtaine d’années que j’entends des scientifiques critiquer un certain nombre des solutions largement promues par l’écologie politique, ces informations ne semblaient pratiquement jamais arriver jusqu’aux oreilles du grand public.

Or il me semble que cela change dernièrement, même si ce progrès est vraiment très, très lent !

A titre d’exemple, il y a dans le numéro daté de décembre d’Epsiloon un article sur l’Agriculture Biologique qui explique bien certains des problèmes posés par cette pratique, à défaut de faire le tour de tous ceux qu’elle pose. (Et ils sont nombreux !)

De même, il y a quelques mois de ça, une émission d’E=M6 montrait les limites du « Bio » sous un autre angle, tout aussi partiel.

Malheureusement, dans le deux cas on occulte l’origine du mal, c’est à dire les fondements irrationnels de l’Agriculture Biologique : l’idée qu’il existerait une chose nommée « Nature » qui serait bonne pour nous par opposition à ce qui est « artificiel », « chimique », « de synthèse » ou « génétiquement modifié », bref ce qui est produit par les Humains.

Si le Bio ne va heureusement pas aussi loin dans le délire ésotérique que la Biodynamie, l’irrationalité du concept avait toutes les chances de mener à des impasses. (Rendement, dépendance à l’agriculture conventionnelle, dépendance à des pesticides et autres produits « naturels » alors que de meilleures alternatives « chimiques » existent, augmentation des surfaces agricoles et destructions des écosystèmes, émission de CO2 et de particules fines dans l’atmosphère…)

L’article d’Epsiloon nous annonce l’arrivée de nouvelles normes européennes dont les fondements seraient, semble-t-il, rationnels. Peut-être voyons-nous enfin luire la lumière au fond du tunnel ?

Il ne serait que temps !

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