Le vrai problème, qui est un problème d’éthique médicale, au dela de l’information des citoyens sur ce scandale, c’est que les laboratoires pharmaceutiques fabriquent des médicaments sur des critères purement financiers et administratifs.
Les laboratoires se contrefichent des effets secondaires et de la souffrance des patients, la seule chose qui importe pour eux est de respecter les normes administratives afin d’obtenir l’autorisation de mise sur le marché et ainsi engranger les bénéfices.
Au plan médical, la seule nécessité est de tenir compte de la souffrance exprimée (que ce soit par la parole ou par l’intermédiaire des symptomes) et de proposer en conséquence plusieurs variations personnalisées du traitement indiqué.
Ici, on a un laboratoire qui modifie une formule sur des critères et des normes administratives, sans que la particularité de chaque cas individuel soit prise en compte.
Ces laboratoires dans le cas du Levothyrox sont même allés jusqu’à nier les effets secondaires constatés par près de 1 patient sur 3, au motif que les tests expérimentaux sur des petits groupes de patients sélectionnés à l’avance pour constituer des échantillons les plus homogènes possibles n’ont pas montré d’effet secondaire.
La réalité clinique prouve le contraire pour 1 patient sur 3, et le déni des laboratoires de cette réalité individuelle constitue un crime contre l’humanité.
Le poisson de médecins du monde était donc encore frais, plus que jamais d’actualité, en montrant que la logique des laboratoire n’est pas médicale mais seulement orientée par les profits de leurs actionnaires et les normes administratives.