Suite au CP de vendredi

Bonjour/bonsoir,

Je vais profiter de ce post ici pour mettre à plat quelques points sur la politique française du coup, en plus de donner mon avis. Je ne ferais pas trop long, je n’ai pas trop le temps.

L’élection législative 2024

Le front républicain

Pour ma part, le front républicain est mort. C’est terminé, cela n’existera plus. L’idée de ce front c’était d’avoir un mouvement « tous contre l’extrême droite ». Ce mouvement est terminé maintenant, pour moi pour deux points :

  • Le centre et la droite semblent ne pas avoir de problème à former un gouvernement dont les principales mesures sont dictées par le RN, assumé publiquement, pour éviter la censure et la moindre proposition de gauche.
  • Une partie de la gauche se satisfait aussi de cette position, refusant toute discussion avec le centre. Publiquement, je n’ai vu aucun geste du NFP vers le centre. Au contraire, le NFP ne voulait faire aucune concession (hormis l’absence de ministre NFP au gouvernement).

Le front contre l’extrême droite alors ?

Pourquoi pas ? Pour ma part, comme mes valeurs et celle du Parti Pirate sont totalement opposées à celle du rassemblement national et de l’extrême droite de manière générale.Nous n’avons pas, n’avons pas eu et n’aurons jamais aucune discussion avec l’extrême droite.

Alors oui, j’appellerais sans problème si je suis à nouveau candidat à ne pas voter pour tous les candidats qui défendent des valeurs d’extrême droite. Cela pourrait d’ailleurs être une position par défaut du Parti Pirate.

La nomination de Barnier

C’est un scandale, un pied de nez à la démocratie. Je précise ma pensée sur le sujet.
Quand le président annonce, à la suite des élections européennes, la dissolution de l’Assemblée nationale, il annonce qu’il faut remettre une assemblée nationale qui doit représenter ce que veulent les Français.
Après le premier tour dont vous connaissez les résultats, on a clairement un front républicain qui se met en place, d’horizons jusqu’à l’ensemble des partis de gauche et d’extrême gauche.
On connait les résultats du deuxième tour, mais un petit rappel :

Premier point : ce résultat n’est pas le résultat d’un vote à la proportionnelle. On ne peut pas critique ce qui se passe aujourd’hui comme étant ce que l’on aurait dans le cadre de la proportionnelle. On a le front républicain, on a une élection a deux tours, etc.

Deuxième point : Il est assez clair que le NFP arrive en tête de l’élection, le centre deuxième et l’extrême droit troisième.

Les actions du président furent assez simples : Ne rien faire, car c’est les JO, puis lancer quelques sondes pour trouver un nom, puis sortir le nom d’un gars qui est dans un parti qui finit 4° donc, et qui en plus n’a fait pas front républicain (qui regroupe les 182 NFP, les 13 gauches, les 168 Ensembles et les 6 du centre … largement une majorité la d’ailleurs).

On ne se trompe pas, l’objectif c’est de garder le pouvoir en formant un gouvernement du centre et de la droite. Pour cela, le président a besoin du soutien du RN, ce qu’il accepte.

Il aurait du quoi faire alors le président ?

Tout d’abord, on n’avait pas besoin d’attendre aussi longtemps, c’était ridicule.
Ensuite, il devait faire quoi ? Dans les autres pays qui appliquent dans un système parlementaire une élection à la proportionnelle, il n’y a jamais ou quasiment jamais de majorité. Il faut donc construire des coalitions.
Mais ce n’est pas au président de les construire (tout au plus peut-il aider à cela).

Le président suit donc un processus simple :

  • Il appelle le groupe arrivé en tête et lui demande le nom d’un interlocuteur
  • Il charge cette personne de construire, en un temps donné (deux, trois ou quatre semaines) une alliance permettant de proposer à l’Assemblée nationale un projet et un gouvernement qui l’appliquera
  • Si la personne renonce, échoue ou si son projet est rejeté par une motion de censure à l’Assemblée nationale, on recommence à l’étape 1 avec une autre personne.

Cela peut prendre du temps. Cela peut donner parfois l’impression de marchandage (même si souvent, on parle quand même plus de projet commun que de projet personnel, les ambitions personnelles ont toujours un impact hein).

Cela aurait sans doute aussi forcé un peu les partis à discuter entre eux plutôt que se hurler des insultes et de vomir sur les uns et les autres, spectacle navrant s’il en est.

L’avenir immédiat du Parti Pirate ?

Notre position face au NFP

Je vois ici (mais aussi ailleurs) le besoin de dire que nous ne sommes pas alliés avec le NFP, de « divorcer » du NFP. Pour ma part je ne vois pas où nous serions alliés avec le NFP.

Nous n’avons aucune discussion officielle avec le NFP, que se soit programmatique, organisationnelle, pour les prochaines élections ou quoi que se soit. Nous n’avons jamais défendu le programme du NFP. Nous avions des candidats en 2022 contre les candidats de la NUPES.

Je précise pour un point histoire, que nous avons déjà eu des discussions avec la gauche en général (les partis du NFP) et cela plusieurs fois, que ce soit avant les Européennes de 2019, mais aussi après.

C’est assez intéressant de voir que, alors que nous sommes dans un moment politique ou nous avons le moins de relation avec la gauche, on nous prête d’en avoir trop.

Si on devait donc expliciter notre position par rapport au NFP, j’avoue que j’ai un peu de mal à voir quelle serait l’approche en termes de communication ?

  • Une critique du programme proposé par le NFP ? Je doute que nous ayons les capacités de le faire aujourd’hui.
  • Une critique des choix stratégiques du NFP ? Pourquoi pas, mais cela me semble être déjà critiqué par certains, qui on reprocher au CP de faire de la politique politicienne.
  • Autre chose ?

Une mise au travail ?

Personnellement je pense qu’il va falloir surtout sur mettre au boulot en interne. J’ai vu sur d’autres posts une refonte du programme et de son affichage.
On peut aussi bosser sur le fond du sujet.
On a un travail sur le ministère NRV qui vise à mettre à jour et actualiser la partie numérique de notre programme.
On doit aussi se mettre au boulot concernant le bulletin unique.
Nous devons retrouver une communication chargée, avec un article ou deux parts mois, avec la mise en ligne sur les réseaux sociale.
On doit prévoir les élections législatives qui sont dans moins d’un an (à priori) à moins de 2 ans.
Les municipales en 2026 aussi, où nous devrons discuter avec d’autres mouvements pour être présent comme nous n’avons été lors des dernières municipales.

Du coup, quelle stratégie pour les prochaines élections ?

Je l’ai déjà dit lors d’une réunion RETEX, mais il faut comprendre que les nouvelles règles de financement (sous réserve de changement ou pas, je reste attentif) vont imposer un fonctionnement nouveau qui va rendre complexe voir impossible les candidatures « symbolique ».

Donc pour moi, il faudrait déjà préparer les prochaines élections législatives comme si elles étaient prévues dans 6 mois. Définition du programme, reprise de nos documents de propagandes si besoin, et surtout recruter, surtout en interne, des gens qui seront candidats, déjà s’assurer d’avoir des trinômes (candidats/suppléant/mandataire financier) déjà prêts.

Il est clair que nous devrons aller présenter nos candidats aux prochaines élections, et pour les législatives, sans doute en négociant un accord technique avec Régions et Peuples Solidaires.

Les jours qui viennent seront riches d’enseignement cependant, puisque les réactions des différents partis nous permettront de voir avec qui nous pourrons ou pas nous allier.

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