Soutenir l'Aquarius

Seulement pour dire des choses, ils faut que l’on se soit mis d’accord sur ses sujets (ce que je nomme le temps long). Que tu ne veuille pas passer de temps à débattre des positions du Parti Pirate n’est pas un problème, les pirates sont libres et la démocratie liquide est la pour cela.

Je lirais tes messages dans le sens de ton engagement, cela nous fera effectivement gagner du temps :slight_smile:

Pour le coup on s’est même très éloigné du sujet initial, puisqu’il s’agit désormais de dynamique interne, mais c’est un sujet important. Je suis bien d’accord pour passer par un équipage local pour réagir aux actualités.Elles ne sont surtout pas à mépriser, mais pas non plus à n’avoir comme unique horizon.

En revanche, pour avoir un débat constructif j’ai l’impression (c’est vraiment un ressenti perso, hein, j’accuse personne ni rien) de ne plus savoir comment les lancer et les faire vivre. Je ressents des injonctions qui me paraissent contradictoires.

  • On lance un sujet, un sondage: il faudrait passer par une motion qui, elle, sera débatue dans la semaine dévolue à cela dans les statut.
  • On parle de proposer une motion: on met la charrue avant les boeufs, il faut prendre le temps de la constructione, etc…

Mine de rien, dans ce file, les échanges n’ont pas était vain du tout si on se propose de regarder cela. On y voit finalement trois problématiques connexes qui méritent qu’on s’y attache:

    • la dimension macro des “crises des réfugiés”. Les mouvements migratoires dont on sait qu’on n’a pas fini d’en entendre parler.
    • la dimension humanitaire, sauvetage en mer notamment.
    • la protection des ONG, Aquarius, mais aussi d’autres (comme à Calais par exemple pour rester sur le thème des réfugiés) dont il faut garantir le droit et les moyens d’agir.

C’est bien cela, pour moi, un débat: en première phase en tous les cas, cela permet de débrouiller un échevaux de problématiques emélés.

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Pour qu’il n’y ait pas d’ambiguité : je respecte parfaitement les gens qui ont envie de prendre le temps de mettre en place des discours très construits, très argumentés, très documentés dans le cadre du Parti Pirate. Moi j’estime que ce n’est pas le “coeur de métier” d’un parti politique, que c’est surtout dans l’action (temps court) qu’on existe vraiment.

Maintenant ça ne m’empêche pas le cas échéant d’être intéressé par des débats sur un temps plus long, comme celui qu’on a eu pour le revenu de base par exemple. Mais c’est plus à titre intellectuel et personnel : pas l’impression de militer en faisant ça.

Justement non, un parti politique, pour exister, doit prendre le temps de poser des bases saines de programme et de réflexion. En tant que militant politique, en tant que partisan, nous devons prendre le temps d’etudier, de poser, d’argumenter le paradigme que nous devrons défendre une fois sur le terrain.

Ce que tu veux faire toi en militant dans un parti politique s’apparente à de l’opportunisme, et je suis désolée mais ce n’est pas DU TOUT ma façon de voir les choses. Et j’ose croire ne pas être la seule à penser l’inverse de toi à ce sujet.

Tu as une définition bien étriquée et formatée du militantisme. Je ne sais pas d’où ça te vient mais c’est bien mal connaître le monde politique de penser ainsi.

Ça serait décevant si je ne savais pas déjà ce que tu as dans la tête. Mais là tu vois j’ai peur que tes propos déçoivent la grosse vingtaine d’adhérents arrivés cette semaine, c’est pourquoi je préfère prendre le temps de te répondre, quitte à perdre mon temps.

Je te rappelle, encore une fois, qu’ici nous ne sommes ni à la France Insoumise ni à En Marche, si tu veux militer aveuglément en portant les paroles d’un seul et unique homme providentiel tu n’es pas au bon endroit, ici nous construisons collectivement un projet de société, un programme Pirate, et notre nouveau fonctionnement, ne t’en déplaise, nous le permet davantage que n’importe où ailleurs.

Donc, pour remettre les choses en place, et je ne sais pas comment cette discussion a pu dévier autant pour que vous arriviez à ce niveau, dans notre code, donc dans nos statuts, nous avons acté que nous étions solidaires, humanistes, rassembleurs, et ouverts, en tant que personnes nous pouvons soutenir la mobilisation de soutien à l’Aquarius, de toute façon sortir nos drapeaux et des tracts à cette mobilisation serait très mal vu par les militants présents, donc il vaut mieux ne pas le faire.

Après en tant que parti nous pouvons :

  • Écrire un communiqué pour rappeler nos valeurs et donc affirmer notre soutien à l’Aquarius contre les identitaires dans un premier temps. Ce qui peut se faire sans passage par l’AP vu que notre code nous le permet à priori. Il faudra juste veiller à ne pas affirmer ce dont nous n’avons pas encore débattu.
  • Débattre, dans le cadre de notre parti, de notre positionnement quant à l’accueil des migrants, des réfugiés de guerre ou des réfugiés climatiques (et je fais bien la différence entre migrants et réfugiés, je vous prie d’en faire de même, il s’agit de situations bien distinctes) en passant soit par la rédaction d’une motion from scratch, soit par la création d’une équipage dont le thème sera entièrement dédié à ce débat (organisation de réunions pour en parler, rédaction de motions, de communiqués, organisation de débats IRL ou en vocal sur Discord en présence de spécialistes, comme par exemple Damien Carême que je peux contacter si vous le souhaitez).

Je pense que nous devons en parler, je pense que c’est le rôle d’un parti d’être un lieu pour ce type de débat, et je pense qu’on ne pourra pas continuer ce type d’échange sereinement sans en passer par là.

(Cette partie de ma réponse est modérée mais je continue de penser ce qu’elle contenait).

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Sauf que sans réflexion, on ne peut pas choisir nos combats et nos alliées.

Je vais prendre un exemple :

Voilà ta réaction à un soutien du PPAlsace (il y a un moment hein, c’est pour l’exemple). Au mouvement du nid. Si on n’a pas de réflexion de fond sur le sujet, on ne se met pas d’accord, on ne peut pas choisir nos alliées, on ne peut pas choisir nos combats et … On ne peut pas agir sur le terrain.

Donc oui, la BASE du Parti Pirate, c’est la réflexion sur le temps long. Pour pouvoir agir vite et rapidement, il FAUT que l’on fasse du « temps long ». Après, et encore une fois, ce n’est pas un problème de ne pas participer sur ce genre de débat, mais sans fond, on ne peut pas agir.


Et cela va du coup répondre aussi à @ThomasWatanabeVermorel. Effectivement, il y a souvent en ce moment des réactions un peu négatives à certains projets qui sont lancés, cela vient pour moi de plusieurs raisons :

  1. Le fonctionnement de notre parti a changé et il faut s’y faire. Nous n’avons plus de CN et de BN sur qui on peut taper fort en disant « FAITE FAITE BORDEL FAITE ! ». Quand nous voulons faire une chose, on demande à tout les pirates ET C’EST BIEN.
    1. Il est important de comprendre que cela impose, si le fond n’existe pas, un travail préalable. Mais ce travail est salvateur, car il nous permettra ensuite d’agir rapidement sur le sujet concerné.
    2. Il est toujours possible de demander au secrétariat une réaction rapide (via le CRP) d’autant que le code des pirates nous permet une certaine souplesse sur le sujet, mais sans aucun fond, aucune réaction n’est possible.
  2. Les derniers cas que j’ai vus n’étaient effectivement que trop vagues, trop flous et trop peu réfléchis pour donner l’impression que c’était sérieux. Et le réflexe, dans ce cas-là, c’est de dire « Bosse déjà un peu sur ton projet ou débattons en ensemble avant non ? »
    1. Pour ma part, une personne qui arrive en disant « J’ai une idée la, faudrait faire ça, salut ! », elle ne m’intéresse pas, je dis à l’auteur d’aller vers les pirates.
    2. Pour ma part, une personne qui dit « Faut faire cela sinon on est des nuls » sans rien proposer, cela ne m’intéresse pas, je dis à l’auteur d’aller vers les pirates.
    3. Un sondage sur Discourse a autant de valeur aujourd’hui qu’un sondage sur Twitter ou dans mon quartier. On se n’adresse pas a tout les pirates, même pas a tous les pirates actifs.

Voilà, c’est malin, @Florie va encore dire que je fais des points et sous points tout le temps !

Bref, sur le sujet qu’introduit @ThomasWatanabeVermorel (« crise des réfugiés » et mouvements migratoires, assistance humanitaire et la gestion des ONG dans le domaine) je propose que l’on ouvre un autre sujet et que l’on produise des points de programme.

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J’entends qu’il faille un minimum de consistance dans les proposition qui sont adoptées par le PP. Mais l’ennui ça va être de mettre la limite. On ne va pas pouvoir avoir une rigueur universitaire dans tous les points que l’on défend. Et même, les universitaire passent précisément leur temps à contester la rpofondeur des recherches de leurs rivaux… Sans faire dans le relativisme, il se pose tout de même la question du niveau de profondeur de la recherche ainsi que de l’autorité d’arbitrage. Cela peut dériver vers une forme de regression infinie.

Du reste ça ne répond pas trop à mon questionnement: doit on provoquer le débat en posant une motion, ou construir une motion issu d’un débat. Comme le temps court, je vais expérimenter. Je vais proposer une motion sur l’aide humanitaire, et on verra où ça nous mène.

Alors c’est assez simple :

  1. On lance un débat ici pour construire. On peut faire une réunion Congressus aussi en mode co-construction permettant de déposer une ou plusieurs propositions et permettre à des gens de poser des amendements a ses propositions.
    1. Note que là, la méthode est un peu ouverte, on peut aussi ouvrir un PAD … Un post ici. Tant que l’on bosse, on est un peu libre.
  2. Si le débat est très important, la formation d’un équipage peut se poser (mais ce n’est pas une obligation). L’avantage d’un équipage sera de faire un gros travail de fond, d’avoir accès à d’autres outils (du financement ou de la communication externe par exemple).
  3. Tu peux faire toi-même dans ton coin et proposer un truc (comme je te l’ai montré) lors de la séance de co-construction de l’ordre du jour, mais il faudra alors convaincre les pirates.

Sans vouloir être piquant, cela fait plusieurs fois que plusieurs personnes différentes expliquent la même chose, et sont toujours accusé de vouloir bloquer les choses ou d’empêcher de faire alors que l’on se plie en quatre pour aider. Et comme je me fais tirer dessus par les deux camps, c’est un peu usant …

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Merci pour cette réponse, très claire. Tu dis que tu te fais tirer dessus mais ce n’est pas toi qu’on insulte et à qui on dit régulièrement de partir .

Evidemment il faut du fond : mais du fond, on en a quand même pas mal. Disons le autrement : j’estime (ce n’est que mon opinion) que ce n’est pas cela qui nous fait le plus défaut. L’exemple que tu prends, avec le PP Alsace qui soutenait le Nid est significatif : le fond existait, à savoir un programme sur les travailleurs du sexe et une association assez étroite avec le Strass… c’est compte tenu de ce fond là que le PP Alsace a été maladroit.

Ce fond que nous avons, les textes que nous avons écrits, qu’il s’agisse de la DPG ou du code des pirates ou de notre programme étaient, à mon sens, largement suffisants pour que le parti pirate appelle à soutenir l’Aquarius. Ca pouvait être un tweet sur opentweetbar : j’ai hésité à le rédiger, justement pour éviter le reproche “yakafokon” mais j’ai eu peur que ça ressemble à un braquage et je me suis abstenu.

Maintenant, là où on est globalement d’accord me semble t-il c’est que sur la question de l’immigration et sur celle des réfugiés on est pas très solides. Donc un débat de fond pour aboutir à un point de programme un peu précis, ça, oui, ça a du sens. Et ça va même avoir beaucoup de sens dans les mois à venir…