Ce qui devait arriver est arrivé !
Lassitude, démotivation, perte de sens, désintérêt voire divergences politiques…
Quand on rajoute à cela :
une nième campagne électorale confuse et quelque peu pitoyable,
une difficulté sur le terrain de maintenir mobilisé un tout petit équipage,
un échec patent à soulever une tempête locale d’empathie politique auprès des citoyens fâchés avec le monde politique,
le constat d’un flou artistique quant à notre ligne politique oscillant entre l’anecdotique, le secondaire face aux urgences sociales et écologiques et la redite en moins crédible de revendications portées par d’autres mouvements politiques,
une notoriété confidentielle qui va encore fléchir avant la prochaine échéance électorale…
Quand en plus de ça, on fait face au national à :
des égos belliqueux et autoritaires qui finissent par blesser et repousser,
à des débats numériques infinis sur Discource qui remplacent l’action militante dans la vraie vie,
des positionnements quelque peu euro-béats,
une quasi-absence de contestation des oligarchies (économique, financière, médiadique et politique) soumettant notre société à leur joug…
Bref quand on ne prend plus de plaisir à être pirate, une seule solution (la Révolution ?), on descend du navire.
Et on lit Fakir, on se passe en boucle Ruffin à l’AN… Et on fomente des plans citoyens locaux et démocratiquement concrets pour 2020…
Je ne reprendrai donc pas mon adhésion cet automne (je crois avoir compris que je ne serai pas le seul sur Grenoble).
Vraiment sans regret d’avoir fait un bout de route maritime avec certains (local et régional) et je vous souhaite "Bon vent ! » (comme le disait Georges Pernoud qui a affronté une juste mutinerie avant son départ).
Post-scriptum : inutile de tirer des boulets rouges sur le renégat que je suis… je ne répondrai pas.
J’accepte “confuse” car nous l’avons effectivement été à cause de notre expérimentation avec LBD(La Belle Démocratie).
Par contre je refuse “pitoyable” car, justement avec LBD nous avons pris un risque, le risque de la convergence des luttes. Et cette expérience est riche en enseignement. Nous somme délibérément sorti de notre zone de confort par esprit d’ouverture, je ne vois pas ce qui peu apitoyer là-dedans.
Le bureau de la section ARA à toujours été disponible pour assister au mieux les pirates grenoblois. J’ai moi-même fait le déplacement pour vous entendre dire que finalement pour cette campagne, vous ne vouliez pas participer pour ne pas gêner le parti de Jean-Luc Mélenchon…
C’est dur, de rester mobiliser en local ? Oui, indéniablement. Mais c’est le rôle de chaque pirate dans son bassin d’habitation.
Vous n’y êtes pas arrivé sur Grenoble ? Je compatis car je sais que c’est dur mais ne rejetez pas ça sur le PPFR car il n’a jamais eu vocation à cornaquer votre éventuel militantisme local. On peut vous aider mais c’était à vous d’appeler “à l’aide” car on a tous nos problèmes.
Le Parti Pirate est né sur l’idée que le système ne fonctionne pas de façon démocratique est que tout ce que celui-ci produit est donc forcément corrompu.
La plupart des pirates sont aussi actif dans d’autre mouvement(notamment syndical) pour contrer les errances de ce système(économique, financière, tout-ça…) mais les lutes contre ces “symptômes” n’est pas la raison première d’être du PP. C’est la cause qui nous intéresse, navré que tu ne l’ai pas compris.
Malgré ça, à Lyon nous nous efforçons d’être systématiquement présent au manifestation (loi travail, TAFTA…)
Une fois de plus c’est un travail local…
Le forum t’ennuie, tu peu l’ignorer est aller faire du tractage ou proposer des conférences. Personnellement c’est ce que je fait et je le vis très bien.
Il y à au PP des gents qui ne pence pas comme toi ? C’est un peu la marque de fabrique du PP… il n’y à pas de pensé unique chez nous, c’est le moins que l’on puisse dire !
Nous avons encourager les grenoblois à proposer un membre pour le bureau de la section… c’est resté lettre morte. Ça m’agace ces gents qui critiquent ceux qui sont en poste mais qui refuse de prendre les même responsabilité…
Bref le PP n’est pas ce que tu espérais ? Tant pis pour nous.
Tu penses ne pas être le seul ? C’est certains, ça fait parti de la respiration du PP.
Toutes les année d’élection nous inspirons des gent qui pense que tout va changer d’un claquement de doigt juste parce qu’il sont là. Certain veulent etre chef et pence que les autres vos lui obéir spontanément, d’autres attendent que “le national” leur dise quoi faire et quoi manger, tous veulent une hiérarchie. N’en trouvant pas il en invente une pouvoir la critiquer… ce qui est finalement vain, donc ils s’en vont…(expiration pour en revenir à l’analogie respiratoire) C’est comme ça.
Je sais que tu as voulu bien faire, je te souhaite donc d’avoir plus de satisfaction chez les insoumis ou autres…
La clarté maximale du message consiste à n’en avoir qu’un seul.
A mon sens c’est celui dénnonçant l’imposture du système électoral et réclamant une vrai souveraineté populaire, c’est à dire donc une vrai démocratie et donc une démocratie directe sans élu mais utilisant l’informatique pour organiser la coopération entre les citoyens, d’égal à égal, la démocratie liquide.
Le reste, les revendications catégorielles, ne fait qu’obscurcir ce message limpide.
Si l’objectif est la clarté d’UN message , tu as raison : on focusse sur la démocratie numérique et zou. Mais en tant que parti, nous ne sommes pas, comme les associations, supposés véhiculer un message et un seul, faire du lobbying sur une cause et une seule. Nous avons pour enjeu de porter une réflexion complète, à l’échelle de la société, pour mettre en place un système global conforme aux valeurs pirates de démocratie, de transparence, de liberté et de partage.
Enfin c’est mon opinion à moi ^^ et la raison pour laquelle je milite dans un parti politique.
Pourquoi ?
Nous sommes déjà suffisamment sur-catégorisé par les media, et il est contre-productif de trop jargonner informatique, car la grande majorité des gents n’ont pas conscience que les droits fondamentaux online et offline sont indissociables.
En clair :
oui, historiquement, ce sont des lois aberrantes touchant les TIC qui ont motivé l’apparition du PP (DADVSI, LOPSI, HADOPI …)
non le PP n’est pas juste centré sur le numérique ! Notre combat ce sont les libertés fondamentales et la volonté d’une démocratie réelle.
Il y a 10 ans quand on parlait de transition énergétique, ou de culture du viol, ou de démocratie participative on perdait notre auditoire, aujourd’hui les gens comprennent de plus en plus parce que ceux qui en parlent en parlent souvent et bien… Donc si, pour conserver notre auditoire, on se prive des mots justes pour décrire nos idées, alors autant arrêter tout de suite de militer au PP et aller à la FI ou au FN qui, pour le coup, l’un comme l’autre, utilisent en effet des mots simples et clairs, même s’ils sont faux, pour conserver un auditoire massif mais, finalement, peu qualitatif…
Je ne dis pas qu’on doit utiliser tout le temps des mots de plus de 3 syllabes, ou des mots trop compliqués, je dis que c’est à nous de former les gens à nos concepts comme les écolos l’ont fait avant nous, et les communistes avant les écolos, etc.
Sinon pour en revenir au message de base de notre ami @francois.jabin, pour moi c’est juste du foutage de gueule. soupir @leiopar a bien répondu, j’aurais des choses à ajouter mais pas de temps à perdre avec ça, désolée, ça n’en vaut pas la peine…
Donc bon vent, cher François ! A la revoyure, peut-être, à l’occasion… #oupas
Après avoir considérablement réfléchi à la question (sic), je suis arrivé à la réponse suivante :
Non seulement la démocratie liquide est une forme de démocratie directe mais c’est en plus une solution nécessaire dès que le corps électoral est grand. Je m’explique.
Dans un grand corps électoral les compétences sont nécessairement disparates, personne n’est compétent sur tous les sujet. Il devient donc indispensable de s’appuyer les uns sur les autres pour abattre ensemble la masse de travail démocratique qu’une grande assemblée doit traiter.
Dit autrement, l’automatisation du vote permet le partage de la charge de travail, ie la division du travail, au travers de relations de confiance organisant la coopération d’égal à égal entre les citoyens.
Copier les votes d’un autre sur certains sujets, ce qui est équivalent à lui déléguer son droit de vote, n’est qu’une manière d’automatiser le travail certes mais c’est un bon début, un début essentiel.
“Démocratie directe par Internet” me semble dès lors être la bonne dénomination, facile à comprendre par tous, à fortiori accompagnée de la possibilité offerte à tous de copier qui on veut et autant de temps qu’on veut quand on ne répond pas directement soi même.
Sans cette coopération, la participation s’effondre et l’on plonge dans un pouvoir aux “actifs”, un pouvoir à ceux qui se mobilisent pour tel ou tel intérêt particulier, chacun son dada, ce n’est alors plus la démocratie, de fait.
sauf que ça fait très pétition en ligne et basta. Le liquide permet d’amener le concept de délégation.
A différents égards, la démocratie liquide s’approche plus du mandat impératif que de la démocratie directe. C’est un peu un mixte des deux concepts rendu possible à grande échelle par internet (comme tu l’as très bien noté)
Honnêtement, ça s’explique pas trop mal de façon assez simple, tout ça.
Si tu balances direct “démocratie liquide”, oui, tu te retrouvera avec un auditoire très qualitatif… de pirate déjà au courant du concept. Score militant : zéro points.
Je ne dit pas qu’il faut utiliser que “des mots simples et clairs, même s’ils sont faux” je dit qu’il faut commencer avec des mots commun.
Si déjà tu arrive à expliquer que faire des scrutins que pour élire (eslit : élite) ce n’est pas démocratique (dễmos : peuple) tu auras fait avancé le schmilblick dans le bon sens, et tu pourras déjà considéré que tu as remporté une victoire significative.
Après, à ceux qui n’ont pas claqué une veine à ce niveaux, maintenant qu’il se sont échauffé le conprenoir, tu peux évoquer(avec une extrême parcimonie) les principes liquides… mais là, c’est plus la cerise sur le gâteau !
La démocratie liquide est une forme automatisée de démocratie directe où le citoyen peut soit voter directement soit utiliser une logiciel qui votera en son nom, par exemple en copiant automatiquement les votes d’autres personnes.
Ce n’est donc rien de plus que l’automatisation mise au service de la productivité du citoyen dans son activité citoyenne. Exactement comme l’automatisation augmente la productivité d’autres activités.
Peut être que l’expression “démocratie directe coopérative” suffit à introduire la discussion, le premier aspect, “direct”, étant bien connu, le second, “coopérative”, constituant une innovation.
