Alors dit donc, ça commence à s’alarmer aussi dans ma vallée.
Pour le moment chaque village est 100 % “autonome” sur sa gestion de l’eau.
Pour mon village, on a :
- plusieurs sources
- une gestion centralisée du système
- un compteur communicant courte porté (une fois par semestre, un ouvrier passe dans la rue et capte tout les compteurs depuis la rue).
- Facturation par le Tresor Public
Ce système convient bien aux habitants, les ouvriers communaux sont disponibles pour aider (j’en ai eu besoin pour ma part).
A priori, avec la loi “notre” on va devoir passer l’ensemble de cette gestion au niveau “communauté de commune” et l’inquiétude arrive … Vu la taille de notre comcom. et de la diversité, plusieurs élus on vraiment peur que l’on passe dans le privée (avec ses avantages et ses inconvénients) sans que le dossier ne soit réellement décidé de manière démocratique.
Comment cela se passe chez vous ? De la résistance des élus à la loi “notre” ?
Le passage de la gestion de l’eau (potable, assainissement, pluvial, et non collectif) passera en compétence intercommunale à partir de 2020.
Sur notre interco la gestion est en régie communale pour la ville centre depuis quelques années après un passage par une gestion privée qui a fait des bénéfices sans faire les investissements nécessaires à l’entretien des canalisations.
Le directeur de cette régie communale vient de passer à 90% à l’interco pour préparer cette prise de compétence. Les situations de gestion même si elles sont toutes communales sont très variables suivant la taille de la Commune. Et les petites communes s’inquiètent de voir le prix de l’eau augmenter à cause de cette prise de compétence par l’interco.
Point technique : les petits communes “trichent” sur le prix de l’eau payé par leurs habitants en abondant le “service eau” avec le budget principal. Du coup la facture au m2 est moins importante mais le coût supplémentaire est de toute façon pris sur leurs impôts. Ceci est impossible pour une commune plus importante fonctionnant avec une régie des eaux autonome car celle ci a un budget annexe indépendant du budget principal de la Commune d’où souvent un prix au m2 plus important mais prenant en compte le personnel, la gestion, l’entretien et l’investissement dédié à l’eau. Sur les petites communes cela sera dilué dans le budget principal et du coup caché.
Nous, ici, vous l’aurez compris, c’est privé, et on veut passer en régie publique pour éviter de donner plein de sous au grand méchant Véolia 
Alors ce qui me pose problème (et vous allez trouver cela rigolo tiens, au regard des débats sur notre organisation) c’est que le trouve l’interco/comcom pas DU TOUT démocratique.
En effet, j’élis un conseil municipal qui va, a travers un ou deux élus, me représenter donc à l’interco/comcom. À aucun moment (pas de réunion publique, pas de note dans le bulletin municipale) on ne me parle, en 5 ans, de l’activité de l’interco/Comcom ou de ses choix.
Je crois que chez moi, il y a une tentative de “comité citoyen” tiré au sort sur deux ou trois thèmes et c’est tout.
Une réforme a pousser de la part du parti pirate ?
Tant que les interco seront l’émanation des conseils municipaux ça sera hélas le cas.
Lors des élections de 2014 il y avait obligation de mettre deux listes au vote de manière parallèle (commune + interco).
Je suis pour une élection au suffrage universel direct pour les interco en scrutin de liste.
Le système actuel n’est pas démocratique et en plus empêche d’avoir un exécutif qui s’est préalablement entendu sur un projet commun.
Après le mal est plus profond par rapport aux territoires (communes, communes nouvelles, interco) mais il faudrait en parler spécifiquement sur un post dédié.
Un interview de Julia Reda dans Médiapart : https://www.mediapart.fr/journal/international/160817/macron-droits-dauteur-parlement-europeen-les-confidences-dune-pirate
Juste pour apporter de l’eau au moulin (jeu de mots…), c’est très intéressant également de papoter avec les élus locaux à la tête des syndicats communaux en charge des questions de l’eau (eau potable, assainissement, rivière). La plupart disent qu’avec les regroupements intercommunaux le risque qui pèse sur l’eau est que les décisions deviennent de plus en plus politiciennes. Clairement, en général, ce n 'est pas avec les structures de l’eau qu’on fait une grande carrière politique : trop technique et trop de peu de gloire (difficile d’inaugurer en grandes pompes un collecteur d’eau usée dans une commune rurale…). Mais à partir du moment où il y a aura des grosses structures (et potentiellement des grosses infrastructures à inaugurer) sur des territoires plus conséquent, ce n’est pas du tout impossible que se pointent des requins qui n’auront pour objectif que de se créer une aura et une renommée dans un territoire. ceux-là seront alors d’autant plus à la merci des fermiers (véolia, suez etc…) qu’ils n’auront pas forcément à coeur de se pencher sur des choix techniques…
Un autre point qui fait un peu mal dans le secteur de l’eau est l’émiettement des compétences. Par exemple, on peut sortir des systèmes de fermage pour la distribution de l’eau mais si le traitement de l’eau (et c’est le cas) est entièrement privé, ce sont les grandes entreprises qui possèdent les usines de traitement qui continueront à faire la pluie et le beau temps…
Si la loi Notre fragilise la représentation démocratique, d’un autre côté, elle n’est pas si mal en permettant des regroupements plus grand d’un point de vue technique (on voit parfois des abbérations complètes au niveau des réseaux qui sont dues simplement à des guerres de personnalités entre maires). Mais il faudrait vraiment proposer dans le secteur de l’eau que les citoyens puissent entrer directement dans les Parlements de l’Eau locaux ou nationaux (CNE et CLE). Le Parti Pirate aurait intérêt à pousser pour que se développe des instances de discussions dédiées avec un contact direct entre les élus des interco délégués aux questions relatives à l’eau et les citoyens. L’air de rien, la pression que des électeurs peuvent exercer sur un élu local n’est pas anodine…bon, sauf quand Veolia lui propose un poste à la fin de son mandat.
My 2cent un peu en vrac…
Jusqu’en janvier 2018, le musée vous propose de découvrir la piraterie à travers l’exposition “Tous Pirates”. Son histoire, les principaux pirates qui ont marqué les siècles, mais aussi la piraterie d’aujourd’hui : d’internet, aux pirates somaliens, en passant par le parti pirate.
vu aujourd’hui : http://www.internetactu.net/2017/09/11/limaginaire-du-bitcoin-22-utopies-pirates-et-theorie-du-tout/
Un article sur developpez.com à propos de la réforme EU du droit d’auteur.
Le Parti Pirate est cité à la fin, sans lien, donc je ne sais pas à quoi la citation renvoie … Mais c’est déjà ça !
Encore un article sur developpez.com sur le droit d’auteur
(en fait c’est pas vraiment un article, plutôt un post de résumé des sources. Pour moi ça reste du journalisme, donc je poste ça ici)
Remarque : je poste ici les articles qui citent le PP, mais il semble y avoir plusieurs autres fils de discussion similaires sur le forum … Une autre discussion parlait de créer une revue de presse d’autres sujets en rapport avec le PP, à diffuser. Finalement, tout ça s’appelle “Revue de presse pirate”, on en fait quoi ?? Désolé si ce commentaire n’a rien à faire ici, libre aux modérateurs de forker ou déplacer …
vu aujourd’hui dans Slate : http://www.slate.fr/story/154814/esprit-pirate-democratie-ideale
Il y a encore de la pédagogie à faire !