Tu peux copier ce que j’ai déjà commencé sur un framacalc si tu veux et nous envoyer le lien ici pour qu’on participe.
Mon idée de comité décisionnel à 10 était dans un seul et unique but, prendre des décisions qui engagent ou qui peuvent engager une responsabilité légale. Il ne s’agit pas d’un comité qui devrait s’exprimer « dans l’urgence », mais dans le cas et seulement dans le cas où une décision légale, qui peut engager une responsabilité légale d’une personne physique ou du parti, devrait être prise.
Dans ce cas, en effet, les 10 en question sont tous déclarés en préfecture, si l’un change, une déclaration en préfecture doit être effectuée (et franchement ce n’est pas très compliqué à faire) pour indiquer un changement. On peut réduire à 8 d’ailleurs, chiffre qui aurait plus de sens pour tout un tas de raisons.
Les 10, ou 8, auraient donc, aux yeux de la loi, tous la même responsabilité, et si le parti décidait de faire quelque chose d’interdit par la loi, les 8 (ou 10) seraient tous incriminés. Ces 8 seraient saisis ou ne se saisiraient que lorsque la responsabilité légale est en jeu. Ce n’est pas un CODEC ni un bureau, et ça permettrait de partager la responsabilité, et d’éviter de prendre des décisions déraisonnées ou dangereuses.
Ca n’empêche pas l’existence de deux trésoriers, qui seraient désignés parmi les 8, c’est un peu comme un bureau, mais pas avec les même prérogatives, toutes les autres décisions, celles qui n’engagent pas la responsabilité légale, seraient toujours prises par les adhérents.
En cas de vacance, comme on réunira l’équivalent d’une AG tous les mois, on pourra remplacer le poste manquant rapidement.
Pour les décisions dans l’urgence, selon les thèmes, on aura délégué pas mal de choses à des groupes, peut-être que ces 8 ou 10 pourront être sollicités, mais je ne vois vraiment pas d’« urgences » partisanes (pour y avoir longtemps bossé) qui ne peuvent attendre au moins une semaine que le mouvement entier soit sollicité (même un Communiqué de Presse, soit on délègue à un groupe dont c’est le boulot, soit on attend une semaine, et ça passe encore) ou qui ne peuvent pas se prévoir à l’avance. Par ailleurs, il me semble qu’avec une application dédiée au fonctionnement du mouvement, solliciter l’avis des adhérents est plus aisé, on peut donc envisager une consultation rapide de tous les adhérents. Une semaine étant pour moi le minimum de temps qu’il faut, avec les outils numériques, pour solliciter tout le monde, et surtout pour obtenir le plus de réponses.
Et puis quelque soit l’urgence, il y a souvent moyen de prévoir à l’avance qu’une décision devra être prises dans les jours qui viennent, on peut donc se dire que les adhérents seront très probablement sollicités dans les jours à venir pour prendre une décision « urgente », mais encore une fois, nous sommes des militants pas des médecins.
Pour la petite histoire, c’est cette dernière phrase « nous ne sommes pas des médecins, nous faisons juste de la politique » que j’avais pris l’habitude de sortir à mon patron quand il me demandait, la veille pour le lendemain, de lui produire un truc « dans l’urgence », généralement un jour où je ne bossais pas, je ne sais pas pourquoi, mais il m’appelait systématiquement mes jours off. J’ajoutais qu’il aurait pu prévoir, à chaque fois, qu’un job devait être fait, genre « il y a des élections législatives tous les 5 ans, c’est quand même pas compliqué de prévoir 5 ans avant que dans 5 ans on aura des législatives et qu’il faudra faire tout ce qu’on doit faire avant à chaque fois » ou « tous les ans, la fête du travail tombe le 1er mai, et tous les ans, le 30 avril, vous nous tombez dessus en nous demandant de préparer la manif du lendemain alors que tous les ans on vous en parle 3 semaines en avance mais il n’y a jamais personne qui répond ».
Bref, dans une organisation politique organisée, il n’y a pas ou peu d’urgences.