La santé (pas seulement l’hopital) et l’éducation ne se portent pas bien en France. A ce qu’on me dit ils est flagrant pour qui passe quelques années en Allemagne que cela va bien mieux là bas. Je n’ai malheureusement que des informations de type anecdotique, pas des statistiques.
Pour ce qui est du secteur de la santé, il est possible que la privatisation explique en partie la différence, je n’en sais honnêtement rien.
Un autre aspect manifeste est que nous ne formons pas suffisamment de soignants en France. Il semble que la cause principale soit le lobbying constant, tout d’abord de la part d’un syndicat de médecins réactionnaires après mai 68, puis de l’ordre des médecins lui-même. J’avais d’ailleurs lancé une discussion sur le sujet il y a huit ou neuf ans de ça.
Ces médecins auraient réussi à convaincre nos politiciens de droite comme de gauche qu’une réduction de l’offre, dans un contexte d’augmentation de la demande, aurait pour résultat une diminution des coûts. Cela laisse sans voix !
La façon de travailler est aussi beaucoup plus rationnelle et efficace en Allemagne et c’est aussi vrai pour la médecine de ville. La privatisation n’explique pas tout. La médecine libérale française est dans un état lamentable. En Allemagne les patients sont pris en charge dans des centres de santé. Les médecins, des employés parmi d’autres, ne sont sollicités que lorsqu’ils ont une valeur ajoutée et le patient ne doit pas traverser la ville pour rencontrer différents prestataires.
Je vois que ce Charles Gave est un « libéral-conservateur » (un oxymore : le conservatisme est un collectivisme comme un autre !) soutenant des politiciens d’extrême droite anti-européens dont l’illibéralisme est indéniable.
Je doute que ces gens là soient à même d’arranger la situation et je crois en toute franchise que notre système de santé serait dans un état bien pire encore sans les jeunes français qui vont se former dans les autres pays européens ou sans les étrangers européens ou extra-européens qui viennent exercer une profession de santé en France. Je crois même qu’au point où nous en sommes aujourd’hui la résolution de la pénurie de main d’œuvre exige un recours massif à l’immigration.
De même, dans le secteur de l’éducation je constate la présence de nombreux travailleurs immigrés ou enfants d’immigrés. Il me parait probable que le secteur coulerait aujourd’hui sans eux.
