Positionnement Du PP sur les méthodes alternatives de santé?

bonjour camarade pirate,

suite à différents sujets comme ici et ailleurs sur le Discord.

L’équipage santé propose de poser une question simple au pirate :

Est ce que le parti pirate à besoin de se positionner ouvertement et clairement sur le sujet des thérapies alternatives non conventionnelles ?

  • Vous ne savez pas de quoi il est question ?

    vous trouverez une courte liste exhaustive pour les thérapies censés agir sur les maladies ou dysfonctionnement physique ICI

    Sans oublier le plan mental, mais internet n’a pas été assez courageux pour les lister, du coup nous allons faire simple.

    Les psychothérapies qui ont prouvés une efficacité scientifique sont au nombre de 4 :

    1.Thérapies cognitivo-comportementales
    2.Thérapie interpersonnelle
    3.Thérapie Systémique
    4. EMDR

    donc serait inclus dans l’alternatif tout le reste

  • Mais pourquoi on se pose cette question ?

    Car ces pratiques se développent de manière exponentielle, avec un nombre de méthode supérieur à 400 (sans parler des cousins du coaching bien être et autre développement personnel) et une estimation que 4 français sur 10 à déjà eu recours à une méthode alternative non éprouvée. Qu’il existe un fort risque de dérives pouvant nuire aux personnes sur le plan bio-psycho-social, notamment les dérives sectaires.

Suite à ces informations, l’équipage santé souhaite ouvrir la voie sur le besoin ou non pour un parti politique de se prononcer de manière claire sur ce sujet.

  • Si vous être pour le positionnement : Pouvez vous préciser votre pensée, le pourquoi et sous quelle forme vous aimeriez que cela soit produit ?

  • Si vous êtes contre le positionnement : Pouvez vous préciser votre pensée et le pourquoi ?

  • Si vous avez un doute ou ne comprenez pas ce post : N’hésitez pas à vous exprimer quoiqu’il en soit.

Que votre lecture soit agréable en pleine conscience, et que vos écrits soient source de bienveillance.
Namasté.

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Hello,

Je serais pour un positionnement mais pas sous l’angle on est pour/contre, mais sous l’angle voilà ce qu’on aimerait rembourser et pourquoi. Je verrais bien quelque chose qui ajoute une corde à notre arc en terme de politique de santé.

Pour moi, soi ça passe la barre des testes expérimentaux (idealement multipples essais randomisés contrôlés, meta analyse) et on rembourse, sinon non.

Après il y a des choses qui peuvent être plus ambigue je m’explique :

Par exemple, ici, à ma connaissance, l’EMDR, est en partie fondée sur des explications pseudoscientifiques (les mouvements des yeux connectent les 2 hémisphères du cerveau pour mieux traiter les traumas), mais utilise des techniques des thérapies cognitivo comportementales (travail de respiration, rappel des événements traumatiques dans un contexte de relaxation, fixation d’éléments visuels).

Voilà pour mes 2 cents :wink:

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Yep tu as tout a fait raison pour les EMDR.

J’ai hésité a mettre cette thérapie, car effectivement elle a été épinglé par la miviludes pour des dérives d’emprise et les assos de pro sur le sujet ont plussoyer en mettant bien en garde les futurs patients sur les indications, et les qualifications / certifications requises pour être praticien EMDR.

Donc en soit on est d’accord sur l’ambiguïté concernant cette pratique. Cependant, elle reste une pratique qui a prouvé son efficacité dans certaines pathologie car proche de la TCC sur certains points avec une approche différente. Donc honnêtement je ne sais pas trop comment le présenter. :sweat:

Ensuite si j’ai bien compris tu aimerais que le PP pour sa partie politique de santé publique se positionne pour chaque thérapies ? (+ De 400 cela va faire long )

Ou alors simplement dire un positionnement du genre : La prise en charge par notre projet grande sécu des thérapies se limite à celle dont l’efficacité a été prouvée, etc etc .

Bonjour, je pense effectivement que les partis politiques devraient à un moment ou un autre réfléchir puis prendre position sur ce genre de question.

Pourquoi ? Car la politique c’est la gestion de la vie de la communauté et des règles qui la font fonctionner. Sur les questions de Santé Publique comme l’a expliqué Bibo plus haut, la première question est celle de la prise en charge financière ou non par la sécurité sociale qui est financée par l’argent du contribuable.

Ainsi la première question qui me vient à l’esprit est « est-ce qu’en tant que contribuable ça me convient de financer des pratiques douteuses présentées comme médicales (telles que les billes de sucres appelées « homéopathie » ou ce nid à controverse qu’est la psychanalyse) ? »

Une autre question est celle de l’autorisation/interdiction de certaines pratiques que l’Etat peut qualifier de dangereuse. (Je rappelle à toute fin utile que la France à récemment légiféré pour interdire les « thérapies de conversion » concernant l’orientation sexuelle. Donc oui nous sommes bien sur une « question politique ».

Quid de l’intérêt supérieur du patient ? Quid du lobbying de certains courants (je pense à l’homéopathie en particulier) ? Quid de l’attachement du PP à la « scientificité » au regard de cette question ?

Selon moi se positionner « contre » l’idée de prendre position sur le sujet relève du non-sens pour un parti politique comme le notre car ne pas se prononcer en toute conscience (sous prétexte que ce ne serait « pas un sujet à débattre ») revient de fait à se positionner par défaut en faveur du maintien du statu-quo et par conséquent nous ferait prendre une position qui relèvera du conservatisme voir de l’immobilisme politique.

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Lister les pratiques pour dire oui ou non je pense que ce n’est pas opportun.
Se positionner comme dit plus haut sur la responsabilité de l’État à laisser faire, organiser ou prendre en charge certains types de soins là je dis oui.

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Pour moi faut donner les grandes lignes.
Personnellement, même en ayant fait un Master de psychologie, y a des thérapies pour lesquelles je ne capte toujours pas la différence.

Ce qui serait important c’est d’exclure essentiellement ce qui tient des approches psychanalytique, mettre en garde contre les pratiques proches de mouvements sectaires (EMDR, méditation de pleine conscience) et affirmer qu’on veut rembourser ce qui tient des TCC et toutes les thérapies « validees ».

Déjà juste ça, avec des sources, bien argumenté, ça fera une belle motion.

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On rembourse ce qui est prouvé scientifiquement uniquement.

Libre a chacuns et chacunes d’aller voir des chaman lui recentrer les chakra mais la communauté n’a pas à payer les charlatans qui exploitent les angoisses des gens.

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Il y a plusieurs idées sous-tendues par cette question :

  • que peut on appeler soin, thérapie ou médecine sans tromper l’usager ?
  • la prise en charge publique de ces thérapies
  • la question des preuves scientifiques d’efficacité (et donc qu’est ce qui est efficace ?)

On peut avoir l’impression que les 3 sont liées et c’est vrai mais elles ne se recoupent pas parfaitement.

La preuve scientifique évolue au cours du temps… Voire n’existe pas pour un certain nombre de techniques médicales utilisées quotidiennement.

La psychanalyse a bénéficié d’une aura en France sur la base d’études et de travaux dont la qualité est jugée discutable (pour le moins) aujourd’hui.

Les colliers cervicaux (un exemple que n’affectionne) sont utilisés quotidiennement en traumatologie du rachis sur la base… du bon sens en l’absence d’étude scientifique jusqu’en 2010. Les résultats récents vont plutôt à l’encontre de leur usage même si les recommandations n’ont pas encore évoluées en France. Et cette situation reste monnaie courante en médecine : tout n’est pas évalué par des études (et encore moins de bonne qualité et indépendante).

Le dépistage organisé du cancer du sein est validé par des études non indépendantes et ne s’intéressant qu’aux bénéfices attendus. La mise en balance avec le risque induit de surdiagnostic rend cette politique de santé publique plus discutée (cf. Cancer rose).

J’ai volontairement pris un exemple psy, une technique médicale et une politique de santé publique qui ont été reconnus comme valides à un moment et sont critiquées actuellement pour montrer que la complexité de définir ce qui est scientifiquement valable touche tous les domaines de la santé.

Ceci dit, errare humanum est, perseverare diabolicum. Donc les discours pseudo-scientifiques établis comme tels ou reposant sur des concepts archaïques et consensuellement remis en question, devraient être dénoncés comme tels. De même que le refus de se conformer à une évaluation (homéopathie). Est-ce là le rôle d’un parti ou de comités scientifique (collectif #nofakemed, académie de médecine) ?

J’ai idée qu’un parti devrait définir le cadre sociétal général quand le comité scientifique pourrait dénoncer individuellement les pratiques déviantes.

Dans ce cadre sociétal, il faudrait préciser l’attachement au consensus scientifique sur la base d’études rigoureuses quand elles existent et pourquoi pas militer pour l’entrée dans l’espace public (remboursement par la société) de techniques éprouvées qui n’y sont pas (comme le propose Bibo) voire - ponctuellement car on s’éloigne du cadre général - pour la sortie de techniques dont le support scientifique a évolué (ou refuse de s’y conformer). Mais il vaut mieux éviter de se positionner pour une liste de ce qui est valide ou non car celle-ci ne serait ni exhaustive ni fiable dans le temps.

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Résumé de ce qui ressort des premiers échanges : Pour un positionnement .

  • Dans le cadre précis de la santé mentale il faudrait se positionner pour une meilleure prise en charge des soins fournis par des praticiens De thérapies validées (tip/TCC/systémiques a l’heure actuelle).

  • Se positionner de manière générale sur la politique de santé publique pour la PEC (rappel notre programme grande sécu ) de ce qui est epprouvé et fait consensus dans les domaines d’expertise. Sachant que celui-ci (et c’est bien le principe ) peut être amener a évoluer.

  • laisser les collectifs d’experts , associatif ou autres prendre position vs des pratiques alternatives archaïques.

  • mettre en garde contre les pratiques abusives, a risques , ou carrément le charlatanisme.

Question :

Devrions nous légiférer plus précisément sur ces dérives ou bien le cadre actuel est suffisant ?

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Question : Que dit le cadre légal actuel ?

Quel cadre légal ?
D’exercice et de formation, de prise en charge, de remboursement ? Package complet ?

le cadre actuel défini les conditions d’exercice de se qui est considéré par l’état comme professionnel de santé.

Tu trouves tout cela dans le Code de santé publique : partie législative : quatrième partie : livre 1 / 2 / 3
et un petit résumé ici
par contre il me semble qu’il n’y a rien qui permet de lutter contre les dérives hors de ce cadre. là est tout le problème.

un médecin qui propose un procédé illusoire : ok tu peux te défendre
un chamane qui te fait une infusion contre le cancer : là j’ai un doute sur le fait de pouvoir te défendre.

en dehors de la mivilude, je ne vois pas à ma connaissance.