👶 Naissances, inégalités et revenu de base

Assistance à la rédaction : ChatGPT

:baby::money_with_wings: Naissances, inégalités et revenu de base : quelques chiffres qui méritent débat

Je partage ici une synthèse de données publiques, issue d’un travail d’estimation rigoureux (sources INSEE, DGFIP, CNAF), croisé et clarifié avec l’aide d’un LLM (ChatGPT), pour répondre à une question rarement traitée sérieusement :

D’où viennent les naissances en France, socialement parlant ?
Autrement dit : comment la fécondité varie-t-elle selon le niveau de vie ?

Spoiler : la répartition des naissances n’est pas du tout uniforme.


:bar_chart: Résumé des données

Décile Niveau de vie moyen
(€/mois/UC)
Enfants par femme
(ICF)
Part estimée
des femmes 15–49 ans
Part estimée
des naissances
D1 623 € 2,27 13 % 17,1 %
D2 973 € 2,04 12 % 14,3 %
D3 1 182 € 1,75 11,5 % 11,0 %
D4 1 362 € 1,64 11 % 9,7 %
D5 1 532 € (médian) 1,65 10 % 8,6 %
D6 1 708 € 1,73 9,5 % 8,4 %
D7 1 907 € 1,85 8,5 % 8,1 %
D8 2 165 € 1,90 8 % 7,9 %
D9 2 583 € 1,89 7,5 % 7,2 %
D10 4 290 € 1,98 7 % 7,7 %

:magnifying_glass_tilted_right: Méthodologie rapide (transparence)

  • Sources : INSEE–DGFIP–CNAF (2023) pour la fĂ©conditĂ© par revenu.
  • Approche : on estime la part des naissances par dĂ©cile via :
    – Naissances estimées = Part des femmes 15–49 ans × ICF (enfants/femme)
    – Niveau de vie = revenu par unité de consommation (UC) → permet de comparer des foyers de tailles différentes.
    – Le tout est normalisé à 100 % des naissances.

Ce n’est pas une statistique officielle, mais une approximation cohérente avec les données publiques disponibles.


:chart_decreasing: Ce que ça montre

  • :white_check_mark: Environ 40 % des naissances ont lieu dans les 20 % les plus pauvres.
  • :cross_mark: Les 10 % les plus riches ne gĂ©nèrent que 7 Ă  8 % des naissances, malgrĂ© des revenus 7 fois plus Ă©levĂ©s que D1.
  • :chart_decreasing: La fĂ©conditĂ© baisse clairement jusqu’au 5e dĂ©cile (classe moyenne), avant de remonter lĂ©gèrement dans les derniers dĂ©ciles.
  • Cette forme en U est observĂ©e dans plusieurs pays dĂ©veloppĂ©s, et reflète des logiques sociales complexes : maternitĂ© prĂ©coce, stabilitĂ© professionnelle, stratĂ©gies familiales diffĂ©renciĂ©es selon les classes, etc.

:puzzle_piece: Et le revenu de base dans tout ça ?

Puisqu’on est à un endroit où le revenu de base (RDB) est une proposition clé, cette question mérite d’être posée :

:thought_balloon: Comment le revenu de base transformerait-il la carte des naissances ?

Quelques hypothèses :

  • :white_check_mark: Il rĂ©duirait les maternitĂ©s subies par prĂ©caritĂ© → donnerait davantage de contrĂ´le aux plus pauvres sur leur fĂ©conditĂ©.
  • :white_check_mark: Il revaloriserait la parentalitĂ© dans les classes moyennes, qui aujourd’hui retardent ou renoncent Ă  l’enfant pour des raisons Ă©conomiques.
  • :white_check_mark: Il libĂ©rerait du temps, levier clĂ© pour mieux rĂ©partir la charge parentale (et donc favoriser les choix familiaux Ă©galitaires).

Mais la question reste ouverte :

  • Le RDB rĂ©duirait-il les Ă©carts de natalitĂ©, ou les amplifierait-il selon les aspirations des diffĂ©rentes classes ?
  • Aurait-il un effet nataliste ou neutralisant ?
  • Quel serait son impact sur la reproduction sociale ?

:robot: Et pour ceux que l’IA hérisse…

Oui, ce travail a été en partie produit avec ChatGPT.
Pas pour lui déléguer la pensée, mais pour :

  • synthĂ©tiser des sources INSEE peu lisibles,
  • modĂ©liser une estimation argumentĂ©e,
  • expliciter des notions techniques comme l’ICF ou les UC.

On peut critiquer l’outil (et il faut), mais ce qu’on en tire dépend de l’usage qu’on en fait.


:megaphone: En bref

Ces données ne disent pas comment il faut organiser la société.
Mais elles révèlent comment elle fonctionne aujourd’hui, dans ce qu’elle ne dit pas :

Qui fait les enfants, dans quelles conditions, et pour quel avenir ?

Et peut-être que le revenu de base est une des rares idées capables de redistribuer non seulement des ressources, mais aussi des possibilités de vie.

À débattre. :backhand_index_pointing_down:

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:information_source: Petit complément : c’est quoi l’ICF et les UC ?

Pour que tout le monde soit à l’aise avec les termes utilisés :backhand_index_pointing_down:

ICF = Indice Conjoncturel de Fécondité
→ C’est le nombre moyen d’enfants qu’aurait une femme au cours de sa vie si les taux de fécondité par âge observés une année donnée restaient constants.

En gros :

C’est une estimation du nombre d’enfants par femme, à un instant T.


UC = Unité de Consommation
→ Sert à comparer les niveaux de vie entre ménages de tailles différentes.

  • 1 UC pour le premier adulte
  • 0,5 UC pour chaque personne supplĂ©mentaire de plus de 14 ans
  • 0,3 UC pour chaque enfant de moins de 14 ans

Exemple :
Un couple avec deux enfants de moins de 14 ans =
1 (adulte) + 0,5 (deuxième adulte) + 0,3 + 0,3 = 2,1 UC

Cela permet de parler en “revenu par personne équivalente” plutôt que par foyer brut. C’est ce qu’utilise l’INSEE pour définir les déciles de niveau de vie.

:warning: Important :
Les UC sont calculées au moment de l’enquête, donc le niveau de vie par UC varie selon l’âge des enfants :

  • Un foyer avec un enfant en bas âge (0,3 UC) sera comptĂ© diffĂ©remment d’un foyer avec un ado (0,5 UC),
  • Et le dĂ©cile auquel appartient un individu Ă©volue dans le temps selon les cycles de vie (Ă©tudes, emploi, parentalitĂ©, retraite…).

:backhand_index_pointing_right: Cela signifie qu’un enfant ne naît pas nécessairement dans le même décile que celui où il grandira.

Il y a visiblement une corrĂ©lation entre pauvretĂ© et natalitĂ© (je prends un gros raccourci) mais si on veut pouvoir s’interroger sur l’impact du RDB, il me semble nĂ©cessaire d’en comprendre la raison. JĂ©rome parle de « maternitĂ©s subies par prĂ©caritĂ© Â». De quoi s’agit-il ? Manque d’argent pour acheter des contraceptifs ? Manque d’éducation ? Évolution dans un milieu social oĂą on se prend pas en considĂ©ration les consĂ©quences de se reproduire ?

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Quand on parle de « maternitĂ©s subies par prĂ©caritĂ© Â», il ne s’agit pas juste de l’absence de contraception.

C’est plus large : c’est l’idée que dans certains contextes (précarité, dépendance, manque de perspectives), la grossesse n’est pas toujours pleinement choisie. Pas par inconscience, mais faute de marge de manœuvre : peu d’accès à l’info, pression du partenaire, faible projection dans l’avenir, etc.

Dans les milieux populaires, avoir un enfant peut être un moyen de se stabiliser ou de se valoriser, là où d’autres voies (études longues, carrière) semblent hors de portée.

C’est là que le revenu de base pourrait changer la donne : redonner du pouvoir de choix, permettre d’attendre, ou d’élever un enfant sans basculer dans la galère.

Donc non, ce n’est pas une histoire de « manque de responsabilitĂ© Â», mais de contexte. Et le RDB, en sĂ©curisant un socle, pourrait vraiment Ă©largir les options.

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Super sujet, je pense que cela mériterait d’ouvrir la discussion sur le socle de l’ensemble des raisons qui nous poussent à préférer le RDB aux autres aides. Par ailleurs, il faudrait penser à ce sujet à regarder si les différentes expérimentations du RDB ont donné des résultats à travers le monde, pour les intégrer à nos argumentaires + je dirais de prendre contact avec des économistes et sociologues pour discuter de nos propositions, afin d’en faire une synthèse et faire de la communication, non ?