Minorités et ressentis

Bonjour à tous

Pour ceux qui ne le savent pas encore : je fais partie du fameux “Lobby LGBT”. Et ce à plusieurs titres.

Déjà, parce que je vis avec une personne du même sexe que moi, parce que je l’assume et le revendique, parce que je suis fier de l’assumer et de le revendiquer.
Mais aussi parce que je m’intéresse beaucoup aux chemins et aux épreuves que les personnes LGBT doivent traverser. Je suis abonné sur les réseaux sociaux à beaucoup de comptes de militants LGBT (et féministes, mais ça, c’est arrivé après). J’essaye donc de lire et de comprendre les ressentis et les expériences des uns et des autres. Pour mieux les aider ou à défaut ne pas ajouter à leurs problèmes.

Parmi ce que j’ai appris, il y a deux grands points :

  1. Quand on fait une boulette, on dit qu’on est désolé. Point. Pas de justification. Pas d’excuses variables du genre “c’était pour rire”, “on peut plus rien dire”, “vous êtes susceptibles”, ni même “je ne voulais pas te blesser”. Juste “je suis désolé de t’avoir blessé”. Éventuellement, et si la personne blessé le permet, il peut être intéressant de discuter pour être sûr de pas renouveler la boulette. Ça, non seulement je l’ai lu, mais je l’ai aussi vécu. J’ai dit “il” en parlant d’une femme. Et je m’en veux encore, ce n’était clairement pas un des moments les plus glorieux de mon existence.
  2. Quand une personne vous parle de son propre ressenti, de ses propres sentiments, il faut la croire. Quelqu’un qui vous dit “je ne me sens pas à l’aise” doit être crue au même titre qu’une personne qui vous dit “je suis fière de ce que je fais”. Quelqu’un qui vous dit “je me sens femme” doit recevoir la même considération que quelqu’un qui vous dit “j’ai bien dormi”. Il s’agit de son expérience personnelle et vous n’êtes pas dans sa tête ou dans son corps pour lui affirmer le contraire. Et sur ce point, on se rapproche du combat sur le consentement et donc des combats féministes. Pour rappel, un “je n’ai pas envie” est entièrement valable. C’est le ressenti de la personne. La phrase “Je me sens harcelé” doit déclencher une alerte et des réactions, soit chez la personne à qui elle s’adresse, soit chez les personnes alentours. Une personne a le droit de ressentir ce qu’elle veut et de l’exprimer, sans être rabaissée, contestée ou traitée d’adjectifs divers du genre “hystérique”.

Je ne suis pas sûr que nous ayons tous les mêmes démarches d’écoute des “minorités”. Je voulais donc vous partager ces deux points. Je me dis que ça peut toujours servir; non seulement dans le cadre de combats politiques, mais aussi dans la vie de tous les jours.
Si vous les connaissiez déjà et que j’ai fait de l’enfonçage de portes ouvertes, je vous prie de m’excuser. Si vous n’étiez pas au courant, eh bien je n’aurais pas passé du temps sur ce texte pour rien.

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Hello,

Pourquoi t’es-tu fendu de ce long message ? As-tu été mis / T’es-tu senti en position de porte à faux au sein du PP ?