Mauvaise foi et diffamation

Il pleut depuis un certain temps (voire un certain nombre d’années) des sujets remplis au choix de mauvaise foi et de diffamation.

Ce sujet met volontairement de côté les exemples qu’on pourrait trouver de langage ordurier, de posture personnelle, qui sont acceptables voire limite dans une argumentation mais ce ne sont pas le cas de la mauvaise foi et de la diffamation.

Il ne devient plus acceptable que le rejet de telle ou telle chose au sein du Parti Pirate se fasse par le biais de ces deux “outils”.

Ces deux “processus” de pensée sont plus qu’apparentés avec le mensonge et en tant que tel ne font pas bon ménage avec le Parti Pirate.

Une petite discussion avec une personne de la @CODEC m’a permis de mettre au jour que malgré la maladresse de nos statuts, l’utilisation de ces deux artifices peuvent mener a minima à un bannissement des outils de communications du Parti Pirate.

On ne parle pas là de censure, mais bien d’un assainissement des processus cognitifs du Parti Pirate, de biais de discussions.

Maintenant que vous êtes prévenu-e-s, voici ce qui peut être qualifié de diffamation ou de mauvaise foi :

  • “Je ne connais pas la structure de telle ou telle équipe” : personae ou discourse sont tenus à jour de manière semi-automatique et laisse voir a minima les structures “dirigeantes”. Une structure qui n’est pas visible à ce niveau là n’a, de fait, aucune autorité, aucune visibilité. Ce n’est pas le cas des SL, SI, CODEC, Coordination Nationale, Bureau National.
  • “Je ne sais pas ce qu’ils font” : les réunions sur mumble sont ouvertes, vous n’avez qu’à venir. Quand les réunions sont tenues correctement congressus possède non seulement les minutes de la réunion mais aussi les prises de décisions. Le wiki n’est pas la source de toute chose
  • “Ouais mais en fait ils en réfèrent à personne” : La structure actuelle du Parti Pirate n’est pas assez horizontale, soit, mais les choses sont faites dans le respect des statuts. En l’occurrence, les gens impliqués dans les structures du Parti Pirate répondent devant au choix : la Coordination Nationale, le Bureau Nationale, les adhérents de sections locales, les adhérents du Parti Pirate
  • “Ouais mais il y a des gens sans section” : Rien ne vous empêche de monter la dite section locale, aux choix les @DVI peuvent vous aider. Il n’y a pas, mis-à-part pour les ultra-marins, de problème de nombre de personnes (5) pour monter une SL (pour preuve @PACA qui s’est mise en place), et dans le pire des cas vous pouvez monter la section des sans sections (et comme cela n’a toujours pas été fait, c’est que cela n’est pas nécessaire ou utile pour servir d’argument superfétatoire)
  • “Ouais mais la Coordination Nationale ne fait rien” : Encore une fois les statuts, la CN est là pour discuter et prendre des décisions sur des points que les membres lui présentent. Si les membres ignorent la CN, elle ne peut rien faire, à part devenir un tyran.
  • “Ouais mais on a l’impression que …” : N’est pas une VÉRITÉ, n’est même pas un fait, n’est pas recevable dans une argumentation rationnelle et éclairée. “On a l’impression que” est la base de l’argumentation des créationnistes et des platistes. Voilà le niveau de cet argument. Nos sens sont trompeurs, nos interprétations par des faits qui nous manquent sont mensongères. Si vous avez une “impressions”, demandez, interrogez, faites. Mais rentrer dans une discussion avec "j’ai l’impressions que … " prouve votre impréparation, votre mauvaise foi, votre absence de recherche et une certaine volonté de nuire (diffamation entre autre) puisque vous essayez de propager une “vision” des choses sans fondement.

À tout le moins, je voulais vous rappeler que nous sommes des Pirates, que nous essayons, à moins que je me fourvoie, de mettre en avant l’humanisme MAIS AUSSI la raison, que nous essayons de faire comprendre que les institutions sont aujourd’hui mauvaises et qu’il faut de la transparence, de la bonne foi et la volonté de changer les choses ; et de fait, que nous étions d’accord sur le fait qu’il faut de l’éducation populaire, de l’horizontalité afin de prendre des décisions éclairées.

La diffamation et la mauvaise foi ne sont pas des arguments valables pour les prises de décisions éclairées.

Relisez maintenant vos différentes discussions, prenez sur vous, et dites vous bien qu’il y a un problème. Que ce problème est un peu dans les structures mais surtout en chacun. Si mes propos vous choquent ici, alors VOUS faites parti du problème.

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A première lecture, je pense être assez d’accord avec ce post, mais le dernier point, sur le “Ouais mais on a l’impression que …” me dérange un peu:

Il me semble que nous sommes encore des humains, dotés donc d’impressions, de ressentis et de sentiments… et partager nos impressions ou nos sentiments ne me semble pas forcément contraire à une certaine éthique du langage.

De la même façon, taxer d’office des impressions ou des sentiments (qui peuvent être effectivement parfois illégitimes ou pas assez réfléchis) de mauvaise foi ou de diffamation me semble trop drastique et injuste.

Enfin, la vérité n’est pas la seule et unique valeur à atteindre lors d’une discussion: sur une énorme masse de sujet, je ne connais pas la vérité, mais j’espère quand même avoir le droit de m’exprimer, non pas en affirmant quelque chose dont je ne suis pas sûr, mais en échangeant mes impressions.

Cela fait parfois avancer les idées et le débat, les impressions.

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En matière d’argument fallacieux, il est certainement important d’aiguiser nos esprits pour les remarquer. A noter cependant que fallacieux ne veut pas dire malicieux. C’est un terme neutre sur le plan de l’intentionnalité. En effet, si vous grattez un peu dans la multitude de façon de raisonner de travers, vous vous apercevez que l’essentiel de nos intervention le sont, fallacieuses, faillibles, imparfaites. Cela demande un travail d’une grande rigueur pour s’en affranchir , si tant est qu’on puisse s’en affranchir.
De plus, il y a un risque important lorsque l’on découvre ce monde merveilleux, c’est la militarisation de cette nouvelle connaissance. Dans les discussions internes si on commence à se balancer des accusation en argumentum ad nauseam, ou sequdum quid, on n’arrive plus à rien. Au contraire il convient de passer par un détour, un exemple comparable, pour démontrer l’erreur, sans nécessairement être trop agressif.

Essentiellement, si le but est d’améliorer la qualité des échanges sur cette plate-forme, on préférera une vision positive sous la forme d’un code de conduite intellectuelle, si dessous en anglais:

1. The Fallibility Principle
Each participant in a discussion of a disputed issue should be willing to accept the
fact that he or she is fallible, which means that one must acknowledge that one’s
own initial view may not be the most defensible position on the question.
2. The Truth-Seeking Principle
Each participant should be committed to the task of earnestly searching for the
truth or at least the most defensible position on the issue at stake. Therefore, one
should be willing to examine alternative positions seriously, look for insights in
the positions of others, and allow other participants to present arguments for or
raise objections to any position held on an issue.
3. The Clarity Principle
The formulations of all positions, defenses, and attacks should be free of any kind
of linguistic confusion and clearly separated from other positions and issues.
4. The Burden-of-Proof Principle
The burden of proof for any position usually rests on the participant who sets forth
the position. If and when an opponent asks, the proponent should provide an argu-
ment for that position.
5. The Principle of Charity
If a participant’s argument is reformulated by an opponent, it should be carefully
expressed in its strongest possible version that is consistent with what is believed
to be the original intention of the arguer. If there is any question about that inten-
tion or about any implicit part of the argument, the arguer should be given the ben-
efit of any doubt in the reformulation and/or, when possible, given the opportunity
to amend it.
6. The Structural Principle
One who argues for or against a position should use an argument that meets the
fundamental structural requirements of a well-formed argument. Such an argument
does not use reasons that contradict each other, that contradict the conclusion, or
that explicitly or implicitly assume the truth of the conclusion. Neither does it draw
any invalid deductive inferences.
7. The Relevance Principle
One who presents an argument for or against a position should set forth only rea-
sons whose truth provides some evidence for the truth of the conclusion.
8. The Acceptability Principle
One who presents an argument for or against a position should provide reasons
that are likely to be accepted by a mature, rational person and that meet standard
criteria of acceptability.
9. The Sufficiency Principle
One who presents an argument for or against a position should attempt to provide
relevant and acceptable reasons of the right kind, that together are sufficient in
number and weight to justify the acceptance of the conclusion.
10. The Rebuttal Principle
One who presents an argument for or against a position should include in the argu-
ment an effective rebuttal to all anticipated serious criticisms of the argument that
may be brought against it or against the position it supports.
11. The Suspension-of-Judgment Principle
If no position is defended by a good argument, or if two or more positions seem to
be defended with equal strength, one should, in most cases, suspend judgment
about the issue. If practical considerations seem to require a more immediate deci-
sion, one should weigh the relative benefits or harm connected with the conse-
quences of suspending judgment and decide the issue on those grounds.
12. The Resolution Principle
An issue should be considered resolved if the argument for one of the alternative
positions is a structurally sound one that uses relevant and acceptable reasons that
together provide sufficient grounds to justify the conclusion and that also includes
an effective rebuttal to all serious criticisms of the argument and/or the position it
supports. Unless one can demonstrate that the argument has not met these condi-
tions more successfully than any argument presented for alternative positions, one
is obligated to accept its conclusion and consider the issue to be settled. If the argu-
ment is subsequently found by any participant to be flawed in a way that raises new
doubts about the merit of the position it supports, one is obligated to reopen the
issue for further consideration and resolution.
The first three of these principles are commonly regarded as standard principles
of intellectual inquiry. They are almost universally understood as underlying our
participation in serious discussion.

tiré de
ATTACKING FAULTY
REASONING
A Practical Guide to Fallacy-Free Arguments
SIXTH EDITION

T. Edward Damer
Emory & Henry College

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Ça vient d’où ce jolie texte? J’ai pas encore tout lu, c’est un peu long pour un samedi soir. Bonne chance à ceux qui voudront formaliser une logique sur un langage ambigu.

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J’ai édité mon post pour mettre la référence du livre à la fin.

Effectivement, le langage naturel n’est pas conçu pour être monovalent et univoque. Pour cela d’ailleurs, je rejoints

Exprimer ses impressions est au contraire la voie privilégiée pour désamorcer des incompréhensions.
Je ne reviens pas sur le fait de considérer qu’exprimer ces mêmes impressions serait de la diffamation ou du mensonge, il s’agit d’un emploi tout à fait curieux de ces deux termes.

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Pour le principe même de la clarté (éviter la confusion linguistique), @ThomasWatanabeVermorel, tu voudrais pas nous mettre les principes en français :wink: ?

Effectivement, je n’ai pas fouillé partout pour voir si on l’avait déjà fait, mais il existe maintenant beaucoup de codes de conduite et autres charte du respect dans divers forum, et on pourrait peut-être gagner à en instaurer ici, pour faire avancer le dialogue plus facilement et plus respectueusement.

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