Oui, les IA sont un sujet politique. Pour diverses raisons dont une qui est directement liée à la démocratie.
En démocratie, c’est le peuple qui décide. En interrogeant le peuple, une décision majoritaire émerge.
Cela réclame du travail aux citoyens. Ce travail peut être réalisé plus efficacement avec l’informatique. En particulier si des logiciels sont utilisés pour aider à la prise de décision.
Ces logiciels d’aide à la décision vont inévitablement être rendus plus puissant par l’incorporation d’algorithme d’intelligence artificielle.
Le problème politique majeur que pose l’IA est celui de savoir si cette IA sera au service du peuple ou pas.
On voit bien comment elle ne le serait pas si elle est au service des organismes motivés par le profit. On voit mal comment elle sera au service du peuple, c’est dommage.
Si l’IA n’est pas au service du peuple, il est à craindre que le peuple se trouve rapidement asservi car sans défense à la mesure de l’attaque. Raison pour laquelle il est indispensable de réfléchir à comment mettre l’IA au service du peuple.
Pour compléter la réflexion il y a le rapport de la CNIL qui vient de paraitre : “COMMENT PERMETTRE À L’HOMME DE GARDER LA MAIN - ? Les enjeux éthiques des algorithmes et de l’intelligence artificielle”
Il affirme deux principes : la loyauté : “Tout algorithme, qu’il traite ou non des données personnelles, doit être loyal envers ses utilisateurs, non pas seulement en tant que consommateurs, mais également en tant que citoyens”.
Et la vigilance/réflexivité : “il s’agit d’organiser une forme de questionnement régulier, méthodique et délibératif à l’égard de ces objets mouvants”
Il propose 6 recommandations :
Former à l’éthique tous les acteurs-maillons de la « chaîne algorithmique » (concepteurs, professionnels, citoyens) : l’alphabétisation au numérique doit permettre à chaque humain de comprendre les ressorts de la machine ;
Rendre les systèmes algorithmiques compréhensibles en renforçant les droits existants et en organisant la médiation avec les utilisateurs ;
Travailler le design des systèmes algorithmiques au service de la liberté humaine, pour contrer l’effet « boîtes noires » ;
Constituer une plateforme nationale d’audit des algorithmes ;
Encourager la recherche sur l’IA éthique et lancer une grande cause nationale participative autour d’un projet de recherche d’intérêt général ;
Renforcer la fonction éthique au sein des entreprises
Pour un résumé du rapport voir ici vous y trouverez les liens vers les manifestations et la concertation citoyenne réalisée