36 heures avant les résultats du premier tour, je commence à parler de bilan. Ca peut paraître prématuré mais mon objectif, ici, est de poser le cadre de la réflexion post législatives avant, justement, les résultats qui conditionneront notre prisme et nous conditionneront à voir les choses soit comme une réussite soit comme un échec. Le fait est qu’il y a eu des succès et des fails. Il faudra les analyser pour bien comprendre ce qui a fonctionné (et s’appuyer dessus pour progresser) et ce qui a foiré (et qu’il faudra corriger).
Il y a eu des erreurs et il y a eu des fautes. C’est pas la même chose. Il y a eu des pétouilles plus ou moins graves liées aux aléas et à notre structure fragile. Et il y a eu des manquements collectifs et parfois inacceptables. Il faudra savoir les regarder et les analyser, sans tomber dans la réprimande personnelle, sans accuser personne mais sans, non plus, mettre les problèmes sous le tapis. Il faudra assumer, en adultes, sereinement.
Il y a eu de belles réussites. Il faudra y réfléchir, non pas pour verser dans une autosatisfaction béate mais dans une logique d’exigence : à partir de là où on est, où va t-on à présent ? C’est quoi notre avenir ? Comment diffuser nos idées et continuer le combat ? Et avec qui ?
Il y a également un contexte : 2017 n’est pas 2012. Vraiment pas. Le paysage politique français a radicalement changé et même si ce changement est essentiellement cosmétique, il n’en est pas moins réel. On est ailleurs. Il faut que le Parti Pirate se redéfinisse.