Le droit d'auteur pour contrer la promotion de l'alt-right

Comme dans notre monde, rien n’est tout blanc ou tout noir (ce qui explique la fuhreur des racistes par ailleurs), voici une utilisation du droit d’auteur qui permet d’éviter une promotion de l’extrème-droite américaine :

Que doit-on en penser ?

Qu’avoir raison pour de mauvaise raison n’est pas avoir raison.
La prochaine fois c’est quoi, on va rétablir la peine de mort pour les faire taire ?

Plus sérieusement, j’avais déjà donné mon avis sur la liberté d’expression. Il faut combattre les idées par les idées (après s’ils veulent taper j’ai des poings aussi …).
Il faut je pense aussi nourrir les médias autrement que par la publicité pour les inciter aussi à ne plus vivre grâce à nos peurs.
Avec ces deux conditions, il sera plus facile d’expliquer et de se faire entendre.

Et puis au pire, je préconise l’exploration spatiale et la capture d’astéroïdes pour y miner. #OnSaitJamais

1 J'aime

Je rappelle également que le Parti Pirate n’est pas opposé frontalement au droit d’auteur. Il s’oppose à ses abus qui, justement, ne servent pas les auteurs mais les intermédiaires et les ayant droits.

Dans le cas de Pepe the Frog, c’est bien le créateur himself qui empêche un détournement délétère de sa propre création. On est tout à fait dans les limites acceptables du droit d’auteur.

Sauf que nous sommes aussi dans le cadre de la parodie.

Au risque de paraître très lourd, on ne fait pas changer les gens d’avis en les faisant taire (ou alors oui on peut les faire taire définitivement). La CENSURE n’est pas un bon moyen. Ce n’est pas négociable.

1 J'aime

Ah, mais le droit d’exposer des idées dégueulasses, moi aussi je suis favorable à ce qu’on le défende.

La question de la parodie, ici, ça se discute : est ce que c’est le cas ou est ce que c’est de la récupération crapuleuse d’un univers graphique ?

Des années de PPDA/Sylvestre aux guignols de l’info. Parodie ou récupération crapuleuse d’un univers médiatique ?

Très clairement, les guignols de l’info ont créé leur univers propre, certes en parodiant des personnes réelles. On est pas du tout dans le même cas de figure.

Interdire la “récupération crapuleuse” n’est pas possible, qui définit les limites ? Comment se protéger des abus ? C’est IMPOSSIBLE !
Sois on autorise, sois on interdit, mais on ne peux pas arbitrairement interdire pour certains.

La réponse, on est d’accord, doit s’appliquer aussi bien à des fachos qu’à des pirates.
Là, on est dans un cas où une création est récupérée et détournée pour un double objectif économique et idéologique. Est ce que nous, en tant que pirates, on cautionne ça ?
J’avoue ne pas avoir la réponse. On est face à un cas assez extrême et qui me semble, du coup, plutôt intéressant.

C’est vrai que c’est flou :face_with_raised_eyebrow: :
https://wiki.partipirate.org/Garantir_le_droit_d’exercer_les_exceptions_au_droit_d’auteur
et la DPG est vague aussi sur ce point : https://wiki.partipirate.org/Déclaration_de_Politique_Générale#Cr.C3.A9ation_artistique

Toute la problématique quand on a bossé sur ces points là - et j’y ai pas mal bossé - c’était qu’on voulait être clairement du côté des auteurs. En face, on avait des mecs genre le syndicat du livre avec qui je me suis fritté qui nous faisait passer pour des gros fans de téléchargement illicite payés par facebook et Google. Nous, notre truc, c’était d’aller vers du bon sens. Et de soulever les absurdités et les crapuleries de leur système.

Julia Reda, au parlement européen, elle fait que ça. Ses propositions, selon les critères pirates, sont plutôt très tièdes. Mais en face, les Cavada, ça leur met la tête à l’envers.

Du coup, dans notre corpus, il n’est absolument pas établi que quiconque a droit de s’emparer d’une création pour en faire ce qu’il veut, quelles que soient les circonstances. Ca pourrait, il faudrait en débattre. Mais pour l’instant, on est pas là dessus.

Oui j’ai lu ce genre d’accusation, contre Julia Reda aussi d’ailleurs.

En effet c’est un cas intéressant car compliqué !

Personnellement, je suis pour que ça soit légal, parce que c’est déjà légal de gagner de l’argent avec une parodie, (y compris une parodie idéologique) et ce sans autorisation préalable de l’auteur. Où met on la limite entre la parodie et le reste ? Dans le doute, mieux vaut ne pas mettre de limite.

Après, est-ce que tout ce qui est légal est moralement défendable ? Dans ce cas ci je pense que non.