Hadopi le retour de la vengeance

“La France veut « doper la lutte contre le piratage » et « agir sur toutes les formes de piratage ». Pour cela, le ministère de la culture suggère plusieurs pistes d’action : blocage, liste noire, déréférencement… des idées qui ne sont pas tout à fait neuves.”

Alors que l’offre payante ressemble de plus en plus à une licence de type globale…

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Merci pour la veille

J’avais envie de dire Oh putain…ils vont recommencer à nous faire chier !
Mais finalement j’ai plus envie de dire: allez-y, les gens seront plus réceptifs aux idées du PP si vous continuez dans vos conneries :blush:

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C’est là qu’on parle VPN, c’est bien ça ? C’est là qu’on montre l’inutilité de la répression et qu’on insiste sur l’importance d’une offre légale de qualité (avec les X points habituels) ?

Nous n’avons pas sous le coude une communication à adapter à cette actualité ? Julia Reda a beaucoup bossé sur le droit d’auteur et les droits voisins il doit avoir moyen de monter rapidement un communiqué sur ce sujet non ? Nous avons toute notre légitimité à parler sur le sujet, saisissons la !

Meh. Julia fait du très bon boulot, mais je suis pas sur que ce soit adapté à ce cas. Julia se bat pour l’amélioration du droit d’auteur et pour l’amélioration de la transmission du savoir, culturel ou autre. Elle est à la fois en amont et plus vaste que notre stupide hadopi française.

Franchement, je pense qu’on devrait arriver à écrire un billet nous-même. On a clairement assez de connaissances à nous tous pour y arriver.

Pad ouvert, l’adresse est sur Discord.

@Relf pourquoi pas ici l’adresse du pad?

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Parce que, comme je l’ai deja expliqué maintes et maintes fois, nous avons des gens qui sont à l’affut de toute maniere de nous faire chier. En particulier en effaçant le travail effectué sur les pads et en remplaçant le texte par des insultes. Donc nous ne distribuons plus les adresses des pads que sur des espaces sécurisés, pas sur des espaces où n’importe qui peut venir recuperer l’info.

Alors on en est là :

Notre ministre de la culture a asséné le fait suivant : « le piratage se fait dans 80 % des cas en streaming ou en téléchargement direct désormais »[1]. En effet, la HADOPI fonctionne sur la base d’un défaut de sécurisation de votre connexion internet et non véritablement sur ce qu’elle est censé faire disparaitre : le piratage des œuvres culturelles de divertissement. Et comme il est plus simple de jouer au chat et à la souris, d’un côté les “pirates” utilisent d’autres méthodes, le ministère de la culture aussi. Toujours le même jeu de dupe, où seuls les intermédiaires se goinfrent.

Le marathonien, le Pony Express, le télégraphe, le téléphone, Internet, que d’évolution façonné par l’être humain pour communiquer des informations, de la science, de la culture. Cassette sous le manteau, CD+R, Warez, FTP, Napster, Bittorrent, DDL, des protocoles d’échanges d’information servent toujours à pallier les attaques des “ayant droits” mais surtout à s’échanger ladite culture parce que la soif de connaissance et d’amusement est difficilement extinguible. Ainsi dans les années 1980, Jack Lang voulait combattre le fléau de la cassette[2], la taxe pour la copie privée était née, elle s’est étendue ensuite pour combattre le CD, puis les supports à MP3 pour récupérer l’argent “perdu” par le “vol” et le “pillage” des œuvres cultu®elles. La HADOPI n’est qu’une des facettes de cette lutte, qui, pour le Parti Pirate, n’a pas de sens.

Le prix d’un bien dans une société capitaliste est associée à deux choses : sa rareté (et donc notamment son coût de fabrication) et le prix que la personne est prête à payer. Et cette rareté dans un monde de plus en plus libéré du travail tant à disparaître, les gens peuvent avoir du temps pour le consacrer à la création et quand ladite création s’émancipe du support physique, le coût de fabrication devient marginale. Et pourtant qui n’a jamais trouvé des eBook en rupture de stock ? Le prix de la culture baisse, et l’offre explose, ne vouloir malgré tout que seule la personne qui a assez d’argent peut accéder à la culture ou donner de son temps de cerveau disponible est soit élitiste, soit la vue moribonde d’un système d’intermédiaire qui essaient de tout faire pour sauvegarder des miettes. D’ailleurs, des auteurs eux-mêmes, une fois acquis l’ensemble des compétences nécessaires pour finaliser une œuvre, mettent à disposition leur travail, gratuitement[3], préférant courir les routes, communiquer directement avec le public, faire du marchandising, … La HADOPI n’existe, en fin de compte, que pour les “ayant droits”, les intermédiaires qui estiment qu’une œuvre piratée est une œuvre qui aurait sinon été achetée, alors même que les études montrent qu’il y a plutôt une corrélation entre le fait d’être un pirate et le fait de “consommer” plus de culture, mais ces études sont cachées[4] parce qu’elles ne vont pas dans la bon sens pour « placer la France aux avant-postes » de la protection des artistes.

Mais cette lutte est vaine

L’échange d’information n’est qu’une histoire de protocole, et ce même avant l’avènement d’internet. Et sur Internet, la seule question est “comment faire passer l’information ?”. Et la réponse est protéiforme s’appuyant notamment, aujourd’hui, sur la résilience du réseau des réseaux. Avec cela vous obtenez des napster, des bittorrent. Le problème est la confidentialité ? Pas de problème, il y a des protocoles pour ça et vous avez alors tous les sites en https, du vpn, tor. Le lieu de résidence du serveur peut poser problème ? Il déménage dans un autre data-centre, c’était une machine virtuelle. Il n’y pas de problème, il n’y a que des solutions pour tous les blocages que peut sortir un gouvernement. C’est juste une lutte à l’armement numérique. Et lutter contre ça, c’est se servir de la culture pour asseoir un pouvoir autoritaire.

Et ?

Comme dit précédemment, la raréfaction de la création culturelle s’évanouit, la liberté de création n’a plus à s’appuyer sur des éditeurs qui vont devoir faire un choix entre ce qui est éditable ou non, ce qui vaut le coût d’un lancement, ce qui pourrait finir en gouffre financier. De même, les coûts de productions diminuent avec la qualité grandissante et la miniaturisation électronique de tous les différents capteurs. Tout cela tend à faire disparaître le système de rémunération actuelle et, de fait, les intermédiaires qui vivent de cela ne peuvent que s’affoler et essaient de faire peur aux artistes en leur disant que sans eux et la protection d’une HADOPI, et de tout l’arsenal de la lutte contre le piratage ils risquent de mourir de faim. Il y a un an, un journal titrait : « Cinéma : affluence record dans les salles obscures européennes »[5], lutte efficace ou simplement inutile ?
Si la vraie question est la rémunération des artistes alors ils existent d’autres solutions. Au choix, vous avez la réponse entrepreneuriale avec le streaming dit légal, avec toutes ces offres qui s’approchent toutes de la licence globale qui serait elle un système plus étatique. Vous avez aussi le revenu de base, qui, s’il est émancipateur, permet de consacrer du temps à la création, quelle qu’elle soit, sans s’inquiéter des lendemains difficiles. Mais soyons sûrs que toutes ces solutions feront disparaître les collecteurs et intermédiaires actuels, à moins qu’ils acceptent, eux aussi, de se mettre à la page.

[1] https://www.numerama.com/politique/346996-hadopi-gouvernement-va-recycler-de-vieilles-idees-lutter-contre-piratage.html
[2] retrouver source
[3] http://www.01net.com/actualites/nine-inch-nails-gratuit-et-en-creative-commons-380243.html
[4] retrouver source
[5] https://www.lesechos.fr/10/02/2017/lesechos.fr/0211791381628_cinema---affluence-record-dans-les-salles-obscures-europeennes.htm

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Et comme le dit @Relf, s’il y en a qui veulent bosser sur le sujet, j’ai le pad à disposition.

Alors j’ai besoin d’aide pour :

  • Le titre (même si celui du sujet ici présent m’amuse)
  • Une illustration
  • Retrouver les deux sources :
    • Une sur Jack Lang lance la guerre contre la piratage qui tue le cinema
    • Une sur Julia Reda qui sort les études cachées au niveau européen
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https://juliareda.eu/2017/09/la-commission-oublie-le-droit-dauteur/

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Si tu veux bien je ferai une relecture avant publication, je choperai le lien sur Discord.

Jack Lang et la loi de 1985 :
http://www.irma.asso.fr/A-propos-de-la-loi-de-1985

Salut désolé j’ai du faire ma contribution hors ligne et sur tablette. …

Du coup la voilà ci-dessous avec les passages changés en gras et les (…) pour les passages sans changements. À vous de voir si vous voulez / pouvez en reprendre une partie sur le pad.


Notre ministre de la culture a asséné le constat suivant : « le piratage se fait dans 80 % des cas en streaming ou en téléchargement direct désormais »[1]. Ce qui revient à constater que la HADOPI n’est d’aucune efficacité pour lutter contre ce qu’elle est censé faire disparaitre : le piratage des œuvres culturelles de divertissement. Et comme il est plus simple de jouer au chat et à la souris, d’un côté les “pirates” utilisent d’autres méthodes, le Ministère de la Culture poursuit d’autres objectifs. Toujours le même jeu de dupe dont seuls les intermédiaires sortent gagnants.

Le marathonien, le Pony Express, le télégraphe, le téléphone, Internet que d’évolutions façonnées
(…)

Le prix d’un bien dans une économie de marché est associée à deux choses : son coût de production et sa rareté. Et cette rareté dans un monde de plus en plus libéré du travail tant à disparaître, les gens peuvent avoir du temps pour le consacrer à la création et quand ladite création s’émancipe du support physique, le coût de fabrication et de distribution devient marginale. Et pourtant qui n’a jamais trouvé des eBook en rupture de stock ? Les coûts de production baissent et l’offre explose, maintenir des digues artificielles freinant l’accès à la culture par le biais de plateformes payantes sans grande valeur ajoutée ou par la vente aux publicitaires de temps de cerveau disponible, est soit élitiste, soit le fait d’intermédiaires qui veulent maximiser leurs profits. (…) qui estiment qu’une œuvre piratée est une œuvre qui sinon aurait été achetée, (…)

L’échange d’information n’est qu’une histoire de protocole, et ce même avant l’avènement de l’Internet. Sur Internet, la seule question est “comment faire passer l’information ?”. Et la réponse apportée est protéiforme s’appuyant notamment, aujourd’hui, sur la résilience du réseau des réseaux. - Le problème est la confidentialité ? Des protocoles existent pour palier à cela : sites en https, tunnel VPN, réseau TOR. Le lieu de résidence du serveur peut poser problème ? Il déménage dans un autre data-centre, c’était une machine virtuelle. Il n’y pas de problème, il n’y a que des solutions pour tous les blocages que peut mettre en place un gouvernement. C’est rejouer sans fin le glaive contre le bouclier, une fuite en avant dont le dommage collatéral est l’accès à la culture et une restriction supplémentaire à nos libertés.

La raréfaction de la création culturelle s’évanouit, les coûts de production et de distribution deviennent marginaux, enfin la liberté de création n’a plus à s’appuyer sur des éditeurs s’imposant comme intermédiaires entre artistes et publics ! La conséquence directe qui en découle est la disparition de la situation de rente actuelle pour les intermédiaires. Le lobby de la peur est fort auprès des artistes : sans les intermédiaires point de salut, sans la protection d’une Hadopi plus de rémunération, sans un nouvel arsenal de la lutte contre le piratage la mort de la création culturelle est signée … Il y a un an, un journal titrait : « Cinéma : affluence record dans les salles obscures européennes »[5], lutte efficace ou simplement inutile ?

Si la vraie question est la rémunération des artistes alors ils existent d’autres solutions. Les offres des plateformes de streaming légal s’approchent toutes d’une licence de type globale, solution qui aurait pu être mise en place par nos gouvernements successifs depuis de années. Le revenu de base, qui, s’il est émancipateur, permet de consacrer du temps à la création, quelle qu’elle soit, sans s’inquiéter des lendemains difficiles. Les productions culturelles pourraient alors être envisagées comme ce qu’elles devraient être : un bien commun. Il serait temps que les armes répressives voulues par les collecteurs et intermédiaires actuels soient abandonnées pour trouver des solutions viables et sécurisées pour que chacun puisse bénéficier de la même façon de la culture.

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Ça en est où, ce sujet ? J’ai perdu le fil.

Alors plusieurs choses :

  • Voir ce que je prends dans les modifications proposés par @ThibautLeCorre
  • Avoir une illustration
  • Avoir un endroit où poser le texte

Pour l’illustration je serais pour un visuel super basique du style :

HADOPI 2018
Le retour de la vengeance

Avec une des fonts horreurs : https://www.dafont.com/fr/theme.php?cat=110

Si on rajoute l’option “dans le domaine public”, il n’en reste qu’une : https://www.dafont.com/fr/mortified.font?l[]=10