[Education] «Penser la maternelle de demain»

Je me pose deux grandes questions suite à cette annonce.
Déjà, je me demandais pourquoi. L’article répond à la question, il s’agit apparemment de réduire les inégalités entre les enfants, en particulier le nombre de mots maitrisés avant 6 ans. Alors, je veux bien. Mais ! N’est-ce pas aussi courir le risque de gommer des différences qui peuvent être positives ?
Ensuite, je me demande comment. (Et je ne suis pas le seul, la FCPE pose la même question.) Il y a quelques semaines, le ministre a annoncé des fermetures de postes. S’il veut pouvoir accueillir plus d’enfants, il va devoir recruter plus de personnel. Surtout qu’il est bien précisé que le but est d’enseigner et pas de faire simple garderie.

Donc, si quelqu’un a des réponses et/ou des informations complémentaires, je prends.

Nous avons ici un magnifique effet d’annonce vide.

  • Aujourd’hui 97% des enfants d’une classe d’âge sont scolarisés en maternelle. C’est un niveau en gros indépassable.
  • la scolarisation n’est jamais obligatoire. Ce qui l’est, c’est l’instruction. Autrement dit je peux garder mon enfant à la maison si je justifie qu’il acquière les compétences requises.

En revanche les moyens d’accueillir plus d’enfant en réduisant les postes sont variés. Celle qui me vient en tête c’est celle-ci:
Au prix d’un saupoudrage de formation supplémentaire, on compte désormais les ATSEM dans le compte du personnel encadrant. On place une équipe de deux ou trois enseignant par école qui se mette à piloter pédagogiquement une équipe d’ATSEM.
Les ATSEM étant payée (volontaire le féminin ici, il y a deux ATSEM homme dans tout PAris, pour vous donner une idée) par la ville, on participe de l’éternel désengagement de l’état au détriment des collectivité locale. Tout bénéf’ pour le gouvernement. Un peu moins pour la qualité de l’enseignement mais on ne va pas chipoter…

Une interview qui peut se lire dans ce sens:

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Concernant le “97%”, l’article que j’ai lié ci-dessus précise :

Derrière ce ratio national se cachent, par ailleurs, de vraies disparités territoriales : la proportion d’enfants accueillis en maternelle outre-mer atteint difficilement 70 %, contre 87 % en Corse, ou 93 % à Paris.

Concernant la solution que tu cites, elle ne me conviendrait pas à moi non plus. Je suis pour la décentralisation, mais pas au détriment de la qualité.

Et sinon, en complément, un nouvel article du Monde (mais il faut être abonné, là).

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“Un enfant qui joue apprend mieux”
Sachez que les enseignants de maternelle sont généralement ulcéré par ce genre de déclaration qui tend à faire croire que son auteur a inventé la poudre.
Évidemment qu’un enfant qui joue apprend mieux. Je dirais même que l’enfant n’apprend qu’en jouant. C’est dans les usages de tous les enseignants (avec le % de nul et de con qu’il y a dès qu’on emploie le mot “tous”) Après on n’a pas toujours bien conscience de ce qui représente un jeu pour un enfant et qu’est-ce qui a l’allure d’un jeu pour un adulte…
[c’est bien les propos de Cyrulnik dont je parle, pas des tiens hein @Relf ]

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Je m’arrête sur cet argument puisque pour le reste, des éléments ont été donné. Je me permet de dériver et d’interpréter l’argument au delà de ce qu’il dit, c’est volontaire.

On peut tout à fait argumenter que cela peut amener à une uniformisation sociale, dans le sens où, les jeunes ne pourraient pas s’imbiber des façons de parler différentes par exemple (ce qu’il reste des patois et argo), ou d’agir. C’est à dire qu’il peut s’agir d’un moyen d’inculquer à tous, le bon goût, le bon langage, les bons jeux, comportements, les bonnes pensées, émotions, la bonne culture.

Et, sûrement que sous certains aspects, c’est ce qui se met en place. Mais, je ne suis pas sûr que ces inconvénients soient si important au vu des avantages que cela procure. C’est à dire qu’un accès un peu plus précoce à un matériel langagier plus diversifié par exemple, ou plus correcte syntaxiquement, amène à un plus facile accès à la lecture, par corollaire, à l’écriture, et donc, in fine, à une personne qui pourra apprendre un peu mieux, qui se sentira plus à l’aise dans les tâches scolaires futurs etc …

L’argument du risque de gommer les différences est aussi utilisé contre les préconisations tirées des neuroscience sur les méthodes à préférer en enseignement, mais aussi tout ce qui peut amener à un contrôle des comportements, des cognitions, des émotions. On se retrouverait avec des jeunes qui seraient tous les mêmes, sages, calmes, ne remettant pas en cause l’ordre établit, apprenant comme on leur demande.

Je ne pense pas que toutes ces peurs soient fondées. Simplement parce que, si l’on a besoin de mener à bien une révolution dans la classe, si nous voulons argumenter contre un professeur autoritaire, il faut savoir se contrôler, confronter ses opinions avec le reste de la classe pour établir un plan, arriver à un consensus. Et, je crois qu’arriver à une révolution (si petite soit elle) de la sorte n’est valable que si elle n’est pas autoritaire, dogmatique, qu’elle n’est pas uniquement basée sur des affects, des comportements qu’on ne sait pas inhiber. Autrement dit, vu comme ça, apprendre à se contrôler est le meilleur moyen de former des individus capable de réfléchir, de se coordonner, de se défendre maintenant et plus tard. Il faut garder en tête que je ne défends pas par ces mots l’organisation actuelle du système éducatif, mais bien les méthodes qui amènent les jeunes à s’auto-réguler pour mieux arriver à leurs buts.

Enfin, ce même argument toujours (gommer les différences), est parfois utilisé pour critiquer les thérapies cognitive-comportementales, et de la part des psychanalystes principalement. Gommer les différences passerait par un dressage inhumain. Dans ce cas, le langage devient important. Parler de dressage s’agissant d’apprendre à des jeunes qu’il existe d’autres moyens que de se scarifier quand il existe une douleurs psychologique [edit il y avait un autre exemple pas trop utile sur l’autisme] est, je pense, quelque peu absurde. Arrivé à une telle définition du dressage, l’apprentissage de la lecture en devient.

Désolé pour le pavé, ce fut un prétexte pour expliquer quelques trucs que je n’avais pas encore pu aborder.

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Bon, je vais tenter de répondre et de contredire pour voir ce qui en sort. Mais il faut garder à l’esprit que je n’ai étudié ni les neurosciences ni les sciences de l’éducation. Et je n’ai élevé aucun gamin. Donc bon, voila, ça vaut ce que ça vaut. J’ai juste réfléchi dans ma tête. Ya du conditionnel, du ressenti, des questions.

Au contraire, je pense que nous avons certes besoin de gens qui apprendront mieux mais aussi qui seront capable de penser hors du cadre. J’ai l’impression que c’est ce qu’il nous manque en ce moment. J’ai l’impression que des gens qui ont “le bon goût, le bon langage, les bons jeux, comportements, les bonnes pensées, émotions, la bonne culture”, nous en avons déjà trop et que nos sociétés en deviennent incapables d’évoluer. En fait, ce que je demande à l’école (au sens large), ce n’est justement pas le bon gout, la bonne culture ou les bonnes pensées. Ce que je demande c’est l’enseignement des bonnes façons de réfléchir, de remettre en question, d’argumenter.
Et je me rends compte en écrivant ça qu’on approche encore une fois de la nuance que je relevais ailleurs entre “instruction” et “éducation”. En fait, quel est le but de cette obligation d’instruction à partir de 3 ans ? Est-ce uniquement d’apprendre aux enfants des bases pour savoir lire / parler / compter / etc ou y a-t-il en sous-main une volonté de formater des gamins dès le début ? Là, je ne parle plus de risque, mais vraiment de volonté.

Là je ne comprends pas. En quoi le fait d’avoir des différences empêche de savoir se contrôler ou d’arriver à un consensus. J’aurais plutôt tendance à croire qu’avoir des différences et les confronter permet de mieux gérer les consensus, les discussions et le contrôle de soi. Si nous sommes tous pareils de base, où est la difficulté du consensus ?

Je ne pense pas qu’ils se soient posés toutes ces questions. La réflexion a été beaucoup plus simple à mon sens. Ils ont cherché à savoir s’il y avait une corrélation entre l’âge d’arrivé à l’école et la réussite scolaire.
Il y a des modèles théoriques qui supportent l’idée qu’il y ai un lien causale, et je pense que cela a suffit.

C’est je pense parce qu’on ne parle pas des mêmes différences. J’ai étendu ton argument à toutes les différences possibles, alors que tu évoquais dans ton message initiale les différences qui peuvent être positives.

Je comprends tout à fait qu’au niveau individuel, des différences peuvent être négatives. Les maladies génétiques en sont un exemple.
Par contre, je considère qu’au niveau de la société, toute différence est une chance. Soit une chance d’améliorer sa propre acceptation de l’autre, dans le cadre d’une différence positive ou neutre, soit une chance d’améliorer des compétences et connaissances de correction/réparation, dans le cadre de différences négatives.
En tant que culture, nous ne sommes pas arrivés là où nous en sommes sans assimiler des concepts, des objets, des façons de faire venant de gens ou de cultures différentes. Les chiffres arabes, les normands, le communisme, le rock’n’roll, etc. #FourreTout


Et c’est là que je flippe. Parce que justement, j’attends que l’école nous apprenne à réfléchir, mais j’attends aussi des gens qu’ils réfléchissent. En particulier ceux qui nous gouvernent !!

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Si l’on veut dépasser un peu l’échange sans lendemain, je pense qu’il faut éviter de penser que ceux qui ne pense pas comme nous sont des cons. En l’occurrence, les questionnements que vous soulevez, s’ils son tout à fait d’actualité, ne sont pas tout à fait nouveau. Si vous interrogez un député quelconque, ou même Macron, peut être n’y a-t-il pas pensé. Mais Blanquer, je vous l’assure, connait bien ces questionnements, et il ne peut pas ne pas les avoir traverser.

Votre échange part sur des aspects assez théoriques, avec l’ambivalence aussi ancienne que l’école elle-même: outil de conformisme ET outil d’émancipation.
Dans l’éducation, l’un ne va pas sans l’autre. Pour parler de façon encore plus abstraite: l’être humain, sa conscience son psychisme et même physiquement son cerveau est extrêmement plastique. Autrement dit le nourrisson a devant lui un ensemble de possible vertigineux. Mais à mesure qu’il apprend, son potentiel se réduit drastiquement. L’accomplissement de son potentiel se fait par le sacrifice d’autre chemin qu’il aurait pu emprunter, mais qu’il n’a pas emprunté.
La langue par exemple. Difficile de soutenir qu’il ne faut pas apprendre à parler à un enfant, mais en lui apprenant à parler, vous forgez en lui des caractéristiques conforme à une société donnée, à une culture donnée (et nous avons suffisamment fait la preuve que la langue n’est absolument pas neutre sur le plan du sexisme par exemple).
Parler de façon très abstraite amène à ce paradoxe qui m’a tout l’aire d’être indépassable. Je recommande donc de revenir à des considérations plus politiques. Alors très classiquement on accorde trois mission aux divers systèmes éducatifs:

  • émanciper des individus en leur donnant les moyens de s’accomplir, de s’épanouir, de comprendre autrui, d’avoir une pensée critique, etc… (on est en plein dans l’éducatif ici)
  • leur donner des outils pour fonctionner correctement dans la société (lire, écrire, compter, etc…) on est dans l’instruction
  • les préparer au monde du travail, c’est à dire leur fournir des compétences qui sont utile à l’instant T par le tissu économique
    La question réside dans l’équilibre que l’on souhaite.
    A cela je rajoute deux considérations personnelles, en l’occurrence plutôt pro éduc nat, (et je reconnais être parti pris ici):
  1. Vous mêmes vous êtes passé par le système éducatif français: vous entez vous absolument formaté par ce système? On pourrait même aller chercher plus loin: pensez vous que les génération des jeunesse hitlérienne par exemple aient été foutue pour l’humanité? En d’autre terme, ne surévalue-t-on pas le rôle de l’État dans la construction des individus?
  2. Si ce n’est l’Etat, ce sont les familles qui éduquent exclusivement. Et les familles ne sont pas toutes des environnements parfait, parfaitement honnête ou parfaitement bienveillant avec la différence, loin s’en faut. Donc doit-on abandonner leurs enfants?

Pour rester dans du concret, cette annonce devrait surtout entraîner (à priori, me dire si je dis des bêtises) :

  • Le contrôle annuel des acquis par l’EN pour les enfants en “école à la maison” à partir 3 ans [instruction obligatoire],
  • L’augmentation des effectifs dans les classes maternelles, sans moyens supplémentaires ou alors en se reposant sur les collectivités territoriales [ATSEM],
  • Le financement des classes maternelles des écoles privées sous contrat par l’Etat.

Merci pour ce retour construit (même si je me souviens pas avoir traité qui que ce soit de con dans ce fil).

Là, je tique. Je n’ai pas dit que ce devait être ou “tout par l’État” ou “tout par les familles”. Les deux ont un rôle à jouer, bien sûr. Je n’ai pas dit non plus que les familles étaient parfaites ou qu’elles pouvaient tout apporter aux enfants. Ce n’est pas tout noir ou tout blanc. (Je crois me souvenir que c’est même toi qui a parlé de “garder mon enfant à la maison si je justifie qu’il acquière les compétences requises”.) Le truc c’est de voir qui fait quoi et à quelle échelle.
Et tu as apporté des éléments de réponse dans le reste de ton message

Et pourtant, je me suis permis d’appuyer sur ce point pour 3 raisons :

  • Je pense qu’on surestime énormément nos experts en général. Je me permet de dire ça, puisqu’il existe un biais en psychologie sociale qui consiste à avoir tendance à penser que les gens sont à une position de pouvoir parce qu’ils le méritent. Autrement dit, il est rassurant de se dire qu’il a pensé à tout ça, et, ne pas le croire créerait une sensation d’effroi en se demandant où est-ce qu’on met les pieds.

  • Les études longitudinales sont extrêmement coûteuses et les variables à étudier beaucoup trop nombreuses, et les tailles d’effets beaucoup trop faibles pour qu’on puisse ne serait-ce que se poser la question de savoir si oui ou non cela peut avoir des conséquences négatives du type de celles énoncées par @Relf.

  • Enfin, le peu de recherches que je connais qui s’intéressent au lien entre condition sociale et vision normée de la performance intellectuelle comme dictée par l’éducation national (donc par notre société) à l’école primaire, au collège, sont principalement axées sur la menace du stéréotype. C’est à dire que c’est un domaine de recherche nouveau. M. Blanquer, tout expert qu’il soit, ne peut pas, me semble-t-il, disposer de données qui n’existent pas.

[Edit : ajout d’un lien vers une étude montrant que la condition sociale peut affecter les performances, simplement du fait d’activer le stéréotype du pauvre-peu-doué-dans-les-tâches-intellectuelles chez le jeune -> menace du stéréotype]

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Bien sûr, c’était un raccourci, maladroit sans doute. Je voulais juste pointer que le question de politique de l’éducation s’inscrivent dans une très ample Histoire, et que les professionnels qui pilotent tout cela (je ne les portent pas forcément dans mon cœur hein…) n’ignorent pas cette Histoire.

Tu as tout à fait raison. Cela mérite que je déplie un peu ma pensée sur la question. Nos inspirations libertaires se méfie à raison, comme vous l’avez fait dans ce fil, du système éducatif national. Ce n’est pas nouveau:

Si nous ne parvenons pas à trouver un contrepoint à la prégnance des familles dans l’éducation des enfants en dehors de l’État, nous n’avons pas d’alternative. Au mieux (et ce ne serait déjà pas si mal), nous devons imaginer quel équilibre nous souhaitons là dedans.
Cela pourrait constituer une réflexion pertinente: considérant notamment l’avancé des technologies de l’information, le Parti Pirate a-t-il de nouvelle piste à proposer dans cette relation délicate? Si le collectif a un devoir de ne laisser aucun enfant sans éducation solide, y a-t-il d’autre acteurs que l’État de nos jours? Peut-on faire mieux?

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Je ne ferais pas confiance à Blanquer pour apprendre mon fils à lire. En revanche, les discussions ici sont tout de même du B-A BA de la notion même d’éducation national. C’est ce que je disais: il ne peut pas ne pas les avoirs traverser.

… Je n’ai pas compris.

Là encore, je ne comprends pas: à ton tour de déplier ta pensée. On fait parfois des raccourcis pour être synthétique qui méritent d’être explicité.

Et hop, un article qui apporte une réflexion nouvelle :

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Il y a d’autres formes de collectif entre la famille et l’État, qu’on voit se former assez spontanément quand l’État défaille, par exemple pour l’éducation des enfants autistes (plutôt des associations) ou pour les enfants multilingues (plutôt des entreprises)

En ce qui concerne la maternelle, il me semble que c’est avant tout une initiation à la vie en groupe, donc d’une forme de conformisme, au moins mimé, et pour ça l’école est un must. De plus c’est le niveau de l’enseignement le plus libre, le moins formaté tel que je m’en souviens : pleins de créneaux sont libres, pour dessiner, jouer, remuer dans le préau. Le principal écueil que j’y vois est l’enfermement, le monde se limitant un peu à la salle de classe et la maîtresse étant une figure omniprésente et incontestée. Je mettrais un peu plus l’accent sur le développement moteur qui est un peu relégué à la cours de récré.

D’ailleurs quand je lis les articles cités, je me trouve réactionnaire, parce-qu’il s’il s’agit de booster les élèves afin qu’ils débutent le primaire sur les chapeaux de roues et dominent les autres nation lors des études Pisa puis au classement de Shangai je préfère ne rien changer que de le faire pour de mauvaises raisons.

En dépassant le cadre de la maternelle, l’instruction de l’Éducation nationale, c’est surtout fournir de la donnée (dates, citations, formules, théorèmes) alors que depuis le web, ces données sont accessibles. Ce qui devient primordial c’est trouver, analyser et classifier l’information, l’éducation nationale le sait, y a réfléchit et a créé les B2I, C2I et plus récemment l’idée de la formation à l’esprit critique. Mais il ne suffit pas de cocher toutes les cases du B2I, les méthodes et les outils ne font pas tout, il faut faire, il faut échouer, lamentablement parfois, sentir la douleur et ça l’éducation nationale ne sait pas faire, parce-qu’elle n’accepte pas l’échec comme usuel, et parce-que que la République veut bien qu’on ait un esprit critique, tant qu’on ne s’en sert pas contre elle; à ce moment là “expliquer , c’est déjà vouloir un peu excuser.
Alors on peut purger l’éducation nationale de son républicanisme, retirer aux professeurs leur toute puissance ou on peut considérer qu’il vaut mieux des tiers-lieux (ni foyer, ni école) pour se donner ses premiers coup de marteau sur les doigts, où l’on n’est pas forcé d’être productif mais où l’on peut être utile, où être convaincant est plus important qu’avoir juste.

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