Du Problème identitaire de certains Pirates

Est-ce que la DPG votée à la dernière AG n’est pas justement un abandon de cette indéfinition ?

Si le DPG signifiait qu’il faudrait sans fin lécher la bonne grosse botte Rouge cela veut dire aussi qu’on pourrait supprimer le principe de démocratie directe et instituer le Commissariat du Consensus et de la Vérité, ça ferait au moins d’outils collaboratifs à programmer, et puis encore quelques sièges à ajouter pour la nouvelle pyramide hiérarchique comme ça par démocratie le tout sera noyauté et bouclé, à l’image de la démocratie française en externe du parti, superbe ironie.

J’ai rien dit de tel (pour ça c’est le vote sur les alliances que tu devrais diffamer), je veut juste dire que la DPG nous définit officiellement (sans parler de droite ou de gauche d’ailleurs) et donc qu’on ne peut plus parler d’indéfinition pour le PP.

Qui n’est pas définissable, qui ne peux être -au moins totalement- défini, qui n’est pas limité, ou déterminé dans le temps, donc qui n’est pas sans changement possible, n’est-ce pas une définition qui convient avec le libre PP ?

Si la très démocratique direction du PP risquait de devenir un simple pont d’embarquement pour quelques partis, ce ne serait alors pas pour monter sur le bateau PP, mais sur une galère.

Comme tu m’attribuais une “indéfinition” du PP, alors que justement je m’exerce à une définition pour un usage médiatique assez consensuelle fédérant à la volée les originalités libres qui composent le PP; le “consensus” te plaisant au détour des échanges, je m’étonnais de cette assertion sur mes propos.

Ceci-dit j’aime le débat.

J’en déduis que finalement la seule position définie qui semble valoir, non pas uniquement pour toi, mais aussi pour quelques autres, reviendrait finalement, à se faire absorber dans une des variantes des Gauches ; soit clairement se saborder et par exemple se recycler chez EELV ou pourquoi pas s’“in-soumettre” chez Mélenchon.

Drôles de pirates, mais se définir dans un autre parti revient à s’y diluer.

Je ne dis pas que c’est orchestré, pas encore, mais c’est au moins une conséquence prévisible si en effet on n’a pas les moyens de défendre notre indépendance philosophique, et si on n’a pas conscience du principe du rapport de force brutal et numérique entre les alliances.

Je ne suis pas contre telles ou telles alliances, selon les visées Pirates, mais en effet il me semble aussi, qu’il existe étrangement beaucoup de confusions entre la proposition d’alliances et l’orientation partiellement dogmatique des débats et de son corollaire plus proche de renoncement à la singularité du PP.

Il existe une différence de durée et de rapport de force entre s’affilier temporairement ou bien se retrouver vassalisé ou étiqueté, comme une aubergine au rayon fruits et légumes.

Dans cette situation autant arrêter le PPF et comme militant autant directement se couler, chacun dans une des offres politiques en présence comme libertaire, libéral(e) ou libertarien(ne) et vendre notre marchandise au bon port.

Par contre si ces ponts sont autant d’ouvertures tactiques dans l’offre politique, alors oui ! Mais pas sans armes. Et nos armes tiennent à cette indéfinissable nature à s’amarrer aux débats politiques sans se retrouver le prisonnier d’une segmentation politique de nos libertés à cause d’étiquettes à date de péremption avant de se faire jeter.

Enfin du coup la discussion ne fait que compléter le même débat.

Pour parler concret communication, on aura du mal à répondre aux gens sur cette question. Et se dire “devant”, c’est drôle mais ce n’est pas une réponse très sérieuse. Par contre, on peut “faire” et je crois qu’il faut poursuivre le travail de Yves sur la DPG. On a fixé les valeurs, maintenant, on a deux choses à poursuivre :

  • Valider qu’on ne s’est pas tromper. On peut toujours envisager de faire évoluer ce texte, il n’a pas été fait pour durer 10 ans : il est valide aujourd’hui mais il faudra le faire vivre et le compléter. On peut aussi travailler à le rendre plus facile à lire via un tract, un guide ou des articles de blog.
  • Travailler aux propositions programmatiques. Je suis assez contre le fait de nous plonger dans un programme la tête dans le guidon. C’est un chantier énorme, et constamment mouvant : de plus, pour avoir déjà fait cet effort, j’ai constaté que personne n’y attache d’importance (je parle des électeurs, qu’il n’y ait pas de méprise). Par contre, on pourrait porter des propositions qui nous distingueraient vraiment de la gauche et de la droite : c’est le cas de la démocratie liquide, et il faut continuer. On pourrait mettre le revenu inconditionnel dedans aussi mais ce n’est plus une idée neuve donc il faut aller plus loin.

Par exemple Mélanchon propose de rémunérer la création en taxant des droits d’auteurs sur les auteurs morts (~70 ans après le mort). Bon, c’est un peu tout le contraire de ce qu’on défend… mais ça n’est pas inintéressant comme solution. En tous cas, ça mériterait qu’on réagisse. En tous cas, c’est ce type de proposition qui me semble intéressant de porter chez nous (pas celle là ou une antagoniste mais ce type d’idée nouvelle qui change un peu de toujours les mêmes soupes).

Non, pas de gauche mais progressiste. Un progressiste qui n’agis que sur des paramètres d’un système défaillant ne fait pas progresser grand chose. A la rigueur perduriste :wink:

Pour le reste, oui ok mais voilà le danger du « casage à tout prix ». On attribut des termes à des cases donc si on veut être dans cette case, il faut utiliser tel terme et en utilisant tel terme, on est dans tel case. Cela donne un Macron « de gauche », un Valls « de gauche », un Hollande « de gauche ». Le terme c’est bien, moi je juge sur pièce. Pour le moment, la freluche qui s’était donné comme ennemi la finance, n’a surtout rien fait dans ce sens, voire pire. Le phalangiste en croisade s’est surtout illustré dans l’autoritarisme. Le progressiste ni droite ni gauche est surtout un escort boy de luxe payé par des gros intérêts avec une vision (floue) comme programme. Tous ont le bon dialecte, tellement insipide que cela en devient très soporifique, et par les temps que nous connaissons, très anxiogène.

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