Droit à l'intégrité numérique

Une proposition, dites moi ce que vous en pensez, j’ai essayé de découper les propositions de manière à y inclure d’abord le droit d’accès au numérique, puis le droit lors de l’utilisation du numérique pour aller vers le droit à accéder aux services public en dehors du numérique, je me suis dis que ça faisait sens et que ça couvrait tout un tas de questions qu’on n’a pas au programme :

Droit à l’intégrité numérique

Exposé des motifs

Le numérique est devenu un pilier de notre société, offrant des opportunités sans précédent en matière d’insertion sociale et professionnelle, de simplification administrative et d’émancipation individuelle. Cependant, cette évolution rapide s’accompagne de défis majeurs. L’accès inégal au réseau et aux équipements, le manque de maîtrise des outils numériques et l’absence d’accompagnement adapté peuvent transformer le numérique en un facteur d’exclusion sociale, notamment pour les publics les plus vulnérables.

Au-delà de l’accès et de l’accompagnement, la protection des individus dans un monde hyperconnecté est un enjeu démocratique fondamental. Le concept émergent de « droit à l’intégrité numérique » vise à garantir la vie numérique des personnes, en étendant le droit au respect de l’intégrité physique et morale à la sphère numérique. Ce droit, déjà inscrit dans la constitution de plusieurs cantons suisses, inclut notamment la protection contre le traitement abusif des données, le droit à la sécurité dans l’espace numérique, le droit à une vie hors ligne et le droit à l’oubli.

Face à ces enjeux, il est crucial de garantir une offre de services publics accessible à la fois en ligne et hors ligne, et d’assurer que chaque citoyen puisse interagir avec ces services de manière sécurisée ou bénéficier d’un accompagnement humain s’il ne maîtrise pas les outils numériques.

L’intégration du droit à l’intégrité numérique dans nos principes fondamentaux est une étape nécessaire pour protéger les libertés individuelles et collectives dans l’usage des technologies numériques et promouvoir un numérique véritablement émancipateur pour toutes et tous.

Contenu de la proposition

Proposition 1 : Un droit d’accès universel au numérique.
Le Parti Pirate propose que de garantir un droit fondamental à l’accès au numérique pour toutes et tous, reconnaissant le numérique comme un levier essentiel d’insertion sociale et professionnelle. Cet accès doit inclure non seulement la connectivité au réseau, mais aussi la disponibilité d’équipements adaptés et un accompagnement humain suffisant pour maîtriser les outils et les usages numériques.

Proposition 2 : Un droit à l’intégrité numérique.
Le Parti Pirate propose que l’accès au numérique se fasse dans le plein respect du droit à l’intégrité numérique, englobant une protection renforcée contre le traitement abusif des données personnelles liées à la vie numérique. Ce droit doit également inclure la protection contre le jugement par des algorithmes ou des machines, le droit de ne pas être surveillé, mesuré ou analysé sans consentement éclairé, et d’être protégé contre l’emploi non consenti des données personnelles.

Proposition 3 : Le droit à l’oubli numérique, à une vie hors ligne et à l’accès physique aux services publics.
Enfin, le Parti Pirate affirme le droit à l’oubli numérique, permettant aux individus de maîtriser leur empreinte numérique et de faire disparaître certaines données personnelles en ligne. Parallèlement, nous reconnaissons le droit à une vie hors ligne, permettant de se déconnecter et de ne pas dépendre exclusivement des outils numériques. En conséquence, nous proposons de garantir un accès égalitaire et de qualité aux services publics non seulement en ligne, mais aussi en physique, avec un accompagnement humain personnalisé pour ceux qui ne maîtrisent pas les outils numériques ou préfèrent cette modalité d’accès.

Sources :

5 Likes

C’est très bien merci !

bien évidement c’est soutenu

C’est top!

je proposerai de simplifier en une seule proposition pour la rendre plus forte:

la proposition 2 est en fait la proposition majeure, la proposition 3 est un sous élement du droit à l’intégrité numérique.

par contre je pense que la proposition 1 doit être mise dans une motion séparée.

Le droit à l’intégrité numérique est un droit liberté, cela veut dire qu’il est un droit de 1ère génération. Il est généralement effectif lorsque l’Etat n’intervient pas.

le droit à l’oubli numérique, à une vie hors ligne, etc sont des extensions, car l’Etat peut les remplir en ne stockant pas les données, en ne les collectant pas, et en ne supprimant pas la possibilité à un citoyen de parler à une autorité dans une bureau.

le droit d’accès universel au numérique est un droit créance. Il implique un financement et une strategie de mise en oeuvre. Il a besoin de l’action de l’Etat pour exister.

Je pense qu’il ne faut pas mélanger les 2 droits, car vu de l’exterieur, cela va porter à confusion, et de nombreuses personnes vont soutenir le droit à l’integrité numérique, mais ne vont pas être d’accord sur les moyens mis en oeuvre pour l’accès au numérique

ce sera plus facile à présenter sans la proposition 1.

1 Like

Je comprends que d’un point de vue du droit on ne touche pas aux mêmes catégories, mais on essaye depuis un moment de faire de plus en plus de motions sur des thèmes, plutôt que de défendre une seule chose à la fois.

Si on défendait ici un projet de loi, rédigé, à l’intégration de l’intégrité numérique dans la constitution ou ailleurs, je serais d’accord pour en faire quelque chose à part, ça faciliterait le travail de lobbying notamment.

Je crois que @nixe_sxb était d’avis de dire qu’il ne fallait pas séparer les points 2 et 3, ou en tout cas, bien noter que ce sous élément fait parti du droit à l’intégrité numérique.

Si vous arrivez à un consensus sur la question, j’adapterais la motion, quitte à enlever la proposition 1 comme proposé.

Ce qui peut aussi être fait, serait de complémenter ce travail par une PPL, qu’on ajouterait en tant que dossier technique à la motion présente. Là par contre ça dépasse mes compétences :sweat_smile:

1 Like

on peut aussi inverser: avoir la proposition force qui est de défendre le droit à l’integrité numérique,

et ensuite quelques propositions dont (par exemple):

  • introduction du droit à l’integrité numérique dans l’ordre juridique (trouver où)
  • ajouter des atteintes à l’intégrité numérique dans le code penal
  • une strategie open source locale et décentrlalisée.
  • une stratégie d’accès universel
3 Likes

Une autre version qui appuie sur la distinction droit fondamentale et extension de ce droit, j’ai laissé de côté la question de l’accès universel que j’avais du mal à articuler avec le reste. On pourra tout à fait créer autre chose qui engloberait ces questions :

Je ne suis pas non plus allez aussi loin qu’il le faudrait sur la question de l’ordre juridique, le code pénal, c’est très loin de mes compétences.


Proposition 1 : Le droit à l’intégrité numérique comme droit fondamental

Le droit à l’intégrité numérique est un concept essentiel pour encadrer notre vie à l’ère du numérique. Il s’agit d’un droit fondamental, un droit-liberté de première génération à l’instar du droit à l’intégrité physique ou morale. Ce droit protège l’individu contre les atteintes à sa personne dans l’espace digital, contre le jugement par des algorithmes ou des machines, le droit de ne pas être surveillé, mesuré ou analysé sans consentement éclairé, et d’être protégé contre l’emploi non consenti des données personnelles. Il exige d’abord que l’État n’agisse pas à l’encontre de ce droit.

Proposition 2 : Extension du droit fondamental à l’intégrité numérique

Le Parti Pirate propose que ce droit à l’intégrité numérique en tant que droit fondamental serve de base à des garanties supplémentaires :

Le Parti Pirate affirme le droit à l’oubli numérique, permettant aux individus de maîtriser leur empreinte numérique et de faire disparaître certaines données personnelles en ligne. Parallèlement, nous reconnaissons le droit à une vie hors ligne, permettant de se déconnecter et de ne pas dépendre exclusivement des outils numériques.