Développer les forêts et réduire l'élevage

Bonjour,

J’initie ce sujet pour essayer d’aboutir sur une motion abordant les sujets mentionnés en titre, développer les forêts et réduire l’élevage, dans le but de réduire nos émissions de CO2.

En deux étapes :

  1. Recherche de source et compilation de données.
  2. Proposition de motion, avec dans l’idée :
  • Réduire l’élevage et accompagner les éleveurs vers une transition de production.
  • Favoriser l’agroforesterie.
  • Développer de nouvelles forêts et/ou jardin-forêt.

D’ailleurs, est-ce que ça devrait plutôt faire l’objet de deux motions différentes ? Avec une motion pour les forêts et une motion pour réduire l’élevage ?


Sur deux motions à priori. ^^

Je pense qu’il faut avant tout repartir de la grande motion sur l’agriculture de conservation, et avancer dans ce cadre là.

Ne pas oublier quil existe des élevages extensifs qui ont intérêt ecologique dans l’entretien des paysages et des écosystèmes voir dans la prévention des feux de forêt. Tout ne peut pas être resumer en il faut moint d’animaux et plus de forêt. Une forêt cest un écosystème qui sentretient. Certaines espèces d’oiseaux notamment ont besoin d’un écosystème de pleine herbeuse.

Il y a de nombreux débats là dessus qui existent et il est tout à fait possible d’inciter à une moindre production industrielle de viande et de lait, à la réintégration de l’arbre dans les systemes agraires sans tomber dans la caricature.

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je seconde ce que tu dis, en ajoutant une nuance sur l’utilisation des termes intensif/extensif.

L’intensif c’est la maximisation de la productivité d’une exploitation, par augmentation de l’utilisation d’une variable de production en grande quantité : en pratique, cette variable peut être humaine, chimique (phytosanitaire, engrais, etc), mécanique, en fonction des technos à dispo.
Dans le langage courant (en tout cas le notre), il y a une simplification de la notion, péjorative, qui la défini comme une agriculture sale (pas vertueuse, destructrice, uniquement orientée vers les profits économiques, ce qui en soi n’est pas fondamentalement faux).

Mais si on s’en tient à la pure théorie, c’est plutôt cool de se dire qu’on va utiliser un territoire en maximisant son potentiel, grâce à ces différentes variables d’ajustement, pour éviter toute perte d’espace, ou toute forme de gâchis.
Les problèmes arrivent lorsqu’on se moque du gâchis et que la seule chose qui importe c’est le résultat économique, et qu’on a le droit d’abuser de certaines variables.

Dans un monde raisonnable et raisonné, l’agriculture intensive est une agriculture qui permet aux territoires agricoles et aux humains d’être les plus productifs possibles, le plus longtemps possible : c’est donc indissociable de la préservation (a minima) des écosystèmes et de la biodiversité.
C’est donc l’agriculture de la logique, qui prends soin des gens, du sol, et des écosystèmes, pour que le modèle puisse être le plus pérenne possible.

C’est ce que Michel Griffon, chercheur agronome, appelle l’agriculture écologiquement intensive. Je vous recommande cet ouvrage (en pdf intégral ici).


Pour revenir au sujet lancé… De manière générale en matière de modèle agricole, c’est comme pour les modèles qui concernent les énergies, il faut être assez prudent quand on avance.
Je suppose que le projet ici fait écho aux différents rapports qui stipulent que l’élevage produit plus de CO² que le transport, et que les forêts reculent dangereusement.

Pour avoir un peu fouillé le sujet, et recoupé différentes sources d’informations, différents rapports, et notamment en mettant en parallèle les échelles de valeur et de comparaison, mes conclusions (en attendant des compléments que j’aurais peut-être pas) sont les suivantes :

  • l’élevage pur en lui même produit moins de gaz à effets de serre (à peu près 5%de la quantité globale) que le transport de manière générale (quasiment 3x plus)
  • le transport de l’alimentation du bétail produit la partie problématique des quantités de gaz à effets de serre de l’agriculture moderne
  • l’élevage menace les surface forestières mondiales

Mes lignes de travail (en cours), sont donc les suivantes :

  • augmentation des aides aux éleveurs autonomes sur l’alimentation de leur troupeau
  • réduction des quantités de viande dans les cantines publiques (notamment en milieu scolaire)
  • augmentation des aides à l’agroforesterie
  • création d’un Commun international autour des forêts.

Ces pistes sont en lien direct avec le travail initié ici à propos de la Politique Agricole Commune.


Quelques liens complémentaires sur ce sujet :

https://www.europeanscientist.com/fr/agriculture-fr/co2-climat-et-agriculture/

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