L’interconnexion des pays avec les organismes supranationaux n’est plus à démontrer : les directives européennes se déclinent en lois nationales, la préemption de traités supranationaux sur la constitution du pays, de même que certains organismes, à portée mondiale, comme l’OMS, peuvent obliger les pays à agir de concert. De plus, les limites planétaires, dont le changement climatique fait partie, apportent d’autres contraintes, variables suivant la latitude et la géographie …
Dans ce contexte, le PPFR (ainsi que les autres PP nationaux) devraient se saisir de ces aspects et préciser, si nécessaire, comment elles sont prises en compte dans le programme, soit en les acceptant telles quelles (avec les impacts qui en découlent pour le programme du PP), soit en proposant des évolutions (dans la mesure où ce serait possible).
On trouvera à la suite, des documents produits par des organismes européens ou mondiaux qui présentent leur vision de l’avenir selon leur point de vue, à fin d’alimenter le débat au sein du PP. Pour le moment, ce débat est le seul objectif de ce fil.
WEF : Global Risks Report 2024
Le Rapport mondial sur les risques 2024 présente les résultats de l’Enquête mondiale sur la perception des risques (GRPS), qui recueille les informations de près de 1 500 experts mondiaux
À l’aube de 2024, les résultats du GRPS pour 2023-2024 mettent en évidence des perspectives mondiales essentiellement négatives pour les deux prochaines années, qui devraient s’aggraver au cours de la prochaine décennie. Interrogés en septembre 2023, la majorité des personnes interrogées (54 %) anticipent une certaine instabilité et un risque modéré de catastrophes mondiales, tandis que 30 % s’attendent à des conditions encore plus turbulentes. Les perspectives sont nettement plus négatives sur un horizon de 10 ans, près des deux tiers des personnes interrogées s’attendant à des perspectives orageuses ou turbulentes.
Le document en pdf (124 pages) https://www3.weforum.org/docs/WEF_The_Global_Risks_Report_2024.pdf
ONU - NOTRE PROGRAMME COMMUN - Rapport du Secrétaire général - 2021
L’année dernière, à l’occasion du soixante-quinzième anniversaire de l’Organisation des Nations Unies, les États Membres ont fait le constat que les difficultés auxquelles nous nous heurtions étaient toutes liées les unes aux autres, par-delà les frontières et tout ce qui nous sépare. Ces difficultés, ce n’est que par des mesures tout aussi étroitement liées et dans le cadre d’un multilatéralisme revitalisé que nous pourrons les surmonter, l’ONU devant être au centre de nos efforts.
Un même message s’est fait partout entendre : le choix d’agir ou de rester passifs que nous faisons aujourd’hui est sans appel : il conduira soit à la poursuite du délitement, soit, par un sursaut salutaire, à un avenir meilleur, plus vert et plus sûr.
C’est pourquoi Notre Programme commun est avant tout un programme d’action, qui vise à hâter la mise en œuvre des accords existants, notamment les objectifs de développement durable.
En premier lieu, le moment est venu de renouer avec la solidarité mondiale et de trouver de nouveaux moyens de collaborer en vue du bien commun.
ERT - Securing Europe’s place in a new world order ERT Vision Paper 2024-2029
La Table ronde européenne de l’industrie (ERT) œuvre depuis longtemps à promouvoir la compétitivité et la prospérité en Europe. En avril 1983, 17 chefs d’entreprise européens de premier plan se sont réunis pour lancer l’ERT.
Un nouveau Parlement européen sera élu en 2024, une nouvelle Commission européenne entrera en fonction et les élections nationales dans toute l’UE continueront d’influencer la capacité du Conseil européen à parvenir à un consensus et à renforcer la coopération. Il s’agit d’un chemin extrêmement court jusqu’à 2030, étape importante pour bon nombre des objectifs actuels de la Commission européenne en matière de climat, de numérique et d’énergie. Il ne sera pas facile d’arrêter la baisse de la compétitivité de l’Europe et ses répercussions potentielles sur le mode de vie européen.
L’ERT est depuis longtemps partisan d’une collaboration étroite entre l’industrie européenne et les gouvernements pour assurer le succès de l’Europe. Les PDG et présidents des entreprises mondiales européennes sont prêts à jouer leur rôle en investissant dans l’avenir de l’Europe. Ensemble, il nous incombe de contribuer à réaliser ce que souhaitent tous ceux qui vivent et travaillent en Europe : une économie sociale de marché avec le plein emploi où nous pouvons avoir confiance dans un avenir de prospérité durable pour tous. Nous voulons une Europe qui soit un brillant exemple de ce que les sociétés démocratiques libres peuvent réaliser et dans laquelle l’UE est maître de son propre destin.
Le document en pdf (60 pages)
Je suis trop nouveau ici pour faire des commentaires significatifs, mais je suppose que le PPI serait un bon point de départ pour les enjeux supranationaux.
Cela dit, il me semble que les organismes comme le WEF ou le ERT représentent des lobbies de puissants intérêts financiers. Il peut être intéressant de lire ces rapports, mais leur objectivité me semble plutôt relative, et je ne vois pas vraiment d’intérêt à y consacrer beaucoup d’énergie. Quant au programme de l’ONU, il me semble partir sur des bases compatibles avec les valeurs du PP, donc à voir.
Tout d’abord, merci d’avoir pris du temps de lire
Ces documents couvrent une part importante des enjeux actuels et à ce titre ils permettent de vérifier qu’un thème n’a pas été laissé pour compte dans les réflexions au sein du PP et éventuellement dans le programme.
Au-delà, il serait possible d’envisager des évolutions du parti, mais cela va au-delà des intentions de ce fil et me semble bien complexe à mettre en œuvre. Il n’y a qu’à voir les élections européennes qui sont en fait des élections nationales dont les résultats sont rassemblés puis dispatchés selon des partis européens qui n’apparaissent pas au moment du vote.
Oui, il s’agit de lobbies (comme BusinessEurope, EBF, ENTSO-G, COPA-COGECA…) et leurs rapports arrivent en priorité sur la table de la présidente de la Commission européenne… Pour l’ERT cela peut se résumer par dérégulation, dérégulation et encore dérégulation. Depuis les années 90 on dérégule, on voit bien que ça n’apporte pas que du bien…
Et ces rapports ne sont pas ici pour approbation mais comme information.
Cette discussion ne vise pas à européaniser le PP,. D’'ailleurs aucun parti politique ni aucun syndicat ni lobby ne semble l’avoir fait. Ils se structurent en fédérations (le MEDEF dans BusinessEurope, la FNSEA dans COPE-COGECA…). Mais peut-être que ces structures servent surtout à protéger leurs intérêts ?