On paye une mafia ?
Je plaisante, enfin, plus sérieusement, les redevances à la SACEM peuvent être très vicieuses. En 2019 il avait été confirmé que la diffusion de musiques libres de droit dans des magasins nécessitait quand même de payer la SACEM : La Cour de cassation confirme la redevance sur les musiques libres diffusées dans les magasins - Next
Cependant, ça semblait uniquement concerner la partie Spré de la redevance (que j’ai découvert à l’instant), et bien sûr les magasins. Je ne sais pas comment ça se passe avec une webradio.
D’un point de vue idéologique, je trouverais évidemment ça mieux de diffuser de la musique libre de droits.
Pour répondre à Odd sur la reconnaissance des musiques libres de droit, il y en a de deux grosses catégories à ma connaissance.
Les musiques qui appartiennent désormais au domaine public ; en France c’est le cas 70 ans après le décès de l’artiste, aux États-Unis ce sont les enregistrements d’avant 1924¹. Pour être sûr lorsque l’artiste ne vient pas de France, il vaut mieux faire en sorte que les deux conditions soient réunies.
Ensuite il y a les œuvres volontairement mises sous une licence libre, par exemple Creative Commons² ou Art Libre. Celles-ci nécessitent généralement de citer l’artiste. Je connais peu de musiques libres, j’avais vu passer cet album il y a quelques années, mais ça doit être un des seuls que j’ai connu.
Après vu le prix faible, on peut aussi se dire que ça permet de s’acheter la tranquillité d’esprit quant aux poursuites possibles. Il n’empêche que ces 88 € ne semblent pas reversés aux artistes en proportion de ce que nous diffusons, ce qui est un point négatif de ce fonctionnement.
¹ La règle approximative est l’année suivant les 100 ans après la création de l’œuvre musicale, jusqu’à une certaine date où ça changera de règle.
² Je simplifie en écrivant juste « Creative Commons » ; il existe des versions de licences Creative Commons interdisant les produits dérivés ou les utilisations commerciales et ne sont donc pas libres.