Exposé des motifs
Au grès des échanges, que j’ai eu, avec des militants, des activistes, des influenceurs, je crois qu’il faut urgemment diversifier les réponses aux attaques et violations de nos droits par l’état ou des industriels contre les populations, y compris lorsque ceux-ci ne veulent pas assumer ni indemniser les victimes (ex : la contamination du chlordécone, les erreurs judiciaires, violence policières, violation du droit syndical, discrimination systémique…).
Réaliser une liste plus thématique avec des diffèrentes sensibilité sur la circonscription française des élections européennes, permettrait de faire peser le débat, et toucher l’opinion publique le plus largement possible, car aujourd’hui la vie publique est rythmée par des idées xénophobes, réactionnaires.
Les parties politiques qui seraient enclins à aller dans le bon sens, sont pris par leur logique de survie, leur agenda, … nous ne sommes pas leurs priorités car nous sommes perçus comme des sujets niches. Nous avons notamment l’exemple avec les libertés numériques, la création du parti pirate est une des réponses à cela.
Contenu de la proposition
Le parti pirate serait la cheville ouvrière de cette coalition colisiète, grâce notamment à son ouverture et sa sensibilité face aux problématiques de droits fondamentaux et des discrimination, ainsi que grâce à sa structuration souple et résiliente.
Avec qui nous sommes susceptible réaliser cette coalition :
Militants pour la reconnaissance du scandale et l’indemnisation des victimes du chlordécone, (la France par rapport aux Etats-Unis et aux Royaume-Unis est très en retard, lorsqu’il faut reconnaître des victimes et encore plus lorsqu’il financer des indemnisations, quelques soit la cause : amiante, nucléaire). L’état aujourd’hui s’abrite derrière la prescription des faits, alors que les conséquences sanitaires et environnementales ne sont pas prescriptibles. Il suffirait de changer la loi ! Les gouvernements successifs font bien de multiples lois inutiles et redondantes pour enrichir l’arsenal sécuritaire ou contre les signes religieux !
Parti Pirate : liberté numérique des citoyens et consommateurs. C’est un tout petit parti, qui est ouvert est sensible notamment aux discriminations, et est doté d’une structuration souple et résiliente.
Association de défenses des travailleurs-euses du sexe, aujourd’hui les prostituées sont prises entre deux feux : un état qui les taxes, leurs demandes de se déclarer légalement, tout en interdisant un lieu d’exercice et en poursuivant les clients de 2014. Le nombre de mort augmente avec la marginalisation et le refus d’encadrer légalement. Il ne s’agit pas de promouvoir un métier de TDS, mais d’appliquer les droits humains et le minimum syndical pour des personnes qui ne font rien d’illégal et ne commettent pas de crime (protection social, soins, reconversion, assistance, droits syndical)
« Cannabis sans frontières — Stop la prohibition » : la politique actuelle de l’état est en réalité une guerre contre les pauvres. Le résultat de cette posture de « fermeté » clientéliste, c’est aussi le calvaire que subissent les riverains. L’encadrement de cette légalisation reviendrait confiner cette activité dans un cadre légal et des lieux, réduire la consommation des mineurs, permettre un véritable accompagnement médico-légal. Et sa taxation pourrait financer les quartiers qui ont trop longtemps été défavorisés et qui ont subi les conséquences de ces traffics
Militants de la francophonie et des droits de l’homme. Il y a le volet de la francophonie avec la démocratique linguistique (enseignement des langues des pays partenaires à l’école : si on applique sa réciprocité, on doit pouvoir apprendre des langues pays partenaires : bambara, wolof, créole, … ). L’OIF est dévalorisé en France, la Francophonie n’est pas la Franciété. Elle a un potentiel multipolaire et multiculturel car elle n’a pas été créé en France mais à Niamey par des dirigeants Sénégalais, Laotiens, Nigériens, Québécois , et Tunisiens. On ne pourra pas nous reprocher de vouloir nous adresser au plus grand nombre. Il existe un réseau d’élu centriste « parti douce france » intéressé sur ces points en lien avec des diasporas francophone. Une citation de l’écrivaine Léonora Miano :
“Pour l’Afrique qui n’a pas encore osé affirmer ses droits sur son patrimoine colonial, qui peine encore à dire que cette langue est son trésor de guerre, qu’elle l’a payée rubis sur l’ongle et qu’elle ne la doit plus à quiconque, la francophonie semble encore n’être que l’instrument d’une fâcheuse infantilisation.”
Faut-il lier l’idée d’un statut citoyen de la francophonie protecteur, à la protection des travailleurs migrants ? Lorsque les élites reprochent au Qatar, à la Chine les conditions de ses travailleurs migrants, ou issus de minorités, ne fait-elle pas pareil ? Il faut revenir aux fondamentaux : la défense du droit des travailleurs-euses, d’où qu’ils viennent, ou qu’iels soient. En écho au scandale du Clordécone, il y a la pollution des minerais radioactifs au Niger. Soit tu attrapes un cancer soit tu es au chômage. Seuls les travailleurs occidentaux bénéficient du droit au travail et de la réglementation sanitaire dans le nucléaire. L’Etat Français doit assumer, se mettre du côté des travailleurs contre l’entreprise Orano dont il est actionnaire. C’est une approche internationaliste, qui a sa traduction au niveau institutionnel et international : l’OIT/Organisation international du travail (conséquence des années de luttes ouvrières au XIX et des lendemains de la 2nd guerre mondiale). On pourrait mettre en échec les projets de financement anti-migrants de l’UE, dont on voit les conséquences en Tunisie, en Lybie… Ou même introduire des mesures coercitives en cas de crimes. Deuxième volet indépendant de la francophonie : c’est la création d’un Tribunal international (ou plusieurs) pour juger les multinationales responsables de crimes contre l’humanité. Il existe une commission qui travaille à sa création, présidée par l’équateur. Il est temps que cela deviennent un sujet à des élections aux « pays des droits de l’homme ». Je suis certain que beaucoup seraient ravis de pouvoir voter pour cela.
Associations de défenses des (travailleurs) migrants
Ne serait pas admis des colistiers ou des mouvements avec des idées discriminatoires
Lien vers Congressus : Congressus : Session Septembre 2023 - Assemblée Permanente - « Projet de coalition européennes pour la défense des Droits Humains et d'une justice sanitaire »
Rapporteur : @Morrigan_1682706203