Il me semble que les termes du débat ont été posé de telle manière qu’il ne puisse pas se conclure. Un professionnel ne produit pas forcément de la qualité et certains amateurs font du meilleur travail que les professionnels. Souvent d’ailleurs un amateur a plus de moyens que le professionnel parce-qu’il n’est pas tenu à une rentabilité économique. En somme, on se moque de savoir si la communication est professionnelle ou amateure, on veut qu’elle soit de qualité.
Un cas d’étude :
La vidéo de campagne a un message : une certaine oligarchie déshabille la république et les citoyens veulent réagir sans savoir comment faire. Le message est clair et en accord avec ce que défend le parti pirate. La communication du PP est là pour faire passer des messages politiques forts, on ne vend pas des chewing gum ou des voitures et je pense qu’on peut tous s’entendre là-dessus. En passant ça nous distingue déjà de la majorité des professionnels.
- Première résistance : On casse une télé, mais on sait que c’est un moindre mal comparé aux problèmes auxquels on fait face, et en ça on est pas le «gentil parti des gentils citoyens aux dents blanches qui ne font pas de vagues»
- Deuxième résistance : Le «jeu» des participants a une faiblesse (moi). On a pas vocation à engager des acteurs pour parler à notre place. On porte notre message et en ça nous ne sommes pas professionnel. C’est pas lissé et du coup ça gratte un peu et là on peut commencer à être en désaccord.
- Troisième résistance : le son de la première partie est horrible avec des bips bizarres, mais le pire c’est qu’apparemment c’est un parti pris (rate) et que ça aurait peut-être pu être modifié. Là je comprends qu’on adhère plus.
Est-ce qu’on devra faire mieux, oui, est-ce qu’on aurait pu améliorer cette vidéo avec quelques heures de plus oui, est-ce qu’il faut l’enterrer et arrêter les vidéos parce-qu’on a pas les moyens du standard cinématographique, non. Par contre il faut pas se faire d’illusion, si on veut produire des vidéos correctes, il faut y mettre suffisamment de moyens et on l’a jamais fait pour l’instant.
En conclusion il nous faut :
- Un message (cohérent)
- Des moyens
- Un objectif qui colle aux moyens
Et si on met jamais de moyens on a pas de communication ou une communication décevante; un beau dilemme en perspective.