Bonjour,
Comme exprimé par plusieurs autres, cette réunion, du moins telle que formulée et proposée n’est pas une bonne idée et risque de se finir en pugilat stérile. Pour autant l’idée de pouvoir trouver des modes de médiations est une idée intéressante.
Après, il faut savoir que la médiation et la gestion de conflit sont rarement du “one shot”. En vrai, cela s’apparente beaucoup plus à de la psychothérapie avec des séances courtes et régulières sur une période de temps donné. Une analyse de la situation par les acteurs eux-mêmes et une définition des solutions convenables et partagées par les protagonistes. Le médiateur n’est jamais qu’un facilitateur et donc même si nous trouvions une personne adéquate pour le travail, il faut être lucide sur le fait que sans un engagement (en temps, en volonté) de la part des protagonistes, il ne peut y avoir de résolution de conflit.
Un point fondamental est que la médiation ne peut avoir lieu à distance ou du moins pas en permanence. Nous sommes des animaux sociaux et l’interaction non-verbale est primordiale. Régler un conflit c’est également prendre le temps d’écouter s’exprimer les sentiments et les besoins et ceux-ci ne s’expriment pas seulement par des mots.
Faire appel à un médiateur extérieur n’est pas forcément absurde dans les cas les plus graves. Pour autant, vu l’investissement financier que cela suppose, je en suis pas sûre que nous puissions assumer cela de manière pérenne.
Au besoin, il est toujours possible de trouver au PP en interne des médiateurs et de les former, du moins de leur donner un petite base théorique. Cela demande aussi un certain investissement (en temps notamment).
En terme de retour d’expérience, les pirates allemands avaient tenté un système de “pirates de confiance” pour résoudre les conflits en interne. Cela s’est soldé par un échec car ces médiateurs se sont retrouvés en ligne de mire et ont donc été systématiquement inclus dans les conflits.
Enfin, accepter la contradiction est aussi un enjeu mais c’est le coeur au fond de l’enjeu démocratique. Il est possible de travailler avec quelqu’un que l’on n’apprécie pas et d’obtenir des résultats satisfaisant à partir du moment où l’objectif est partagé : beaucoup compose avec ce genre de situation en contexte professionnel.
Pour autant deux limites à ce raisonnement :
1- ce n’est pas toujours possible dans un contexte militant => ce qui ressort de beaucoup de discussion c’est aussi qu’on n’est pas là pour se faire chier et que le fun fait partie du travail militant.
2 - il y a simplement des personnalités toxiques avec lesquelles, dans des cas extrêmes, on ne peut composer.
Je n’ai pas de solution “clé en main” à vous proposer mais j’ai pu constater beaucoup de choses en revanche en interne qui fonctionnent. Il y a des pirates qui ont développé des manières de faire et de parler qui apaisent le conflit et si je ne m’abuse certains ont déjà pas mal travaillé sur la communication non-violente. Une option serait peut-être de proposer des formations internes sur ce sujet.
Plus largement, et si vous le souhaitez, je veux bien animer et cadrer une réunion pour brainstormer sur le sujet des modes de médiations un soir sur mumble.