Le système libéral trans-national (= la 1ère International de l’oligarchie financière !) actuel, c’est du turbo-capitalisme qui en effet n’a plus rien à voir avec le capitalisme à la papa = réinvestissement dans l’outil de production et partage des richesses avec les salariés (bien que relatif, ce partage était beaucoup plus équitable pendant les 30 Glorieuses que depuis les années 90 !). Mais nous sommes toujours dans le cadre d’une société capitaliste, juste plus sauvage et dérégulée. Le profit par tous les moyens (attaques sur les droits sociaux et le code du travail, compression des salaires, licenciements comme paramètre d’ajustement, délocalisations, volant croissant de chômeurs comme élément de précarisation et de soumission, etc…) décuplé par de nouveaux outils financiers hors sol qui provoquent une alternance de bulles et de crashes, c’est du capitalisme sur-vitaminé et sans alternative depuis la chute du Mur.
Une taxe Tobin sous une forme ou une autre, serait un premier pas, certes insuffisant mais un signe politique encourageant, pour casser les reins de la finance. Le problème étant que chaque pays, de peur de faire fuir les investisseurs et les grosses fortunes, se retranche sur une application minimum par leurs voisins européens. Quand on sait que la France hollandiste a manié le double langage et a agi pour que rien ne sorte au niveau de l’UE, laquelle est de nature libérale depuis sa fondation, on peut toujours attendre la mise en place d’une taxe sur les opérations financières… La Bourse, outil de financement des entreprises ? En effet, ce n’est qu’un lointain souvenir, le temps où les actionnaires se contentaient d’un rendement de 5%… D’ailleurs, je vous conseille de lire l’interview de Frédéric Lordon sur le sujet de la Bourse qui propose dans sa version soft une cotation mensuelle ou pluri-mensuelle et dans sa version remède de cheval, sa fermeture pure et simple. Avec en bonus, l’interdiction de toute super rémunération aux traders, histoire d’éloigner définitivement les loups de Wallstreet!
