Alliances - Législative 2017

Ainsi qu’il en a été décidé en Assemblée Générale, il vous appartient de décider de la participation du Parti Pirate à une alliance pour les législatives de 2017. Le sujet est de première importance. C’est pourquoi nous vous demandons de participer massivement au débat et au vote.

Vous devrez vous exprimer avant mercredi 8 février 2017 22h sur Congressus ( https://congressus.partipirate.org/meeting.php?id=120 )

La proposition concerne une alliance strictement technique susceptible de nous aider à obtenir des financements publics. Concrètement, il s’agit de participer à une plateforme administrative commune aux alliés pour que l’objectif des 50 candidats à plus de 1 % soit calculé sur l’ensemble des mouvements. Le financement sera alors reversé aux mouvements concernés en fonction de leurs voix obtenues.

Cette proposition est le fruit d’un travail qui dure depuis plus d’un an. Elle entre dans sa dernière phase de construction. Le projet se forme autour de La Belle Démocratie et du Parti Pirate. La décision d’inclure de nouveaux arrivants dans cette plateforme se fait au consensus, ce qui nous protège des mouvements contestables.
Cette plateforme rencontre déjà un certain succès. Le Parti du Vote Blanc et la Coopérative Citoyenne souhaitent y participer, ainsi que certaines candidatures indépendantes comme celle d’Isabelle Attard.
Cette alliance sera annoncée publiquement, mais ne constitue pas un socle de communication politique. Elle sera essentiellement transparente au grand public à l’exception du spot de campagne : il ne s’agit surtout pas de diluer les identités. Cette alliance n’a pas besoin d’apparaître sur les documents de campagne mais uniquement sur le cerfa de déclaration de candidature.

L’alliance proposée ne contient pas de clause de non-concurrence, même si elle favorisera sans doute la communication sur le sujet. Chaque mouvement y reste souverain. Elle ne préjuge donc pas des relations que les sections locales veulent entretenir avec les candidatures de leur territoire.

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Je vois dans l’option de rejoindre la plateforme une série d’avantages sur les plans pragmatiques, politiques stratégiques et éthiques.

Pragmatiquement, il est bien sûr bien plus aisé de dépasser le fameux seuil si nous comptons plusieurs mouvements qui possèdent des candidatures sérieuses. A l’heure qu’il est, nous sommes en mesure d’afficher un certain nombre de candidatures, mais il n’est pas du tout gagné que nous parvenions par nous même à atteindre ce fameux seuil. En outre, les réseaux citoyens tapissent des territoires qui sont assez éloignés de notre implantation naturelle (ruralité…). Pragmatiquement toujours, nous pourrions bénéficier de centraliser certains frais (impression et autres dépenses).

Sur le plan politique, il peut être intéressant selon les interlocuteurs, et notamment face à nos adversaires, d’être en mesure de montrer que nous ne sommes pas isolés, nous ne sommes pas des ovni de la scène politique mais bien participant d’un réveil citoyen généralisé (a.k.a : c’est vous les guignols).

Plus important encore, dans la réalité stratégique des campagnes mais aussi au delà, nos messages porterons d’autant plus qu’il seront relayés par les mouvements et personnalités proche de nous. Nous pouvons ici nous situer dans le réseau des mouvement citoyens qui peuvent être un excellent porte-voix, là encore, y compris dans les zones plus éloignées de nos sympathisants typiques.

Ethiquement, enfin, car à ce réveil citoyen nous sommes de ce fait en mesure d’apporter une vraie valeur ajoutée. Notre structure et notre expérience peut profiter à un grand nombre si tant est qu’on ait la sagesse de mettre à disposition plutôt que de chercher à l’imposer. A l’horizon des législatives de 2017, le Parti Pirate ne deviendra pas un grand parti de masse susceptible de renverser la table. En revanche nous pouvons peser beaucoup en aidant le hacking de ces élections par les citoyens. Pour en revenir à la question de la plate-forme qui vise en premier lieu l’obtention des subvention, il ne s’agit ni plus ni moins que de cela. La loi de financement de la vie publique doit servir à financer la vie publique. A la place, elle sert à financer les grands partis qui la verrouille. C’est donc dans l’essence même de notre Parti que de trouver une façon de hacker ce mécanisme pour le rétablir dans sa fonction première. Puisque nous le pouvons, nous devons le faire, c’est un impératif moral.

En regard, refuser cet exercice me paraît être un choix d’immaturité ou d’excessive prudence. Par crainte de diluer l’image Pirate, nous risquons avant tout de l’étouffer. Nous le maintiendrions dans son statut de bizarrerie contestataire sans ambitions réelle. cela simplifie à l’excès la réalité de ce que doit être le politique qui est avant tout de se mettre à plusieurs.

Il est question ici de communication politique. La plate-forme fera l’objet d’un communiqué de presse mais ne sera pas plus relayé. Elle sera transparente, et montrera à voir au commentateurs qui s’intéresse au rouage un dispositif propre et efficace. Elle ne parasitera pas notre campagne à destination du publique qui restera absolument Pirate.

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Pour info sur la Belle Démocratie :
http://labelledemocratie.fr/

La Belle Démocratie s’est construite tout au long de 2016 à travers plus de 15 journées d’assemblées plénières à Saillans (Drôme), Vogüé (Ardèche), Trièves (Isère), Meysse (Ardèche), Paris et Lyon, et réunissant des membres de mouvements citoyens tels que :

les Affranchis, les Audacieux, Assemblée Nationale Citoyenne, la CEN, Cercle Podemos Montpellier, Colibris 67, Conférence citoyenne 2017, Curieuses démocraties, les Déconnomistes, Ensemble Ici, Générations futur, GRAM Métropole Lyon, pouvoir citoyen en marche, #LesJoursHeureux-LePacte, Nation Océan, 36000 listes participatives pour 2020, #MaVoix, Nous la Majorité, Partagir, le Parti pirate, Super Châtaigne, Synergies Démocratiques, WARN…

Leur plénière aura lieu du 11 au 13 février à Marseille :

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Je ne suis pas opposé à cette plateforme technique d’autant plus qu’elle n’écraserait pas notre identité (par contre quid de la vidéo pirate de campagne ? Certes conditionnées à la présentation de 75 candidat-es minimum…). Dans la mesure où les membres initiaux sont proches dans leur démarche (LBD / PP), c’est politiquement cohérent.

Pourtant certains signataires de LBD peuvent encore interroger quant à leur clarté de positionnement vis à vis des mouvements d’extrême-droite, je pense en particulier à Synergies Démocratiques, Warm par exemple. D’autres encore comme Les Joursheureux, ont des objectifs plutôt de lobbying auprès des candidats de la Présidentielle. Enfin MaVoix se veut clairement indépendant dans leurs modalités démocratiques (y compris pour le financement publique) : http://www.mavoix.info/to-deal-or-not-to-deal-mavoix-repond-aucun-deal/.

La question posée est donc : Que représente LBD en nombre de mouvements citoyens réellement en capacité de présenter plus d’une candidature (ces associations, hors Parti Pirate, très locales sont souvent composées de moins de 10 membres) ?
Est-on certain que la dynamique portée par LBD (ses quelques assemblées locales, son label démocratie) est suffisamment solide pour générer un nombre significatif de candidatures ?

J’ai du mal à mesurer ce que nous gagnons objectivement sur le plan technique… Mais peut-être que tous les autres avantages énumérés par @npetitdemange et @ThomasWatanabeVermorel contrebalancent suffisamment cette incertitude technique…

Dernier point : La FI vient de créer son AFP… le 2 février. A-t-on un “délai de réflexion” avant de faire le choix de l’option (plateforme vs Pirate) ?
A la lumière de la situation de l’Isère, si certaines pistes d’alliances se ferment (FI, MaVoix), d’autres s’ouvrent dont celle de candidatures pirates (féminines si possible) issues de nos réseaux associatifs sur le maximum de circonscriptions (parmi les 10) quitte à ce qu’un grand nombre d’entre elles ne bénéficient que d’une campagne “virtuelle” (= juste l’inscription en Préfecture du couple de candidats et de son mandataire). Pour explorer cette piste, il nous faut un peu de temps (réunion jeudi prochain pour faire le point). Si d’autres SL ou/et groupes actifs font de même, est-il véritablement impossible de dépasser les 101 candidatures de 2012 ?

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Salut à tous

Est-ce qu’il y a un sujet quelque part où est dit combien de Pirates se présentent aux législatives et où?

Merci :slight_smile:

Je vais tenter de répondre (un peu), je laisserais @ThomasWatanabeVermorel parler de LBD :wink:

Alors effectivement, comme le dit @francois.jabin, cette alliance n’écrase pas notre identité. Le bémol étant que, effectivement, on devra faire un clip commun. Cela ne veut pas dire que ce clip de campagne diluera notre identité (cela peut être un beau moment de rassemblement, de prouver qu’ensemble, c’est possible).

Sur le plan technique, l’idée est surtout d’éviter de faire comme en 2012, d’avoir 40 voir 45 candidats au-dessus de 1%. Avec cette alliance, on augmente largement nos chances d’atteindre l’aide publique, et un mouvement ayant un peu moins que cet objectif pourra quand même avoir un peu d’aide publique.

La base de la réflexion sur le projet, c’est que ce mouvement ne fera rien d’autre. Il récupère l’argent, paie les frais fixes (commissaires aux comptes, comptable, banque) et le reste va directement aux mouvements (et cela en totale transparence).

Rien d’autre n’est prévu.

Pour @annec : on a pour le moment deux candidatures officielle (@Farlistener qui c’est annoncé publiquement sur twitter et moi sur un journal local). On a 100 personnes qui ont indiqué vouloir participer à la campagne (candidats, mandataire, suppléant), 83 hommes, 15 femmes et deux non renseigné.

NP

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Cela répond un peu à ma question sur le délai de réflexion sur l’alliance technique et la référence de 2012 :sunglasses:. En Isère, il y aura au moins un-e candidat-e pirate (le maximum étant 10 :smile:) . Et pourtant personne ne s’est inscrit en Isère sur la page dédiée du PP. Combien d’autres cas semblables dans d’autres départements ?
Et a-t-on autant communiqué sur l’appel à candidature que pour l’appel au don en décembre ?
Nous nous y employons en local depuis une semaine. Également sur d’autres groupes citoyens sur le plan national (Assemblée Citoyenne, Podemos par exemple).

Le délai de réflexion est court car :

  1. Nous avons pris du temps pour discuter et avancer le projet
  2. Forcément à un moment tout s’emballe et nous avons une “fenêtre de tir communicationnelle” qui arrive vite :stuck_out_tongue:
    Pour la communication, nous avons largement communiqué sur le site 2017.partipirate.org (dans la newsletter depuis décembre, sur le net, etc.).
    Naturellement, les pirates n’étant jamais aussi fort qu’en situation de stress, on aura plein de candidatures de dernières minutes … Mais bon, il faut faire un calcul précis aussi : 100 personnes, cela fait au mieux 33 candidatures.
    Mais pour finir, même si on arrive à avoir 150 ou 200 candidatures, pourquoi ne pas aider un mouvement qui n’en aurait que 30 ou 40 comme le parti du vote blanc par exemple. C’est un petit hack du système quoi
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Ok, on sait comment? Prorata? Un % défini à l’avance?

C’est pas forcément évident de sortir un mode de calcul (on y travaille encore, ce qui est normal, on ne se ferme rien pour le moment).

L’idée de base, c’est cependant de répartir selon les résultats des circonscriptions au-dessus de 1% avec un certain nombre de variables :

  • On a des frais fixes qui devront être réglées avant toute répartition (CaC, Compta)
  • On est en train d’imaginer une “correction” au bénéfice de ceux qui nous auront aidés à être au plus proche de la parité
  • Un mouvement qui n’a que des hommes aura donc un peu moins que ce qu’il aurait pu
  • On réfléchit à une répartition d’une partie de cette somme aux bénéfices de mouvements qui n’aurait pas de candidat à 1 % (mais c’est beaucoup plus complexe dans ce cas la).

EDIT : dans tous les cas, il n’est pas prévu que l’argent “dorme” au niveau de ce mouvement ou que le mouvement en face quelque chose de lui même.
EDIT 2 : une fois la règle de répartition mise en place, il n’est pas prévu de changement dans les 5 ans

Je ne vois pas non plus d’obstacle majeur à une alliance pour donner plus de force à l’ensemble de ces mouvements citoyens, Pirates inclus, qui militent pour une nouvelle manière de faire de la politique et qui souhaitent à priori tous le changement des règles démocratiques.

De toute façon, le PP est déja inclus dans LBD, donc est-ce que ce n’est pas déja un peu induit que ces mouvements font alliance ?

Et justement, ça implique ma petite réserve sur le fait que la LBD rassemble effectivement déja beaucoup de mouvements, et même si l’entrée de nouveaux se fait au consensus, quid de ceux qui y sont déja : Garde-t-on vraiment notre indépendance ? Est-ce qu’on ne va pas être automatiquement affiliés, dans la tête des gens, à ces autres mouvements dont certains peuvent-être assez éloignés ?

En fait, j’ai un peu peur du problème de lisibilité. Je pense qu’il est facile de se dire “je comprends pas trop ce que c’est comme mouvement, du coup ils sont qui, quoi ? Pourquoi ya 12 mouvements en un ?”

Non ?

Mon point de vue, c’est que toute alliance est possible à partir du moment où on justifie clairement la démarche auprès des électeurs du PP : “Voilà, nous sommes dans un contexte de représentation démocratique qui ne favorise pas l’émergence de nouveaux partis car nous devons obtenir 1% dans plus de 100 circonscriptions en France pour accéder au financement publique. Cet objectif est difficile à atteindre pour nous comme pour d’autres mouvements émergents. C’est pourquoi nous nous associons de manière technique afin d’atteindre ensemble cet objectif. Cela nous permettra de poursuivre notre combat pour plus de démocratie, de liberté et d’égalité dans notre société”… On pourrait même expliquer qu’à la suite de cette élection, les comptes du PP seront de toute manière accessibles et que chacun pourra vérifier ce qui est fait avec le pognon commun.

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je penses que les réponses à tes questions sotn comprises dans le 1er post de thomas du sujet.
Pourquoi --> pour une question technique et financiére
Qui --> cf LaBelleDemocratie
les Affranchis, les Audacieux, Assemblée Nationale Citoyenne, la CEN,
Cercle Podemos Montpellier, Colibris 67, Conférence citoyenne 2017,
Curieuses démocraties, les Déconnomistes, Ensemble Ici, Générations
futur, GRAM Métropole Lyon, pouvoir citoyen en marche, #LesJoursHeureux-LePacte, Nation Océan, 36000 listes participatives pour 2020, #MaVoix, Nous la Majorité, Partagir, le Parti pirate, Super Châtaigne, Synergies Démocratiques, WARN…
Cependant je rejoint jeey et margot sur ce point que nous n’avons pas était suffisament clair sur la composition de cette pateforme :
est ce que les acteurs de cette plateforme est basé sur la liste des composants de LaBelleDemocratie ?

Oui c’est simplement l’idée qu’il faut clarifier selon moi. Ne pas oublier que si parfois c’est pas clair à 100% pour nous, adhérents, imaginons pour le reste (du monde/des français/des électeurs/des citoyens).

Bonjour. Je n’ai rien contre cette alliance technique mais j’ai l’impression que certains gains/risques ne sont pas exploités autour du maillage géographique.

  • Si nous présentons 15 candidats de l’alliance dans Paris 11ème (au hasard), nous n’aurons personne d’élu. Y-a t’il des réflexions pour limiter les candidatures/ se partager le territoire?
  • Un parti qui est le seul à proposer des candidats dans des circonscriptions paumées mais qui y est élu ne devrait-il pas aussi avoir un “bonus” vis à vis des partis ne proposant des candidats que dans des circonscriptions déjà bien fournies.

Je n’ai pas de solution à proposer, juste des interrogations.

Pour LBD (la belle démocratie) l’objectif pour ces élections est de
susciter l’émergence de collectifs locaux qui porteront leurs candidats.
C’est une démarche difficile mais intéressante. Si cela venait à
fonctionner, il y aurait grâce à la plateforme de quoi valoriser cette
dynamique. Dans le cas contraire, ce permettra tout de même de s’articuler
avec d’autres mouvements plus structurés.
Sur la composition hétéroclite de LBD, c’est réel, mais le fait de
participer de LBD ne fait pas de vous un membre de droit de la plateforme :
encore faut-il avoir l’équivalent de l’investiture (en l’occurrence: le
label haute qualité démocratique) qui est exigent et discalifiera
probablement tout opportunisme ou entrisme.
Du coup je e pense pas qu’il y ait de risque.

À mes yeux je vois LBD comme la porte d’entrée “candidature libre”, sans
structure. Beaucoup sont prêts à s’engager mais ne veulent pas entrer dans
un mouvement. C’est le moyen de rendre ces candidatures (qui restent
légitimes) compatible avec notre propre projet.

Pour aller dans le sens de @ThomasWatanabeVermorel, ce n’est pas une alliance sortie du chapeau, c’est vraiment un travail de longue haleine.
En étant porte-parole, @ThomasWatanabeVermorel connait nos valeurs et ne se serait pas autant investi dans cette question si cela n’allait pas dans le bon sens.

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C’est vrai que dans le milieu politique cela peut choquer de la part d’un porte parole de respecter les valeurs de son parti et non de faire de la démagogie mais bon c’est comme ça au parti pirate à prendre ou à laisser :wink:

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Question très intéressante. La Plateforme technique ne contient pas de disposition sur la façon de gérer les concurrence circo par circo. C’est volontaire. Il y aura un contact facile à partir duquel les section locale auront toute facilité à s’arranger avec les mouvements alliés. Par exemple, Le Parti du Vote blanc nous a déjà contacté pour éviter de faire ce genre d’erreur.
Ce n’est pas dans la plateforme car cela causerait des problème de gouvernance quasi insoluble, mais ça ne veut pas dire que c’est interdit pour autant. La décision revient au section locale.