Hello
Pour ma part, je vois deux aspects à prendre en compte sur ce sujet comme sur tous les autres :
A) Qu’est-ce que nous pensons du sujet
B) Comment nous pouvons communiquer sur le sujet
Parce que ça ne sert pas à grand chose, je crois, de défendre ses idées en utilisant des mots qui nous rendent inaudibles dans la société.
En l’occurrence, le débat en France se situe sur la question de la légalisation du cannabis récréatif et thérapeutique, et sur la mise en place d’une politique de réducion des risques avec des salles de consommation, et des unités de contrôle des produits accessibles aux consommateurs de façon anonyme, comme mis en place dans certaines manifestations festives.
Ces points, on peut les défendre de façon raisonnable. Je crois me souvenir que nous avions fait une proposition dans ce sens avec Stéphanie dont il me semble me rappeler qu’elle a été adoptée et qu’elle doit faire partie du programme officiel au moins dans ses grandes lignes (à vérifier) . D’ailleurs dès avant 2012 le PP avait déjà pris position a minima pour le droit de cultiver son propre cannabis ce qui était et reste il me semble encore passible de prison en France car considéré comme du narcotrafic.
Ensuite on peut toujours débattre de l’intérêt d’une légalisation générale de toutes les substances et d’une autorisation de commercialiser toutes les sortes de produits les plus dangereux, mais cela ne me parait pas très raisonnable sur le plan politique. Quand bien même ce serait fondé, il me parait difficile de communiquer à ce niveau, la société n’étant pas du tout prête, à mon avis, à des mesures aussi radicales.
Sur le fond :
( Mon point de vue est celui d’un ex-consomateur. Je n’ai fait que quelques bêtises dans ma jeunesse, qui par chance se sont trouvées limitées, mais j’ai des amis plus jeunes qui sont morts d’overdose ou qui sont restés perchés, sans compter ceux qui ont chopé le VIH par échange de seringues, je ne prends donc pas les choses à la légère du tout. )
Je ne crois pas une seule seconde à la “consommation douce” de substances qui produisent à la fois une forte dépendance et une forte tolérance. Et je ne suis pas favorable à ce qu’on reprenne cette notion à notre compte.
La prise des différentes sortes de produits psychoactifs me semble toujours sociale à un certain niveau, que ce soit le verre d’alcool partagé, celui pris par l’alcoolique dans son coin avant de venir travailler pour être bien et nous sourire, la cigarette support de drague entre ados (moins qu’autrefois heureusement) ou les champignons hallucinogènes pris par les chamanes. Je ne situerais donc pas non plus la question politiquement à ce niveau même si ça fait sens.
Amitiés à toutes et à tous
OSB