Ah oui, une chose à laquelle je viens de penser :
Si vous voulez tenir en politique, faites très attention à ce que vous dites et à ce qu’on vous dit. Mais genre, vraiment! Je n’ai pas besoin de préciser que si quelqu’un dit “blanc”, ce n’est pas “noir”, mais je voudrais aussi préciser que si quelqu’un dit “vert pomme”, ce n’est pas “jaune”, ni même “vert bouteille”.
Donc deux points :
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Vous devez être précis, exact, rigoureux dans ce que vous dites et en particulier comment vous le dites. À l’instar des policiers, les journalistes, les politiciens et mêmes les électeurs pourront retourner contre vous toute inexactitude.
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Vous devez faire attention à ce qu’on vous dit pour ne pas tomber dans le même travers. Ne faites pas les mêmes erreurs d’approximation. Avoir de l’imagination, c’est bien. Se poser des questions sur ce que l’interlocuteur a voulu dire, c’est bien. Déduire péremptoirement ce que vous avez envie d’entendre à partir d’une phrase (volontairement ou non) floue de votre interlocuteur, ce n’est pas bien.
Si on vous dit “les chemins de fer deviennent trop centralisés”, ne répondez pas “tout le monde ne peut pas poser ses propres rails” :
- Votre réponse n’apporte rien
- ce n’est pas ce que votre interlocuteur a dit
Résistez à l’enfonçage de portes ouvertes, aussi. Sauf si c’est pour embrayer directement sur une proposition. Dire “Notre système scolaire va mal, il faut le reformer”, c’est du vent, ça n’apporte rien. Soit les gens s’en rendent compte et vous considèrent comme une baudruche; soit ils ne s’en rendent pas compte et vous leur avez fait croire que quelque chose alors qu’en fait rien. Par contre, vous pouvez tout à fait dire “Notre système scolaire va mal, nous proposons donc une meilleure formation des enseignants en terme de pédagogie, ainsi qu’une plus grande liberté dans l’utilisation des manuels scolaires”.