Bonjour tout le monde
Je viens de voir que certains s’étaient présentés, je me permets de faire de même en tâchant d’être concise même si j’ai plein de choses à vous raconter (vous commencez sans doute à le sentir vus mes quelques premiers posts).
Donc comme je sens que je vais faire tout un roman, je vais commencer par il était une fois…
Je m’appelle Florie, j’ai 29 ans, j’habite à Pantin depuis novembre 2013, avant ça j’ai vécu quelques temps à Paris, à Choisy-le-Roi, à Montpellier, dans le Limousin et je suis née et j’ai grandi en Normandie.
J’ai un bac Littéraire, après un passage rapide en fac de cinéma j’ai finalement décidé de faire un DUT de Gestion des Entreprises, et puis récemment j’ai obtenu une Licence Professionnelle de Management Associatif en alternance, et du coup, je suis au chômage depuis 3 mois… Mais je suis autoentrepreneuse !! (Ce statut magique ultra-précaire, tu sais…)
Du coup, je profite de cette période de chômage pour apprendre les bases de la programmation web et du graphisme avec l’objectif de devenir une vraie Cheffe de Projet en Relations Publiques.
J’ai commencé à militer très tôt, très jeune, toujours pour l’écologie mais jamais dans un parti ou un syndicat, je trouvais leur utilité discutable et leur fonctionnement déplorable, jusqu’à ce que les écolos me séduisent avec leur mouvement de l’écologie politique mené par Duflot, Joly, Cohn-Bendit et Bové en 2009.
J’ai donc adhéré chez les Jeunes Verts un peu avant la fin de mes études, le 1er janvier 2010 (oui, c’était une résolution), et une fois mon DUT en poche, après quelques mois de recherche de travail intensive mais vaine dans le Limousin, je suis montée à Paris pour tenter de trouver une licorne (un CDI !!).
J’ai très vite été embauchée, contre toute attente et grâce à quelques pistons que je n’avais pas vraiment sollicités, au siège national des Verts juste avant la fusion avec Europe Ecologie, pour occuper le poste de chargée des élections (en CUI-CAE au départ, puis je suis passée en CDI après 8 mois de contrat ultra-précaire…).
Mon travail consistait à préparer d’une manière générale les élections, et déjà en 2010, je travaillais sur la préparation des législatives de 2012 avec le délégué des élections du parti de l’époque ainsi que leur commission permanente électorale. Je devais suivre les accords avec leurs partenaires (PS, PG, PC, mais je ne me souviens pas d’avoir bossé avec le PP), leurs candidatures, veiller à ce que tout le monde ait toutes les infos, qu’on fasse tout dans les règles de l’art pour obtenir tout le remboursement possible par l’Etat, et pour ce travail j’ai dû me coltiner l’apprentissage d’une grosse partie du code électoral… Ô joie !
J’ai par la suite progressivement acquis quelques responsabilités supplémentaires, toujours dans le cadre de mon emploi, tels que l’organisation des conseils fédéraux (leur conseil d’administration) ainsi que, plus tard, des congrès. J’ai ensuite pris en charge les relations avec les régions ainsi qu’avec les commissions thématiques nationales.
Bien que salariée du siège national, adhérer au parti ne me semblait pas être la meilleure chose à faire pour rester en capacité de conserver une forme de neutralité dans les décisions qui pouvaient être prises, mais j’ai finalement cédé aux « pressions » de certains de mes amis de l’époque et adhéré aux Verts au beau milieu de leur transformation en EELV (en 2011).
En 2012, j’ai prêté mon nom et mon visage à EELV pour me porter candidate aux législatives sur la circonscription de Nicolas Dupont-Aignan dans l’Essonne. N’étant pas vraiment une locale (je vivais à Choisy à ce moment là), je suis allée 3 fois distribuer des tracts et des tournesols sur les marchés de la circo, j’ai participé à une seule réunion publique où je me souviens qu’on a parlé de la télé-réalité avec 4 papis du coin, mais bien que je fut parachutée et absente de la campagne, le logo EELV constituant généralement une caution électorale de base non négligeable, plus de 900 personnes ont voté pour ma candidature (soit à peu près 2,90% des voix, j’avais fait + que Joly à la présidentielle, on se console comme on peut…).
En 2014, toujours dans un soucis de rendre service à la cause, j’ai à nouveau prêté mon nom et mon visage à EELV pour les élections municipales alors que je venais tout juste d’emménager à Pantin. La tête de la liste écolo aux Municipales m’a confiée la onzième place sur une liste de 45. Toutefois, bien que les écolos disposent d’un énorme potentiel de voix à Pantin, ils n’ont pas réussi à faire suffisamment d’ombre au PS pour l’empêcher de gagner l’élection dès le premier tour. Avec 12,5%, la liste a finalement obtenu trois postes de conseillers municipaux dans l’opposition.
Et c’est à partir de là que tout a commencer à dégénérer.
Jusque là tout allait plutôt bien, j’aimais assez mon travail, mes collègues et le parti, mais j’ai eu un coup de coeur pour ma nouvelle ville d’adoption, pour la première fois depuis des années je me suis à nouveau sentie chez moi quelque part, et du coup j’ai voulu refaire un peu de politique pour de vrai, m’engager localement, porter des combats et la voix de mes concitoyens, mener des projets locaux, militer comme je l’avais toujours fait avant de commencer à travailler dans le milieu, ce qui n’a visiblement pas du tout plu à la cheffe de file locale. Je me suis très vite vue mise à l’écart du groupe local par cette dernière et ses proches, et comme mon adhésion ne tenait qu’à l’ambiance du groupe de la ville dans laquelle j’habitais, j’ai choisi de ne pas réadhérer. J’ai donc continué à travailler pour le siège national du parti tout en n’y étant plus du tout adhérente, ce qui m’a permis de prendre un tout petit peu de recul par rapport à ce parti, malgré que j’y consacrais encore le plus clair de ma vie.
Cela ne m’a pas empêchée de continuer, encore aujourd’hui, à entretenir d’excellentes relations avec la plupart des adhérents avec lesquels je travaillais.
En 2015, la situation interne au siège national a commencé à dégénérer, entre les problèmes de souffrance au travail, de désorganisation du personnel, de manque de reconnaissance du travail des uns et des autres, et des inévitables petites guéguerres entre salariés. Par ailleurs on a tous assisté, impuissants, au début de l’éclatement du parti au niveau national, qui a commencé à l’automne 2015 avec le départ de Placé pour se terminer au Printemps 2016 avec la nomination de Cosse au Gouvernement.
Alors résolution 2017 (j’aime bien les résolutions), après mûre réflexion, avec à mon actif 6 ans de bons et loyaux services, je suis partie.
Depuis ce grand changement dans ma vie, je me sens libre, un peu vidée, mais libre !
Je ne sais plus depuis combien de temps je connais le Parti Pirate, mais ça fait un moment, peut-être même depuis plus longtemps qu’EELV. J’ai toujours suivi vos travaux, sans pour autant sauter le pas et adhérer à votre parti. Et maintenant que j’ai tourné la page EELV, j’ai pensé qu’il était temps pour moi de vous rejoindre et surtout de reprendre cet engagement que j’avais malgré moi mis entre parenthèses toutes ces années au service de l’engagement des autres, alors me voici 
Je suis plus que jamais motivée, déterminée à aller au bout de mon engagement, j’ai envie plus que jamais, vu le marasme politique dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui, de pirater le système, de hacker la démocratie, et finalement je me suis dit : qui de mieux que les pirates pour le faire ?
Voilà. J’ai terminé mon roman, j’espère ne pas vous avoir saoulés, en même temps personne ne vous a obligés à me lire, l’avantage avec les pirates c’est qu’ils sont aussi libres de ne pas savoir.
