Je propose ici une discussion sur le concept de publicité, son utilité, et comment penser mieux l’information commerciale.
TL DR : Je pense qu’il faut interdire la publicité dans sa forme actuelle et repenser une meilleure manière de faire de la communication commerciale, sur des principes d’indépendance de l’information et de consentement de la personne informée.
Je dirai ici souvent « produit » pour alléger les phrases, entendre « produit ou service ».
Bilan actuel
Dans un perspective « utilitariste », la question devrait être : "Le bilan complet de la publicité est-il positif pour le bonheur collectif ?
Je suis convaincu que aujourd’hui, la réponse est non. Je vais essayer de présenter la manière dont je vois ce bilan.
La publicité peut être productive pour :
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Informer une personne qu’un produit répondant à un de ses besoin existe.
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Informer une personne d’une différence de rapport qualité/prix.
Ces deux points pèsent peu à mes yeux car :
Il sont l’exeption dans la publicité aujourd’hui.
- Les publicités sont créer par les entreprises vendant les dis produit, et donc probablement la source d’information la moins fiable, que ce soit concernant la comparaison avec des concurentes ou l’estimation de l’utilité intrinsèque du produit
J’ai eut comme réponse aussi : « La publicité permet a une entreprise de gagner des part de marchés sur la concurrence. » Cet argument est un argument individuel, local à l’échelle sociale. Ce phénomène ne génère aucun résultat sur le bonheur total, les gains des uns étant ici les pertes des autres.
L’emploi généré par le secteur de la publicité n’est pas un argument en soit. Si 20% de nos emplois été consitutés de personnes payées à creuser des trous pour les reboucher ensuite, ce ne serait pas un argument pour maintenir cet activité. Autant les payer à faire autre chose, non ?
La publicité peut-être contre-productive pour :
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La création de nouveaux besoins/nouvelles envies. C’est une fonction aujourd’hui assumée. Elle est pourtant une abération à mes yeux. Soit la personne touchée ne peut pas remplir ce nouveau but, et c’est source de frustration. Cette frustration est alors le seul produit final de la publicité. Soit la personne peut remplir ce nouveau besoin a travers une nouvelle consommation. Non seulement cela crée de la consomation supplémentaire, mais la richesse dépensée dans l’acquisition du produit n’a pas été utilisé pour de potentiels besoin/envies préexistant. C’est contraire à un objectif de décroissance que de pense pertinant. Finalement, la publicité ne serait positive dans cette fonction qu’auprès de quelqu’un n’ayant aucune envie/besoin non satisfait, vivant dans une société sans enjeux de ressources (au sens large : matérielle, naturelle, monétaire, etc.)
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Lié au point précédent : elle lutte contre le fait de se satisfaire de peu, ce qui est dangeureux écologiquement, mais aussi socialement. La création d’objectif sociaux et économiques individuels à tout niveaux de richesse fait que tout le monde à un objectif économique suivant après en avoir satisfait un précédant. Cela justifie des écarts de richesse absurde, quelqu’un gagnant plusieurs milliers d’euros par mois (pour lui/elle seul.e) pourra vivre dans une société au côté de personne n’arrivant pas à se loger/manger car il.elle aura pour objectif tel objet de consomation.
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L’attention : Particulièrement grave dans certaine situation, sur la route notament. Elle est cependant devenu un enjeux majeur dans bien d’autre endroit. Je n’apprendrais probablement à personne tout les enjeux de l’économie de l’attention sur les réseaux sociaux. La conséquence est que les publicitaires conçoivent des pièges temporels.
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Les conflits d’intêrets. Sous l’idéologie libérale, on est litteralement censé « voter avec son portefeuille ». Prendre des décisions rationnelles et bien informées en fonction de nos besoins et envies, y compris nos valeurs, même politique (aoc, commerce équitable, et publicité appuyée sur des valeurs largement répandue aujourd’hui). Hors pour ces décisions de consomations, la publicité consiste justement en ce que le informations sur les produits viennent quasi-exclusivement des entreprises dont sont issus ses produits ! Probablement la source la plus biaisée imaginable. Ce soucis est finalement la source de tout les précédant.
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Les conséquences écologiques. Toute activité économique a un impact écologique, ne serait-ce que pour nourir les gens qui la mène. La publicité rajoute à cela des polutions lumineuses, de l’utilisation de matière première (papier, colle, structures d’affichage,…), et de l’énergie (éclairage, transport).
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Les emplois créés sont ultra-majoritairement des « bullshit-job », réputés pour un impact négatif sur la santé mentale des travailleur.euse.s.
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Contrairement à un information médiatique « classique », la publicité n’est quasiment jamais consultée par choix volontaire, consenti.
Une bonne publicité est-elle possible ?
Comme dit dans le paragraphe précédant, je pense qu’un des principaux fondement des problèmes énoncés ci-dessous est le conflit d’intêret. Je pense donc que si on défini la publicité comme une communication faite par une entreprise auprès de consommateurs qui l’ont pas explicitement requis de telle informations de la part de cette entreprise, alors je vois mal comment une « bonne » publicité existe.
Pour faire un parrallèle très à charge : c’est comme demander « Une bonne disctature est-elle possible ? » Si on tort la notion de dictature jusqu’à en faire une définition permetant d’inclure un système de démocratie liquide, alors oui, une bonne dictature existe. Cependant je pense que le sens des mots est défini par l’usage et ce que les gens disent et comprennent quand iels utilisent ces mots. Et « Dictature » implique des choses incopatible avec la démocratie liquide dans cet exemple.
De même, une « bonne publicité » ne serait par définition pas une publicité, puisqu’elle ne serait plus dirigée par l’entreprise fournissant le produit.
Mais alors, comment se renseigner sur les produits ???
Premièrement, je pense que la priorité de la société et de l’économie devrait être de remplir les besoins des humains, puis leurs envie. Un produit qui a besoin de créer un besoin pour exister ne devrait pas être produit. La publicité pour ce genre de produits doit donc disparaitre avec eux !
Ensuite, il y a le cas des produits qui remplissent des besoins et envies exitantes. Je pense qu’il ne faut pas négliger le tissu social. Le bouche à oreille est un outils puissant. Les médias indépendant sont aussi vecteur d’information, y compris commerciale. Si quelqu’un fabriquait demain un produit indiscutablement plus performant pour remplir un besoin, son commerce fructifiera largement sans publicité. J’irai même plus loin en disant que la publicité contribue à la capacité d’une seule entreprise à touché un marché énorme, induisant une centralisation de l’économie, effet peu souhaitable à mes yeux.
Cependant, je veux bien admettre qu’un consomateur peut avoir besoin d’information. J’estime cependant que cette information doit ce faire sous au moins une de ces condition, idéalement les deux :
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Initiative du/de la consomateurice
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Impartialité du fournisseur de l’information
A ce constat, je souhaite faire une proposition d’organisation de la communication commerciale possible, bien que je ne prétende pas que ce soit la seule manière de faire, ni la meilleure :
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Les entreprises peuvent communiquer dans les espaces dédiés à la vente des produit concernés, et ce de manière stricte. En physique, la publicité est donc physiquement liée au produit (embalage, comme aujourd’hui) et enventuellement à son entourage direct dans le lieu de vente : son étagère, un affichage adjacent, etc. (comme les étiquettes de prix en supermarché). En numérique, les informations concernant un produit sont affichés sur requête, comme aujourd’hui une page de résultat d’un moteur de recherche par exemple, ou en consultant une section de produits particulier. Des produits peuvent éventuellement être sélectionnés par le.a consomateurice pour comparaison. Dans aucun cas l’affichage ne peut se faire hors de sites commerciaux fournissant le produit ou de sites dédiés. Je peux par exemple aller voir le site de la marque de fourchette que je compte acheter et y retrouver la communication commerciale de l’entreprise. Tout ces communications sont biaisées comme la publicité, mais le consomateur en aie activement conscient.
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Des structures nouvelles (genre associations de consomateur ? Organne démocratique type assemblée ? Par secteur de l’économie ou global avec des groupes de missions distinct ?) sont chargées de juger la pertinence de communiquer sur tel ou tel produit ou service. Le degré de communication est aussi jugé : simple entrée dans une base de donnée consultable librement en ligne, jusqu’à campagne d’affichage public si jugé nécessaire. Ces structures doivent avant tout défendre le bien commun de la population, et ce en opposition à des intêret d’entreprises particulières. Je ne pense pas absurde qu’y soit représenté des représentant.e.s des entreprises fournissant les produits concernés, mais iels doivent être minoritaire en nombre et en voix.
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Ces règles s’appliquent pour la communication en France, pas à l’étranger, et aux entreprises françaises comme étrangères, permettant ainsi de ne pas nuire à la sacro-sainte compétitivité de nos chères entreprises nationnales !
Conclusion
Je m’excuse pour ce post encore une fois très long. Je serai ravi d’avoir l’avis de personnes de secteurs variés de l’économie, car par les classiques mécanismes de bulle sociale, j’ai l’impression d’avoir surtout débattu avec des gens ayant les mêmes raison de défendre la publicité, et je crains d’avoir peut-être manqué des fonctions qui ne me semble pas évidente.
Merci encore pour la lecture, et je m’excuse d’avance pour mon entêtement sur le sujet lié à ma détestation profonde de la pulbicité, je tâcherai d’être de bonne foi !