Bonjour à tous et à toutes
Hier j’ai assisté à un documentaire sur la Maire de Madrid au cours d’un événement organisé par A nous la Démocratie (très étrange d’ailleurs ce documentaire). En particulier, on voit à un moment les bases d’un débat qu’on trouve aussi bien chez nous, c’est celui de l’inégalité et de la pauvreté.
Plus exactement c’est devons nous travailler à réduire les inégalités ou devons nous travailler à réduire la pauvreté?
Je suis désolé, je ne comprends pas bien.
Mais pour moi, l’une va pas sans l’autre. Étant donné que nous vivons dans un environnement fini (opposé à infini), nous ne pouvons pas réduire la pauvreté sans réduire les inégalités. Si ?
#Perplexitude
bjour,
C’est notre naissance qui va définir notre futur;
naitre dans une famille bourgeoise du 16eme, ne donnera pas la même issu que celui qui née au 8eme étage d’une cité à l’écart d’un centre ville, ou encore au fond d’une ferme avec 10 vaches dans un département rural.
Du coup le seul moyen (pour moi) de réduire les inégalités c’est d’abord de réduire la pauvreté.
…
Ça a l’air un peu tordu ce débat. Mais mine de rien, il est au coeur des
rétoriques des mouvements politique traditionel. En gros les partis de
gauche disent lutter contre les inégalités et les partis de droite lutter
contre la pauvreté.
Dans la vidéo, l’opposante déclare (en substance): les inégalités n’ont
jamais tué personne. C’est contre la pauvreté qu’il faut agir. Et ne pas
tomber dans la jalousie.
Cela m’a fait pensé vraiment à divers déclaration de Macron.
Du coup je trouve intéressant de réfléchir à ça
Comme tu le fait remarquer
Pour Lpen et Mcron ça ne reste que de la rhétorique « pour ratisser large » et donner bonne conscience à ceux qui les soutiennent.
L’inégalité ne provient pas du fait que X ou Y à réussi dans la vie par son travail, mais parce que avec l’argent de sa réussite il va creuser un écart entre lui et ceux qui par leurs travails de « fourmis » lui ont permis d’abord de réussir, puis ensuite prospérer, et cet écart va croître d’autant plus rapidement que la pression financière sur les « fourmis » sera forte.
Donc réduire la misère c’est faire baisser la pression (augmentation des revenus/rdb/etc) ce qui mécaniquement réduira les inégalités
on ne supprimera jamais l’inégalité il y a toujours eu et il y aura toujours des êtres plus « performants » tant physiquement qu’intellectuellement, en supprimant la misère (financière) on supprime/allege la dépendance du plus faible face au plus fort.
Il me semble qu’on veut supprimer la pauvreté mais que comme ça a déjà été dit ça passe par la réduction des inégalités (ressources finis tout ça tout ça)
En fait, de mon opinion, c’est au coeur d’un clivage gauche/droite un peu manichéen : + de Liberté pour la droite (i.e. plus de richesses pour tout le monde) + d’Egalité pour la gauche (i.e. moins d’écart, plus de redistribution).
Un peu plus de l’un implique souvent un peu moins de l’autre. Dans une économie mondialisée, taxer la production même au bénéfice de plus d’égalité impliquera que la production se fera ailleurs que la où la taxe s’applique et on aura à la fois moins de richesse et moins d’égalité. C’est le dosage qui peut donner matière à discussion.
Après, lutter contre les déterminismes sociaux (et donner des chances à tout le monde), c’est un combat commun à la gauche et à droite qui permet plus de richesses et moins d’inégalités. Le Revenu Universel peut être un combat commun aussi qui rassemble tout le monde.
En tout cas, c’est intéressant de se poser la question. Pour moi, ça serait ni l’un ni l’autre. Je serai plus à mettre le poids sur les déterminismes, i.e. sur la possibilité offerte à chacun de changer.
C’est intéressant ce que tu dis. Ça fait écho à une conférence sur les inégalités à laquelle j’avais participé. De celle-ci je retiens que:
Les inégalités croissent en France si on regarde les pourcents les plus extrêmes, mais décroissent si l’on regarde les déciles (les 10% de chaque extrême).
On peut quantifier ce que le service publique français a comme effet sur les inégalités: une réduction de l’ordre de 50%.
Il y a eu une bascule idéologique pas neutre du tout aux cours des âges de notre République. En gros le progrès social était jadis perçu par l’amélioration des conditions de vie des plus pauvres. Type fils d’ouvrier tu seras ouvrier, mais la vie des ouvrier sera plus belle que celle de leur pères. C’est encore cette idée qui anime le front populaire et les congés payés. Puis on est passé à l’idée de l’égalité des chances. Ça n’entraîne pas les mêmes politiques.
Enfin il est difficile de dissocier chacun des termes de la devise nationales de l’idée de Nation justement. Et ça, perso, ça me fait vraiment chier mais je suis un peu obligé de l’admettre. Liberté Égalité Fraternité, ça n’a de sens que dans l’élan d’une communauté. Reste sans doute à élargir cette communauté.
Oui, Liberté Egalité Fraternité a du sens dans le sentiment d’appartenance à un même destin. Un parallèle, tiré d’un copain du boulot (allemand et tendance CDU dur) sur la crise grecque. Un bavarois acceptera de payer des impôts pour aider un Westphalien (région en restructuration) mais ne l’acceptera pas pour un grec. J’étais en profond désaccord avec tout son positionnement mais là, je devais admettre qu’il mettait le doigt sur un truc.
En remontant encore plus loin, sur la troisième répu, il y avait l’école gratuite et obligatoire qui permettait à tous d’avoir la possibilité d’accéder aux grandes écoles républicaines. Maintenant quand tu regardes, on est beaucoup dans un entre-soi. Ne serait-ce qu’il y a 20 ans, l’ENA avait quel % fils d’ouvriers, de cadres, etc… Du coup, pour moi, il y a deux directions importantes pour l’action publique, c’est de retrouver du sens et de l’efficacité dans les devises nationales et que l’idée de la Nation ne soit pas excluante. (ton “élargir”)
bsoir,
comme il m’arrive de ne pas toujours bien comprendre, je pose la question sur ce que j’ai compris ;
donner du sens à une devise résoudrait le problème ?
Ce qui est très difficile à accepter c’est le mépris qui accompagne nécessairement les inégalités sociales, et le jeu de dupe dans lequel elles s’inscrivent. Le salaire est la comptabilité qui dit combien nous devons donner de notre temps et de nos efforts contre combien du temps et des efforts des autres. Si quelqu’un prétend gagner 100 fois plus que nous, ça signifie que cette personne estime justifié d’échanger 1 heure de son travail contre 100 heures du nôtre. Bien sûr, c’est qu’elle nous prend pour des imbéciles ou qu’elle méprise profondément notre travail, sans quoi elle n’oserait même pas nous faire une telle proposition.
Du coup, la question qu’on pourrait se poser, c’est quel est le maximum d’inégalités de revenu acceptable dans la société ?
Ah tiens, c’est la question que vient de poser La statistique expliquée à mon chat … mais il ne donne pas la réponse
Bonjour,
tout d’abord de quelle inégalité on parle ?
je me cite:
La naissance donne la limite des possibilités et prouve qu’il est quasi impossible de réduire du haut vers le bas sauf à faire un révolution « mondiale » type 1789 …
Il me semble donc que le plus « facile » est de donner à chaque individu un revenu minimum qui lui permette d’avoir
- un logement descend
- pouvoir se nourrir tous les jours sans être obligé d’aller faire la queue au resto du cœur
- pouvoir s’habiller simplement sans aller régulièrement aux friperie d’Emmaüs
-Et un petit plus pour bénéficier d’un peu de culture (autre que maraichère)
Dans mes moments les plus sombres, j’ai tendance à penser qu’il n’y a plus aucun moyen pour une personne d’échapper au rang social et financier que lui a donné sa naissance. Tout est verrouillé et si tu nais pauvre, tu mourras tout aussi pauvre. Et je suis tout aussi persuadé que les combats pour tenter de réduire les inégalités ou la pauvreté, qu’ils soient menés par une personne pour son propre bien ou par un groupe de personnes pour l’amélioration de tous, ces combats donc sont voués à l’échec.
Ça ne fait pas trop avancer le sujet mais ça rejoint un peu ce que dit @gna.
Je connais plusieurs personnes (copains d’enfance, d’adolescence), qui, bien qu’ils ne soient pas “bien nés” ont réussi grâce au système éducatif à atteindre des postes TRES bien rémunérés. En ça je dirais qu’il n’est pas impossible d’améliorer sa condition.
Bon ils ne venaient pas de milieu très défavorisés non plus, mais tout de même la classe “moyenne-basse” (qui travaille et légèrement au dessus du smic). Pour autant, la mentalité et la philosophie qui va avec cette réussite est, de mon impression, bien souvent proche du “celui qui veut peut” ou “moi, personne m’a aidé” qui font que quand bien même ces personnes arrivent en position de faire bouger les choses, elles ne le font pas.
C’est là tout le problème. Et la solution passera par du dialogue et de l’échange car quand on s’éloigne de sa condition précaire, on finit par oublier et alors on ne peut plus comprendre ce qu’est la pauvreté (c’est le problème de certains hommes politiques aussi).
Et si ça ne passe pas eh ben on fera à la manière de @gna ^^
bjour,
@guip, c’est parce qu’on à toujours mis sur un piédestal “les riches” donc ceux qui arrivent à sortir de leurs conditions aspirent à appartenir à ce groupe, est pour cela ils tiennent à oublié d’où ils viennent.
C’est une forme de lutte des classes, comme on ne peut rien contre cet état d’esprit, j’en reviens à ce que j’ai déjà dit on ne nivellera pas du haut vers le bas, mais en remontant le bas vers le haut.
Alors je suis content que tu le dises comme ça, parce que moi je l’avais pas bien compris alors que ça me semble un concept intéressant.
Bon, après, j’y réfléchis un peu et je me souviens qu’on est dans un univers fini (comme je l’ai déjà dit moi-même) et qu’à un moment, on ne pourra pas aller plus haut.
Effectivement il y a une sorte de plafonds c’est normal je l’ai dit il y aura toujours des plus forts des plus malins ou intelligents, mais c’est réduire l’asservissement, la dépendance qu’on vise pas un égalitarisme forcené .
Je parlais de ressources, gna. Des ressources purement matérielles.
On ne parle peut-être pas des mêmes ressources ?
Il me semble avoir déjà dit qu’il arrivait que certain message n’était pas suffisamment explicite pour être compris !
Je cause de celle qui permettrai de réduire la pauvreté
un exemple (et ce n’est pas le “pire”) le pdg de renault à la louche 15 à 17 millions d’€ de revenu par ans soit plus d’1 M par mois, et à l’autre bout tu a un intérimaire qui lui cumule 2 handicaps
- précaire
- un revenu quasi 800 fois moindre !!
On garde la précarité pour (comme on dit au MEDEF avoir de la souplesse ).
Mais on réduit l’écart des revenu à 400 la vie d’intérimaire ne sera plus la même !!!